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Pois d’hiver

Pour augmenter l'autonomie protéique, la culture du pois d'hiver a des atouts. Une culture à réussir dès le semis...

L’implantation du pois d’hiver est une étape clef du processus de production. L’objectif principal est d’avoir une levée homogène et rapide, mais aussi de limiter la sensibilité au gel et de préparer l’action des herbicides. Le point avec Terres Inovia.

Pour augmenter l'autonomie protéique, la culture du pois d'hiver a des atouts. Une culture à réussir dès le semis...

Comme toutes légumineuses, le pois d’hiver a besoin d’être semé dans un sol ressuyé et aéré. Le lit de semences doit être aéré sur 15 à 20 cm de profondeur de manière à faciliter le développement racinaire et la mise en place des nodosités qui assurent la nutrition azotée de la plante.

Attention : il convient d’éviter absolument toute zone compacte et toute rupture de porosité, pouvant limiter la vitesse de ressuyage et entraîner un ennoiement superficiel ainsi que de l’asphyxie racinaire.

Pour obtenir des plantes vigoureuses et résistantes (au froid notamment), il est important de semer les graines assez profond, à 4-5 cm, et de bien les recouvrir. Cela permet de limiter les phénomènes de phytotoxicité en cas de désherbage de prélevée, améliore la résistance au froid et limite le phénomène de déchaussement.

Pour faciliter la récolte (enfouissement des cailloux et nivellement du sol), un roulage peut être recommandé. Celui-ci doit être effectué après le semis ou avant la reprise de végétation. Si vous appliquez un herbicide de prélevée, veillez à rouler avant l’application herbicide pour ne pas perturber son efficacité. En sol limoneux, privilégier le roulage en sortie hiver.

Semer à partir du 25 octobre

Les dates optimales de semis varient selon les secteurs. Pour la zone nord-est, les dates optimales se situent entre le 25 octobre et le 15 novembre. L’objectif est d’avoir des pois d’hiver levés (1-2 feuilles) et pas trop développés avant les fortes gelées.

Dans le cas de semis trop précoces, les cultures seront exposées à un développement important à l’automne, risquant ainsi d’augmenter l’impact des fortes gelées (la résistance diminue autour de 5-6 feuilles) et/ou l’infestation des maladies aériennes.

Le risque Aphanomyces…

Pour limiter le risque maladie, et en particulier d’Aphanomyces, il est important de respecter un délai de retour d'au moins cinq ans entre deux pois (hiver ou printemps) sur une même parcelle.

La bonne densité de semis

L’autre critère important est la densité de semis.

Des semis trop denses augmenteront la pression des maladies ou le risque de verse. Respecter les densités optimales selon votre type de sol et en fonction du PMG de la variété (cf. tableau ci-après).

Les traitements de semences

Le Wakil XL (0,2 l/q) et le Vitavax 200FF (0,25 l/q) sont les seuls traitements de semences autorisés. Ils assurent une protection contre l’ascochytose et les fontes de semis. A noter que seul Wakil XL est efficace contre le mildiou. Il est fortement conseillé.

Bien fertiliser

En matière de fertilisation, il convient de moduler le phosphore, la potasse et la magnésie selon le type de sol.

Pas d'azote : le pois est capable de fixer l'azote de l'air grâce à une symbiose avec les bactéries du genre Rhizobium en formant des nodosités. Il n'est donc pas nécessaire d'apporter d'azote minéral sur le pois. Lors de l'implantation, une concentration en azote dans le sol supérieure à 60 kg/ha bloque la mise en place des nodosités et peut contrarier ultérieurement la nutrition azotée des plantes.

Phosphore et Potasse : selon les résultats de vos analyses de terre, l'impasse est possible si les teneurs du sol sont correctes, soit P2O5 > 250 mg/kg et K2O > 400 mg/kg de terre.

En cas de sol pauvre, apportez 55 kg/ha de P2O5 et 85 kg/ha de K2O pour un objectif de rendement de 55 q/ha.

Magnésie : apportez 30 à 60 unités par hectare de MgO au printemps en sol pauvre.

Benjamin Delhaye et Michaël Geloen, Terres Inovia

 

 

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