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Fruits et légumes bio

Pour l’UFC-Que choisir, la distribution sur-marge les fruits et légumes bio

L’UFC-Que choisir a présenté, le jour du début des ateliers des États généraux de l’alimentation, les résultats d’une étude montrant que certains distributeurs s’octroient une marge supplémentaire sur les fruits et légumes bio, sans vraiment avoir de rigueur sur la tenue de leur rayon.

Par Publié par Cédric Michelin
Pour l’UFC-Que choisir, la distribution sur-marge les fruits et légumes bio

« Si le bio coûte plus cher, ce n’est pas lié qu’aux coûts de production », a souligné Alain Bazot, président de l’UFC-Que Choisir,dénonçant des « sur-marges disproportionnées et aberrantes » de la part des distributeurs sur les fruits et légumes bio. Ainsi une étude, portant sur 24 fruits et légumes, présentée par Olivier Andrault, chargé de mission alimentation à l’UFC-Que choisir, montre une sur-marge moyenne de 135 € de la part des distributeurs « sur le panier de consommation annuelle (de fruits et légumes bio, ndlr) d’un ménage, ce qui vient doubler l’impact du surcoût agricole bio ». Ainsi, d’après les calculs de l’UFC-Que choisir, la marge brute sur un panier conventionnel est de 169 € (valeur du panier : 368 €) alors que pour le panier bio, elle est de 304 € (valeur du panier : 660 €). L’étude montre également que les produits bio en GMS sont vendus plus cher, avec en moyenne une hausse de 111 % du prix. Ce résultat vient confirmer celui de Familles rurales, qui évoquait un prix multiplié par deux pour les fruits et légumes bio (voir encadré).

Un manque de rigueur dans l’approvisionnement

L’étude de l’UFC-Que choisir montre également l’incompréhension des différentiels de marge brute entre un melon bio (0,26 €/kg) et un poireau bio (2,06 €/kg). « Cette sur-marge n’est pas liée à la périssabilité du produit », relevait donc Olivier Andrault. Robert Mondot, administrateur national d’UFC-Que choisir, a développé de son côté le manque de rigueur dans l’approvisionnement des rayons bio, également à la suite d’une étude réalisée à partir d’un échantillon de 1 541 grandes surfaces. 43 % des magasins ne proposent ni tomates et/ou pommes bio, qui sont les fruits les plus consommés par les ménages au point que l’UFC-Que choisir titre « les courses bio impossibles dans près d’un magasin sur deux ». Elle dénonce des rayons bio peu ou pas remplis, « alors que le B-A-BA d’un gestionnaire, c’est que le casier soit plein », souligne Robert Mondot. « C’est un paradoxe, les clients acceptent de payer plus cher et les distributeurs présentent une offre très faible », observait-il. Pour Alain Bazot, « l’offre bio est un alibi » pour faire venir le client dans les magasins. « Nous avons ciblé la GMS car elle fait beaucoup de promesses aux consommateurs et est le premier acteur sur le marché du bio », a-t-il expliqué.

Des enseignes plus performantes que d’autres

Olivier Andrault spécifie cependant que certaines enseignes arrivent à faire mieux que d’autres, comme Auchan ou Carrefour. « C’est une volonté de l’enseigne et du directeur du magasin », relève-t-il. La Fédération des commerçants en distribution (FCD) a dénoncé de son côté, par un communiqué du même jour, une étude « partiale » qui « repose sur une série d’approximations méthodologiques qui lui enlèvent toute portée concrète et ne prend pas en compte l’ensemble de la chaîne de valeur, du producteur jusqu’au consommateur (transport, conditionnement, intermédiaire, coût de distribution en magasin…) ». Elle affirme également que « le taux de marge brute sur les fruits et légumes bio est en moyenne équivalent à celui pratiqué sur les fruits et légumes conventionnels ». L’UFC-Que choisir s’est empressée de répondre le 30 août : « L’UFC-Que Choisir ne dit pas autre chose ! Étant donné que le coût d’achat par la distribution des fruits et légume bio est en moyenne deux fois plus élevé que pour le conventionnel, appliquer un taux de marge “équivalent” revient bel et bien à facturer aux consommateurs une marge brute en euros environ deux fois plus importante pour le bio que pour les produits conventionnels. »

Pour l’UFC-Que choisir, la distribution sur-marge les fruits et légumes bio

Pour l’UFC-Que choisir, la distribution sur-marge les fruits et légumes bio

« Si le bio coûte plus cher, ce n’est pas lié qu’aux coûts de production », a souligné Alain Bazot, président de l’UFC-Que Choisir,dénonçant des « sur-marges disproportionnées et aberrantes » de la part des distributeurs sur les fruits et légumes bio. Ainsi une étude, portant sur 24 fruits et légumes, présentée par Olivier Andrault, chargé de mission alimentation à l’UFC-Que choisir, montre une sur-marge moyenne de 135 € de la part des distributeurs « sur le panier de consommation annuelle (de fruits et légumes bio, ndlr) d’un ménage, ce qui vient doubler l’impact du surcoût agricole bio ». Ainsi, d’après les calculs de l’UFC-Que choisir, la marge brute sur un panier conventionnel est de 169 € (valeur du panier : 368 €) alors que pour le panier bio, elle est de 304 € (valeur du panier : 660 €). L’étude montre également que les produits bio en GMS sont vendus plus cher, avec en moyenne une hausse de 111 % du prix. Ce résultat vient confirmer celui de Familles rurales, qui évoquait un prix multiplié par deux pour les fruits et légumes bio (voir encadré).

Un manque de rigueur dans l’approvisionnement

L’étude de l’UFC-Que choisir montre également l’incompréhension des différentiels de marge brute entre un melon bio (0,26 €/kg) et un poireau bio (2,06 €/kg). « Cette sur-marge n’est pas liée à la périssabilité du produit », relevait donc Olivier Andrault. Robert Mondot, administrateur national d’UFC-Que choisir, a développé de son côté le manque de rigueur dans l’approvisionnement des rayons bio, également à la suite d’une étude réalisée à partir d’un échantillon de 1 541 grandes surfaces. 43 % des magasins ne proposent ni tomates et/ou pommes bio, qui sont les fruits les plus consommés par les ménages au point que l’UFC-Que choisir titre « les courses bio impossibles dans près d’un magasin sur deux ». Elle dénonce des rayons bio peu ou pas remplis, « alors que le B-A-BA d’un gestionnaire, c’est que le casier soit plein », souligne Robert Mondot. « C’est un paradoxe, les clients acceptent de payer plus cher et les distributeurs présentent une offre très faible », observait-il. Pour Alain Bazot, « l’offre bio est un alibi » pour faire venir le client dans les magasins. « Nous avons ciblé la GMS car elle fait beaucoup de promesses aux consommateurs et est le premier acteur sur le marché du bio », a-t-il expliqué.

Des enseignes plus performantes que d’autres

Olivier Andrault spécifie cependant que certaines enseignes arrivent à faire mieux que d’autres, comme Auchan ou Carrefour. « C’est une volonté de l’enseigne et du directeur du magasin », relève-t-il. La Fédération des commerçants en distribution (FCD) a dénoncé de son côté, par un communiqué du même jour, une étude « partiale » qui « repose sur une série d’approximations méthodologiques qui lui enlèvent toute portée concrète et ne prend pas en compte l’ensemble de la chaîne de valeur, du producteur jusqu’au consommateur (transport, conditionnement, intermédiaire, coût de distribution en magasin…) ». Elle affirme également que « le taux de marge brute sur les fruits et légumes bio est en moyenne équivalent à celui pratiqué sur les fruits et légumes conventionnels ». L’UFC-Que choisir s’est empressée de répondre le 30 août : « L’UFC-Que Choisir ne dit pas autre chose ! Étant donné que le coût d’achat par la distribution des fruits et légume bio est en moyenne deux fois plus élevé que pour le conventionnel, appliquer un taux de marge “équivalent” revient bel et bien à facturer aux consommateurs une marge brute en euros environ deux fois plus importante pour le bio que pour les produits conventionnels. »