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Mouton charollais

Plus de cent agnelles charollaises vendues à Charolles

Le 14 septembre, un peu plus d’une centaine de femelles ont trouvé preneur lors d’une vente organisée par l’OS Mouton charollais à Charolles. Une demande pour des agnelles charollaises inscrites semble se confirmer en France.

Le 14 septembre, une vente d’agnelles charollaises était organisée à Charolles. 232 femelles étaient présentées par les adhérents de l’OS Mouton charollais. Des agnelles et, pour la première fois, quelques antenaises natives des mois de mars ou avril 2016. Plus développées et plus matures que les agnelles, les antenaises sont plus aptes à la reproduction que leurs jeunes congénères dont le premier agnelage n’est jamais aussi performant que les suivants, confiaient les responsables de la race.

Plus d’une centaine de ces femelles ont ainsi trouvé preneurs au cours de cette journée commerciale. C’est sensiblement la même proportion qu’en 2016, soit près de la moitié des animaux proposés à la vente.

Naturellement, les exposants auraient aimé en vendre davantage. Sans doute le coût de ces femelles inscrites a-t-il freiné des acheteurs. Le fait est que la génétique a un prix. Toutes les agnelles exposées bénéficiaient de toutes les garanties sanitaires et de pédigrés remarquables. Certes, la concurrence dans les races ovines est rude, mais le mouton charollais ne manque pas d’atouts face à des races réputées prolifiques, mais pas forcément en phase avec des débouchés viande qualitatifs et un regain d’intérêt pour les conduites à l’herbe extensives.

Projets de troupes en race pure

Au lendemain de la vente, l’OS Mouton charollais tirait malgré tout un bilan encourageant. La centaine de femelles vendues confirme l’existence d’une demande alors qu'une quinzaine d’acheteurs se sont partagés ces reproductrices. L’un d’eux, de Côte-d’Or, en a acquis trente-hui à lui seul ; un autre, du Jura onze… Ces "gros" acheteurs, tout comme un troisième éleveur du Mâconnais, montent chacun leur troupe de moutons charollais inscrits et seront de nouveaux adhérents à l’OS, confie la directrice de l’OS, Aline Bonnot. L’autre point positif, c’est que cette vente a généré de nombreux contacts, poursuit la directrice. « Certains clients annoncés n’ont pas pu venir, mais ils nous ont fait part de leurs projets de monter des cheptels en race pure ».

Pour l’OS, l’impact de l’organisation d’une telle vente ne se limite pas au nombre d’animaux échangés. C’est un évènement porteur pour la race et c’est aussi un moment de convivialité entre éleveurs.

Ces cent agnelles sont une bouffée d’oxygène supplémentaire pour les éleveurs de mouton charollais qui ont besoin de valoriser leur coûteux travail de sélection.