Plusieurs projets à l’horizon 2012

Si la journée du 7 avril dernier invitait davantage à rester à travailler dans ses vignes qu’à aller s’enfermer en salle, l’Union des producteurs de vins Mâcon (UPVM) a su mobiliser ses adhérents pour prendre part à sa traditionnelle assemblée générale. Elle se tenait à Saint-Gengoux-de-Scissé cette année. L’occasion, dans un premier temps, de faire le point sur des sujets tels que les droits de plantation, les conditions de production récolte 2009 ou encore le cahier des charges. Sans oublier de rappeler l’importance des visites dans les vignes, à travers des contrôles internes (en juillet puis en août pour les contre-visites) sur un tiers du vignoble, et externes avec Icone.

Savoir-faire et faire savoir

Cet après-midi a également donné l’opportunité de mettre en avant le travail de communication réalisé tout au long de l’année, visant à promouvoir et à faire connaître la production mâconnaise au plus grand nombre. Avec, en premier lieu, la distinction Saint-Vincent. Alors que 290 échantillons avaient été présentés en 2010, ce nombre est descendu à 235 en 2011 tout en restant supérieur à celui de 2009. Avec, à la clé, 74 vins distingués en mars dernier contre 97 un an auparavant. Par ailleurs, l’UPVM reste attachée au rallye des vins Mâcon en ayant offert quelque 1.606 bouteilles en 2010 (contre 972 en 2009). Néanmoins, l’Union a souhaité améliorer le partenariat et être également plus visible lors de ce rendez-vous automobile. En outre, d’autres opérations de communication ont vu le jour. A l’image du partenariat noué lors du jumping international de Chaintré qui s’est déroulé au mois d’août dernier. Alors que 108 bouteilles ont été offertes aux cavaliers, logos, flyers et autres affiches ont signalé la présence de l’Union. De même, l’Union a participé à une animation croisière sur la Saône en octobre, de Lyon à Mâcon de 12 heures 30 à 21 heures. Quelque 150 personnes ont ainsi pu découvrir, lors d’une dégustation commentée, deux vins blancs et un vin rouge. Quant au congrès national de la jeune chambre économique en décembre, une dégustation-vente de vins Mâcon a été organisée le vendredi et un accueil à la salle de dégustation de la Maison mâconnaise des vins le lendemain. Enfin, lors des Glorieuses de Bresse 2010, une vente de 67 bouteilles a été effectuée lors du déjeuner du samedi midi à Louhans alors que le vin d’honneur avait été offert par l’Union des producteurs.

Des projets pour 2011 et 2012

Pour ce qui est de 2011, plusieurs projets ont d’ores et déjà vu le jour. A l’image du partenariat créé lors du congrès de la Fédération nationale bovine à Autun ou la visite de Richie Jones, restaurateur à Macon (Etats-Unis). Suivront l’accueil d’Allan Bass, distributeur de vin à Atlanta en avril, le rallye des vins Mâcon au mois de mai et le marché gourmand d’Amanzé en septembre. Avec, sous réserve, un possible déplacement du côté de Lecco dans le cadre du comité de jumelage. A plus long terme, il y aura, à l’horizon 2012, les Grands jours de Bourgogne et un projet du côté de Macon aux Etats-Unis (voir encadré).
Cette assemblée générale s’est conclue en présence de Pascal Bobillier-Monnot, directeur de la Cnaoc (Confédération nationale des producteurs de vins et eaux-de-vie de vin à Appellations d’origine contrôlée). L’occasion pour cet intervenant de traiter un sujet d’actualité. A savoir les enjeux pour demain des AOC. Nous reviendrons sur cette intervention dans notre prochaine édition.

Des cours qui posent question

Au moment de présenter son rapport moral, le président de l’UPVM, Jean-Michel Aubinel, a évoqué un contexte économique morose. « La récolte 2009 est de qualité, mais elle est impactée par la crise et la baisse des prix. » Pour ce qui est de la récolte 2010, celle-ci s’avère très diverse tant en terme de volume que de qualité. Lorsque l’on se penche sur les cours, Jean-Michel Aubinel fait part d’une certaine incompréhension, notamment vis-à-vis des négociants. Si certains vins rouges et certaines appellations de Bourgogne ont vu leurs cours bondir, « les mâcons n’ont pas profité de cette embellie. » Face à ces difficultés, les producteurs ont choisi la carte de la fermeté. Toutefois, depuis maintenant deux mois, il est possible d’observer un rebond des cours au-dessus de 500 € la pièce de vin. Et de rappeler le besoin d’une véritable contractualisation.

L’INAO pose question

Par ailleurs, l’un des points importants de l’intervention du président de l’Union des producteurs de vins Mâcon concerne l’INAO. Et notamment la rencontre avec la commission d’enquête il y a deux semaines. Et de regretter « qu’il n’y ait pas eu plus d’unité entre les différentes appellations de la région. Les mâcons en font les frais. » L’occasion aussi d’évoquer les problématiques liées au Beaujolais qui risquent fortement d’impacter la Bourgogne. « Attention aux équilibres de demain ! » Quant au fonctionnement de l’INAO, Jean-Michel Aubinel s’interroge très sérieusement : « il y a un certain nombre de choses qui posent questions ».

De Mâcon à Macon

Alors que les Etats-Unis - ainsi que la Grande-Bretagne et le Japon - demeurent un débouché toujours aussi important pour les vins Mâcon, l’Union des producteurs travaille actuellement à un projet visant l’homonyme de Mâcon, c’est-à-dire Macon en Géorgie. Une ville de 95.000 habitants qui se situe à une heure de route d’Atlanta, métropole de cinq millions d’âmes. Un premier contact a été noué en décembre 2010 par l’UPVM. A l’occasion du quarantième anniversaire du jumelage entre Mâcon et Macon, il s’agirait, dans la deuxième quinzaine du mois de mars 2012, de participer sur deux ou trois jours au premier week-end du Cherry Blossom Festival. Avec, à la clé, la participation à une ou plusieurs soirées VIP avec dégustation de vins mâcon. Mais aussi l’organisation d’un tasting professionnel à Atlanta avec des prescripteurs avec l’aide d’Ubifrance...