Crémant de Bourgogne - Rully
Picamelot : de Paris à Osaka…
La persévérance dans la recherche qualitative paye. La maison Picamelot,
à Rully, commence l’année 2012 en fanfare. Des médailles d’argent au
concours général de Paris et un ancrage au Japon qui s’affirme. De quoi
conforter l’équipe de Philippe Chautard, chantre du crémant de bourgogne
et qui nous réserve encore quelques belles surprises.
à Rully, commence l’année 2012 en fanfare. Des médailles d’argent au
concours général de Paris et un ancrage au Japon qui s’affirme. De quoi
conforter l’équipe de Philippe Chautard, chantre du crémant de bourgogne
et qui nous réserve encore quelques belles surprises.
Si l’entreprise a été créée en 1926, ce n’est que quatre ans plus tard que les premières bulles seront embouteillées. Depuis, les opinions ont bien évolué quant à ce « petit mousseux » régional qui, dégusté à l’aveugle se hisse au niveau de quelques grands champagnes. Le Guide Hachette 2012 des vins en atteste qui dédie son « coup de cœur » à la cuvée Jeanne-Thomas. Le troisième en dix ans. Et il n’est pas le seul, voilà que les canadiens se sont pris de passion pour les petites bulles de Rully… De Montréal à Ottawa, le concert de louanges se la joue sur le même ton. Enthousiaste !
À Paris, au Concours Général Agricole, la maison Picamelot présentait cinq échantillons… Quatre médailles à l’appel. Deux d’argent pour un blanc de noir Terroir de Chazot et pour la Cuvée Jean-Baptiste. Deux de bronze pour le blanc de blanc Jeanne Thomas et pour le crémant rosé. Une reconnaissance qui, certes fait plaisir « parce que c’est un concours international et qui véhicule une belle image auprès de notre clientèle » avoue Philippe Chautard, mais qui n’est pas une fin en soi. La course aux médailles n’est pas de mise, pour ne pas tomber dans la banalisation. Philippe Chautard évoque même l’absence de la maison, en 2012, au concours de Mâcon « parce que nous ne sommes pas là pour remplir les rayons de la grande distribution ». S’il reconnaît « qu’il faut de tels concours pour la profession, mais ce n’est plus dans notre démarche », il préfère s’ouvrir sur d’autres challenges. La restauration, par exemple. Et ce n’est pas un hasard si Picamelot est à la carte des vins des plus grandes tables. Le dernier en date des étoilés, Frédéric Doucet (La Poste à Charolles) est un fan du Clos du Chaigne et de la Cuvée Jean-Baptiste.
Dans la démarche UNESCO
Aujourd’hui, chez Picamelot, on inverse la tendance. S’il y a quelques décennies on mettait des bulles pour rendre le vin acceptable, c’est le vin qui est le premier vecteur du goût. C’est sa façon à lui, Philippe Chautard, de tirer la Bourgogne vers le haut. « Nous avons des terroirs et des climats très spécifiques, un vrai kaléidoscope des gouts et saveurs et c’est sur ce caractère unique que nous jouons désormais, quitte à en choquer quelques uns. On fait des crémants non plus sur des assemblages, mais avec un seul cépage provenant d’une même parcelle ». On fait d’abord du vin, on travaille sur la bulle ensuite. Et c’est ainsi que du Saint-Aubin en crémant n’est pas une hérésie. C’est, quelque part, un anoblissement. On joue la carte du goût, refusant ainsi tout concept industriel de la production. Il y a de l’artisan dans cet homme-là qui s’inscrit pleinement dans le contexte de l’inscription des climats au patrimoine de l’UNESCO.
Le Japon ? L’autre pays des traditions
Alors que le jury parisien décernait des médailles, Philippe Chautard était au Japon pour la promotion de ses vins. « Nous avons, là-bas, un vrai marché qui s’ouvre. Les japonais sont curieux de nos vins qu’ils ont découverts ces dix dernières années. Mais comme c’est un vieux pays, pétri de culture et de traditions, ils ont le respect de nos savoirs en matière de vins. La Bourgogne, pour eux, ça sonne bien. A nous de mettre le turbo ». La maison Picamelot a son antenne, à Osaka et entend bien convertir le Japon, à la finesse des crémants, made in Rully.
À Paris, au Concours Général Agricole, la maison Picamelot présentait cinq échantillons… Quatre médailles à l’appel. Deux d’argent pour un blanc de noir Terroir de Chazot et pour la Cuvée Jean-Baptiste. Deux de bronze pour le blanc de blanc Jeanne Thomas et pour le crémant rosé. Une reconnaissance qui, certes fait plaisir « parce que c’est un concours international et qui véhicule une belle image auprès de notre clientèle » avoue Philippe Chautard, mais qui n’est pas une fin en soi. La course aux médailles n’est pas de mise, pour ne pas tomber dans la banalisation. Philippe Chautard évoque même l’absence de la maison, en 2012, au concours de Mâcon « parce que nous ne sommes pas là pour remplir les rayons de la grande distribution ». S’il reconnaît « qu’il faut de tels concours pour la profession, mais ce n’est plus dans notre démarche », il préfère s’ouvrir sur d’autres challenges. La restauration, par exemple. Et ce n’est pas un hasard si Picamelot est à la carte des vins des plus grandes tables. Le dernier en date des étoilés, Frédéric Doucet (La Poste à Charolles) est un fan du Clos du Chaigne et de la Cuvée Jean-Baptiste.
Dans la démarche UNESCO
Aujourd’hui, chez Picamelot, on inverse la tendance. S’il y a quelques décennies on mettait des bulles pour rendre le vin acceptable, c’est le vin qui est le premier vecteur du goût. C’est sa façon à lui, Philippe Chautard, de tirer la Bourgogne vers le haut. « Nous avons des terroirs et des climats très spécifiques, un vrai kaléidoscope des gouts et saveurs et c’est sur ce caractère unique que nous jouons désormais, quitte à en choquer quelques uns. On fait des crémants non plus sur des assemblages, mais avec un seul cépage provenant d’une même parcelle ». On fait d’abord du vin, on travaille sur la bulle ensuite. Et c’est ainsi que du Saint-Aubin en crémant n’est pas une hérésie. C’est, quelque part, un anoblissement. On joue la carte du goût, refusant ainsi tout concept industriel de la production. Il y a de l’artisan dans cet homme-là qui s’inscrit pleinement dans le contexte de l’inscription des climats au patrimoine de l’UNESCO.
Le Japon ? L’autre pays des traditions
Alors que le jury parisien décernait des médailles, Philippe Chautard était au Japon pour la promotion de ses vins. « Nous avons, là-bas, un vrai marché qui s’ouvre. Les japonais sont curieux de nos vins qu’ils ont découverts ces dix dernières années. Mais comme c’est un vieux pays, pétri de culture et de traditions, ils ont le respect de nos savoirs en matière de vins. La Bourgogne, pour eux, ça sonne bien. A nous de mettre le turbo ». La maison Picamelot a son antenne, à Osaka et entend bien convertir le Japon, à la finesse des crémants, made in Rully.