Réduction des doses phytosanitaires
Possible sans gain ni perte !
Réduire significativement l’usage des phytos est possible sans sacrifier
la productivité et la rentabilité de l’exploitation, conclut une étude
de l’Inra conduite avec avec Agrosolutions (InVivo) et publiée le 27 février. La plupart des agriculteurs pourraient ainsi s’y mettre, une
étape clé pour l’environnement, la santé humaine et l’essor d’une
agriculture durable, souligne l’étude, qui relève aussi la nécessité
d’un accompagnement des pratiques nouvelles.
la productivité et la rentabilité de l’exploitation, conclut une étude
de l’Inra conduite avec avec Agrosolutions (InVivo) et publiée le 27 février. La plupart des agriculteurs pourraient ainsi s’y mettre, une
étape clé pour l’environnement, la santé humaine et l’essor d’une
agriculture durable, souligne l’étude, qui relève aussi la nécessité
d’un accompagnement des pratiques nouvelles.

Les chercheurs de l’Inra ont étudié 946 fermes pilotes Dephy en grandes cultures conventionnelles, ayant des niveaux contrastés de phytos et couvrant une diversité de pratiques. Il en ressort la possibilité de réduire les IFT, les Indices de fréquence de traitement, en maintenant une productivité équivalente ou meilleure dans 94 % des cas, et une rentabilité équivalente ou meilleure dans 78 % des cas. Cependant, 89 % des exploitations n’enregistreraient pas de gain de performance économique, mais juste une stabilité.
D’après un scénario sans baisse ni gain de rentabilité, la réduction d’IFT moyenne des fermes changeant de système de culture serait de 42 % (-37 % d'herbicides, -47 % de fongicides, -60 % d'insecticides), soit « une baisse moyenne extrapolée à l’échelle du territoire national de 30 % ».
« Ces résultats montrent que la réduction de l’usage des pesticides sans perte de performances est possible du point de vue technique et économique, à condition d’adaptations conséquentes des systèmes de culture, comme par exemple la diversification des cultures, avec introduction de cultures rustiques ou de prairies temporaires en régions d’élevage, la diversification des variétés, l’ajustement des dates de semis et des modalités de fertilisation associées à la modération des objectifs de rendement sur certaines cultures, l’utilisation des techniques de faux-semis et de désherbage mécanique », souligne l’étude.
Pour autant, il faudra aider les agriculteurs dans cette transition complexe, impliquant une adaptation conséquente des systèmes de cultures (conseil, organisation des filières, incitations économiques, etc), ajoutent les auteurs.
D’après un scénario sans baisse ni gain de rentabilité, la réduction d’IFT moyenne des fermes changeant de système de culture serait de 42 % (-37 % d'herbicides, -47 % de fongicides, -60 % d'insecticides), soit « une baisse moyenne extrapolée à l’échelle du territoire national de 30 % ».
« Ces résultats montrent que la réduction de l’usage des pesticides sans perte de performances est possible du point de vue technique et économique, à condition d’adaptations conséquentes des systèmes de culture, comme par exemple la diversification des cultures, avec introduction de cultures rustiques ou de prairies temporaires en régions d’élevage, la diversification des variétés, l’ajustement des dates de semis et des modalités de fertilisation associées à la modération des objectifs de rendement sur certaines cultures, l’utilisation des techniques de faux-semis et de désherbage mécanique », souligne l’étude.
Pour autant, il faudra aider les agriculteurs dans cette transition complexe, impliquant une adaptation conséquente des systèmes de cultures (conseil, organisation des filières, incitations économiques, etc), ajoutent les auteurs.