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Sica La Truelle

Pour alléger le coût de construction

Depuis quatre décennies, la Sica La Truelle permet à des agriculteurs de réaliser des économies sur leurs constructions. Une réussite qui passe par un gros coup de main de la part de l’adhérent ainsi que par une bonne dose d’entraide. Mais à l’heure de la flambée des coûts, le jeu en vaut la chandelle.
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La Sica La Truelle emploie aujourd’hui trois maçons ainsi qu’une secrétaire à temps partiel. Le siège de la structure a depuis peu rejoint la Maison de l’agriculture à Mâcon. Créée dès 1973 sous la forme d’une Cuma, elle s’est transformée en Sica en 1987 lorsqu’elle a souhaité étendre son activité aux particuliers.
Depuis sa création, le principe est resté le même. Le maître d’ouvrage - agriculteur ou particulier - a la possibilité de s’impliquer dans la réalisation des travaux, faisant ainsi diminuer le coût de main-d’œuvre facturé. En digne maître d’œuvre, le maçon de la Sica apporte son expertise et supervise techniquement les travaux. L’adhérent seconde le professionnel en termes de main-d’œuvre et se charge d’acheter lui-même les matériaux sur les conseils et les consignes du maçon. « Le recourt à cette formule génère en moyenne une économie d’environ 50 % sur le coût de main-d’œuvre. 15 % d’économie supplémentaire peuvent être obtenus grâce à l’achat direct des matériaux, du fait de l'absence de marge prise par le prestataire », expliquent Jean-Marc Bernigaud, président de la Sica La Truelle, et François Desbrosses, maçon en chef de la structure.

L’entraide comme clé de voûte


« Dans les conditions de réussite, il faut une présence permanente de l’adhérent ou de l’un de ses proches aux côtés du maçon », insiste Robert Carré, vice-président de la Sica et ancien conseiller à la Chambre d'Agriculture de Saône-et-Loire aujourd'hui retraité. « Il faut également que le chantier ait été préparé suivant les préconisations du maçon ; que les matériaux et le matériel soient là, entretenu et nettoyé par l’adhérent », complète Robert qui poursuit : « l’entraide est un peu la clé de voûte du système ». Une valeur qui est un peu tombée en désuétude aujourd’hui, regrettent les responsables de la Sica. « A cela s’ajoute le fait que les agriculteurs ont de moins en moins de temps à donner. L’agrandissement des structures est une des explications. Mais une évolution des mentalités est sans doute également en cause avec notamment des jeunes qui comptent davantage leur temps que les générations précédentes. Les adhérents de la Sica estiment néanmoins qu’un projet de l’ampleur de la construction d’un bâtiment justifie un effort, quitte à en "en laisser de côté" temporairement ».
Car à l’heure où les charges et le prix des matières premières s’envolent, la possibilité d’économiser jusqu’à moitié du coût de main-d’œuvre ne peut pas, ne doit pas être négligée.

A la Sica La Truelle, trois maçons se partagent le département. François Desbrosses (06.86.73.64.65) s’occupe pour sa part du centre du département et de l’Autunois Morvan. Antoine Duchier intervient sur le secteur Bresse Chalonnais (06.15.51.59.52). Joseph Iannuzzi couvre, quant à lui, la zone Charollais Brionnais (06.61.25.27.69).