Accès au contenu
Conférence Pierre Rabhi

Pierre Rabhi, un paysan poète et philosophe

C’est devant une salle comble, soit 1.000 personnes, que Pierre Rabhi a donné une conférence mercredi 13 mars à Charnay-lès-Mâcon sur sa thématique de prédilection la sobriété heureuse. Il faut dire que la philosophie de ce poète et paysan ardéchois, toute en simplicité, sait faire mouche.

Pierre Rabhi, un paysan poète et philosophe

Ceux qui ont déjà assisté à une conférence de Pierre Rabhi auront réentendu mercredi soir les anecdotes chères à ce « paysan philosophe », comme il aime à se définir, autour « du petit colibri qui fait sa part » en tentant avec les quelques gouttes d’eau qu’il tient dans son bec d’éteindre l’incendie qui ravage sa forêt. Ou encore celle de l’arbre épargné après une journée de coupe que Pierre Rabhi admire pour la force et la beauté qu’il dégage et dans lequel son voisin ne voit lui que des stères de bois.
La vie tout entière de Pierre Rabhi balance ainsi entre poésie et réalité du terrain, entre philosophie et travail de la terre.

 « Je ne sais rien ! »

Né il y a 81 ans dans une oasis aux confins du désert algérien, à la frontière avec le Maroc, orphelin de mère très jeune, il est confié par son père à un couple de Français. « C’est comme ça que je suis entré dans le monde », avoue-t-il aujourd’hui. Destin particulier pour cet enfant que rien en effet n’aurait dû destiner à l’élevage de chèvres en Ardèche et plus encore à remplir des salles d’auditeurs acquis à sa cause.
« J’ai été dès le départ soumis à beaucoup d’ambiguités, rappelle-t-il. D’un côté, on m’interdisait de manger du porc et de boire de l’alcool, et de l’autre on m’assurait que le porc et le vin étaient délicieux ». Et d’évoquer sa mère française : « elle était bourguignonne, de Mercurey précisément, et elle buvait systématiquement sa bouteille de vin lorsqu’elle allait au restaurant ! ».
Et forcément, ces visions opposées du monde et des pratiques quotidiennes le questionnent beaucoup : « pourquoi tant de divergences ? Qui dit la vérité ? Cela m’a conduit à prendre du recul sur chaque chose et m’a poussé à découvrir les philosophes. Aujourd’hui, je suis comme Socrate : tout ce que je sais c’est que je ne sais rien ! ».

La robe de la marchande

Une heure et demie durant, debout et sans note, Pierre Rabhi déroule son discours et étaie son propos d’exemples entre humour et poésie : « devant un problème de mathématique dans lequel la marchande devait vendre tant de kilo de fruits, moi je partais en rêve et je commençais d’abord par imaginer la robe à fleurs de cette marchande ! »
Convaincu et convainquant, Pierre Rabhi remonte le fil de son histoire, retrace son parcours depuis ses années d’ouvrier spécialisé en région parisienne (« mais je n’étais spécialisé en rien du tout. Ce terme était juste là pour ne pas me vexer »), jusqu’à son installation en Ardèche « sur une terre caillouteuse sans électricité et non raccordée au réseau d’eau, mais avec une vue sur 17 clochers et des nuits dans le silence ».

La quête de sens

Avec comme projet de s’installer dans ce lieu improbable et sans formation agricole, il ne lui a pas été simple à l’époque d’obtenir un prêt bancaire : « vous ne nous demandez pas beaucoup, m’avait dit le banquier, mais on ne veut pas vous aider à vous suicider », relate-t-il aujourd’hui, amusé.
Mais Pierre Rabhi et sa femme Michèle sont convaincus par leur démarche : « ce que nous voulions c’était vivre simplement, en ne produisant que ce dont nous avions besoin, nous ne courions pas après le profit : notre quête du sens prédominait ». Pierre Rabhi s’inspire des méthodes traditionnelles des paysans des montagnes cévenoles : « ils m’ont tout appris, les méthodes simples, les gestes de base. J’ai toujours été émerveillé de voir que lorsqu’on confie une graine à la terre, elle nous le rend au centuple ».
Ponctué d’accents lyriques avec une pointe de spiritualité, le discours de Pierre Rabhi appelle tout le monde à faire sa part, « c’est à chacun de changer et de faire des efforts, ce n’est que comme ça que la société changera ». En fin de conférence, il avance des pistes, comme initier les enfants dès le plus jeune âge à l’écologie « qui ne devrait pas être un parti politique mais une éducation » ou encore cultiver son jardin, « ce qui est un acte de résistance ».
En ces jours où la jeunesse de nombreux pays manifeste pour appeler à un sursaut pour la planète, la moyenne d’âge du public réuni mercredi soir était cependant élevée. Dommage, tant le message de ce petit homme qui touche au cœur et pousse surtout à la réflexion mériterait, au moins, d’être entendue par les jeunes citoyens.

Pierre Rabhi, un paysan poète et philosophe

Pierre Rabhi, un paysan poète et philosophe

Ceux qui ont déjà assisté à une conférence de Pierre Rabhi auront réentendu mercredi soir les anecdotes chères à ce « paysan philosophe », comme il aime à se définir, autour « du petit colibri qui fait sa part » en tentant avec les quelques gouttes d’eau qu’il tient dans son bec d’éteindre l’incendie qui ravage sa forêt. Ou encore celle de l’arbre épargné après une journée de coupe que Pierre Rabhi admire pour la force et la beauté qu’il dégage et dans lequel son voisin ne voit lui que des stères de bois.
La vie tout entière de Pierre Rabhi balance ainsi entre poésie et réalité du terrain, entre philosophie et travail de la terre.

 « Je ne sais rien ! »

Né il y a 81 ans dans une oasis aux confins du désert algérien, à la frontière avec le Maroc, orphelin de mère très jeune, il est confié par son père à un couple de Français. « C’est comme ça que je suis entré dans le monde », avoue-t-il aujourd’hui. Destin particulier pour cet enfant que rien en effet n’aurait dû destiner à l’élevage de chèvres en Ardèche et plus encore à remplir des salles d’auditeurs acquis à sa cause.
« J’ai été dès le départ soumis à beaucoup d’ambiguités, rappelle-t-il. D’un côté, on m’interdisait de manger du porc et de boire de l’alcool, et de l’autre on m’assurait que le porc et le vin étaient délicieux ». Et d’évoquer sa mère française : « elle était bourguignonne, de Mercurey précisément, et elle buvait systématiquement sa bouteille de vin lorsqu’elle allait au restaurant ! ».
Et forcément, ces visions opposées du monde et des pratiques quotidiennes le questionnent beaucoup : « pourquoi tant de divergences ? Qui dit la vérité ? Cela m’a conduit à prendre du recul sur chaque chose et m’a poussé à découvrir les philosophes. Aujourd’hui, je suis comme Socrate : tout ce que je sais c’est que je ne sais rien ! ».

La robe de la marchande

Une heure et demie durant, debout et sans note, Pierre Rabhi déroule son discours et étaie son propos d’exemples entre humour et poésie : « devant un problème de mathématique dans lequel la marchande devait vendre tant de kilo de fruits, moi je partais en rêve et je commençais d’abord par imaginer la robe à fleurs de cette marchande ! »
Convaincu et convainquant, Pierre Rabhi remonte le fil de son histoire, retrace son parcours depuis ses années d’ouvrier spécialisé en région parisienne (« mais je n’étais spécialisé en rien du tout. Ce terme était juste là pour ne pas me vexer »), jusqu’à son installation en Ardèche « sur une terre caillouteuse sans électricité et non raccordée au réseau d’eau, mais avec une vue sur 17 clochers et des nuits dans le silence ».

La quête de sens

Avec comme projet de s’installer dans ce lieu improbable et sans formation agricole, il ne lui a pas été simple à l’époque d’obtenir un prêt bancaire : « vous ne nous demandez pas beaucoup, m’avait dit le banquier, mais on ne veut pas vous aider à vous suicider », relate-t-il aujourd’hui, amusé.
Mais Pierre Rabhi et sa femme Michèle sont convaincus par leur démarche : « ce que nous voulions c’était vivre simplement, en ne produisant que ce dont nous avions besoin, nous ne courions pas après le profit : notre quête du sens prédominait ». Pierre Rabhi s’inspire des méthodes traditionnelles des paysans des montagnes cévenoles : « ils m’ont tout appris, les méthodes simples, les gestes de base. J’ai toujours été émerveillé de voir que lorsqu’on confie une graine à la terre, elle nous le rend au centuple ».
Ponctué d’accents lyriques avec une pointe de spiritualité, le discours de Pierre Rabhi appelle tout le monde à faire sa part, « c’est à chacun de changer et de faire des efforts, ce n’est que comme ça que la société changera ». En fin de conférence, il avance des pistes, comme initier les enfants dès le plus jeune âge à l’écologie « qui ne devrait pas être un parti politique mais une éducation » ou encore cultiver son jardin, « ce qui est un acte de résistance ».
En ces jours où la jeunesse de nombreux pays manifeste pour appeler à un sursaut pour la planète, la moyenne d’âge du public réuni mercredi soir était cependant élevée. Dommage, tant le message de ce petit homme qui touche au cœur et pousse surtout à la réflexion mériterait, au moins, d’être entendue par les jeunes citoyens.

Pierre Rabhi, un paysan poète et philosophe

Pierre Rabhi, un paysan poète et philosophe

Ceux qui ont déjà assisté à une conférence de Pierre Rabhi auront réentendu mercredi soir les anecdotes chères à ce « paysan philosophe », comme il aime à se définir, autour « du petit colibri qui fait sa part » en tentant avec les quelques gouttes d’eau qu’il tient dans son bec d’éteindre l’incendie qui ravage sa forêt. Ou encore celle de l’arbre épargné après une journée de coupe que Pierre Rabhi admire pour la force et la beauté qu’il dégage et dans lequel son voisin ne voit lui que des stères de bois.
La vie tout entière de Pierre Rabhi balance ainsi entre poésie et réalité du terrain, entre philosophie et travail de la terre.

 « Je ne sais rien ! »

Né il y a 81 ans dans une oasis aux confins du désert algérien, à la frontière avec le Maroc, orphelin de mère très jeune, il est confié par son père à un couple de Français. « C’est comme ça que je suis entré dans le monde », avoue-t-il aujourd’hui. Destin particulier pour cet enfant que rien en effet n’aurait dû destiner à l’élevage de chèvres en Ardèche et plus encore à remplir des salles d’auditeurs acquis à sa cause.
« J’ai été dès le départ soumis à beaucoup d’ambiguités, rappelle-t-il. D’un côté, on m’interdisait de manger du porc et de boire de l’alcool, et de l’autre on m’assurait que le porc et le vin étaient délicieux ». Et d’évoquer sa mère française : « elle était bourguignonne, de Mercurey précisément, et elle buvait systématiquement sa bouteille de vin lorsqu’elle allait au restaurant ! ».
Et forcément, ces visions opposées du monde et des pratiques quotidiennes le questionnent beaucoup : « pourquoi tant de divergences ? Qui dit la vérité ? Cela m’a conduit à prendre du recul sur chaque chose et m’a poussé à découvrir les philosophes. Aujourd’hui, je suis comme Socrate : tout ce que je sais c’est que je ne sais rien ! ».

La robe de la marchande

Une heure et demie durant, debout et sans note, Pierre Rabhi déroule son discours et étaie son propos d’exemples entre humour et poésie : « devant un problème de mathématique dans lequel la marchande devait vendre tant de kilo de fruits, moi je partais en rêve et je commençais d’abord par imaginer la robe à fleurs de cette marchande ! »
Convaincu et convainquant, Pierre Rabhi remonte le fil de son histoire, retrace son parcours depuis ses années d’ouvrier spécialisé en région parisienne (« mais je n’étais spécialisé en rien du tout. Ce terme était juste là pour ne pas me vexer »), jusqu’à son installation en Ardèche « sur une terre caillouteuse sans électricité et non raccordée au réseau d’eau, mais avec une vue sur 17 clochers et des nuits dans le silence ».

La quête de sens

Avec comme projet de s’installer dans ce lieu improbable et sans formation agricole, il ne lui a pas été simple à l’époque d’obtenir un prêt bancaire : « vous ne nous demandez pas beaucoup, m’avait dit le banquier, mais on ne veut pas vous aider à vous suicider », relate-t-il aujourd’hui, amusé.
Mais Pierre Rabhi et sa femme Michèle sont convaincus par leur démarche : « ce que nous voulions c’était vivre simplement, en ne produisant que ce dont nous avions besoin, nous ne courions pas après le profit : notre quête du sens prédominait ». Pierre Rabhi s’inspire des méthodes traditionnelles des paysans des montagnes cévenoles : « ils m’ont tout appris, les méthodes simples, les gestes de base. J’ai toujours été émerveillé de voir que lorsqu’on confie une graine à la terre, elle nous le rend au centuple ».
Ponctué d’accents lyriques avec une pointe de spiritualité, le discours de Pierre Rabhi appelle tout le monde à faire sa part, « c’est à chacun de changer et de faire des efforts, ce n’est que comme ça que la société changera ». En fin de conférence, il avance des pistes, comme initier les enfants dès le plus jeune âge à l’écologie « qui ne devrait pas être un parti politique mais une éducation » ou encore cultiver son jardin, « ce qui est un acte de résistance ».
En ces jours où la jeunesse de nombreux pays manifeste pour appeler à un sursaut pour la planète, la moyenne d’âge du public réuni mercredi soir était cependant élevée. Dommage, tant le message de ce petit homme qui touche au cœur et pousse surtout à la réflexion mériterait, au moins, d’être entendue par les jeunes citoyens.

Pierre Rabhi, un paysan poète et philosophe

Pierre Rabhi, un paysan poète et philosophe

Ceux qui ont déjà assisté à une conférence de Pierre Rabhi auront réentendu mercredi soir les anecdotes chères à ce « paysan philosophe », comme il aime à se définir, autour « du petit colibri qui fait sa part » en tentant avec les quelques gouttes d’eau qu’il tient dans son bec d’éteindre l’incendie qui ravage sa forêt. Ou encore celle de l’arbre épargné après une journée de coupe que Pierre Rabhi admire pour la force et la beauté qu’il dégage et dans lequel son voisin ne voit lui que des stères de bois.
La vie tout entière de Pierre Rabhi balance ainsi entre poésie et réalité du terrain, entre philosophie et travail de la terre.

 « Je ne sais rien ! »

Né il y a 81 ans dans une oasis aux confins du désert algérien, à la frontière avec le Maroc, orphelin de mère très jeune, il est confié par son père à un couple de Français. « C’est comme ça que je suis entré dans le monde », avoue-t-il aujourd’hui. Destin particulier pour cet enfant que rien en effet n’aurait dû destiner à l’élevage de chèvres en Ardèche et plus encore à remplir des salles d’auditeurs acquis à sa cause.
« J’ai été dès le départ soumis à beaucoup d’ambiguités, rappelle-t-il. D’un côté, on m’interdisait de manger du porc et de boire de l’alcool, et de l’autre on m’assurait que le porc et le vin étaient délicieux ». Et d’évoquer sa mère française : « elle était bourguignonne, de Mercurey précisément, et elle buvait systématiquement sa bouteille de vin lorsqu’elle allait au restaurant ! ».
Et forcément, ces visions opposées du monde et des pratiques quotidiennes le questionnent beaucoup : « pourquoi tant de divergences ? Qui dit la vérité ? Cela m’a conduit à prendre du recul sur chaque chose et m’a poussé à découvrir les philosophes. Aujourd’hui, je suis comme Socrate : tout ce que je sais c’est que je ne sais rien ! ».

La robe de la marchande

Une heure et demie durant, debout et sans note, Pierre Rabhi déroule son discours et étaie son propos d’exemples entre humour et poésie : « devant un problème de mathématique dans lequel la marchande devait vendre tant de kilo de fruits, moi je partais en rêve et je commençais d’abord par imaginer la robe à fleurs de cette marchande ! »
Convaincu et convainquant, Pierre Rabhi remonte le fil de son histoire, retrace son parcours depuis ses années d’ouvrier spécialisé en région parisienne (« mais je n’étais spécialisé en rien du tout. Ce terme était juste là pour ne pas me vexer »), jusqu’à son installation en Ardèche « sur une terre caillouteuse sans électricité et non raccordée au réseau d’eau, mais avec une vue sur 17 clochers et des nuits dans le silence ».

La quête de sens

Avec comme projet de s’installer dans ce lieu improbable et sans formation agricole, il ne lui a pas été simple à l’époque d’obtenir un prêt bancaire : « vous ne nous demandez pas beaucoup, m’avait dit le banquier, mais on ne veut pas vous aider à vous suicider », relate-t-il aujourd’hui, amusé.
Mais Pierre Rabhi et sa femme Michèle sont convaincus par leur démarche : « ce que nous voulions c’était vivre simplement, en ne produisant que ce dont nous avions besoin, nous ne courions pas après le profit : notre quête du sens prédominait ». Pierre Rabhi s’inspire des méthodes traditionnelles des paysans des montagnes cévenoles : « ils m’ont tout appris, les méthodes simples, les gestes de base. J’ai toujours été émerveillé de voir que lorsqu’on confie une graine à la terre, elle nous le rend au centuple ».
Ponctué d’accents lyriques avec une pointe de spiritualité, le discours de Pierre Rabhi appelle tout le monde à faire sa part, « c’est à chacun de changer et de faire des efforts, ce n’est que comme ça que la société changera ». En fin de conférence, il avance des pistes, comme initier les enfants dès le plus jeune âge à l’écologie « qui ne devrait pas être un parti politique mais une éducation » ou encore cultiver son jardin, « ce qui est un acte de résistance ».
En ces jours où la jeunesse de nombreux pays manifeste pour appeler à un sursaut pour la planète, la moyenne d’âge du public réuni mercredi soir était cependant élevée. Dommage, tant le message de ce petit homme qui touche au cœur et pousse surtout à la réflexion mériterait, au moins, d’être entendue par les jeunes citoyens.

Images