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Risques sanitaires et environnementaux

Pour le FMSE, face à la multiplication des risques sanitaires et environnementaux, la mutualisation s'impose

Reçu le 19 septembre au ministère de l’Agriculture, Joël Limouzin, président du Fonds de mutualisation des risques sanitaires et environnementaux (FMSE), a fait la promotion de ce fonds auprès de Stéphane Travert. Retour.

Pour le FMSE, face à la multiplication des risques sanitaires et environnementaux, la mutualisation s'impose

« Nous voulions expliquer au ministre tout l’enjeu du FMSE sur le volet de la prévention et s’assurer du maintien du dispositif » sous ce nouveau gouvernement, a confié Joël Limouzin, président du Fonds de mutualisation des risques sanitaires et environnementaux (FMSE), à la sortie de sa rencontre avec Stéphane Travert le 19 septembre. Joël Limouzin est ressorti de l’entretien rassuré alors que « le ministre a reconnu l’intérêt du FMSE et entendu notre volonté de le faire monter en puissance ».

La carte de la prévention

Depuis sa création en 2013, au-delà de l’indemnisation des agriculteurs, le FMSE a mis en place un programme de prévention qui s’avère des plus efficaces. Ainsi, dès lors qu’un agriculteur victime d’un sinistre sanitaire se manifeste, « le FMSE met en œuvre une expertise pour voir le meilleur dispositif à mettre en œuvre ; la destruction, par exemple, lorsqu’il s’agit d’une maladie contagieuse ». Le FMSE vise ainsi à limiter les épidémies, que ce soit sur les végétaux ou les animaux.

Cependant pour éviter les risques de développement des maladies, Joël Limouzin a rappelé au ministre l’importance d’une véritable « approche européenne » et, pour cela, de favoriser les échanges entre les différents États membres. « La crise du Fipronil nous l’a rappelé », illustre ainsi Joël Limouzin.

Concertation européenne

Le président du FMSE s’est aussi félicité de la bonne réception du FMSE par les agriculteurs. « Au départ, les syndicats minoritaires étaient contre. Aujourd’hui, nous participons tous au conseil d’administration du FMSE, et les agriculteurs y sont plutôt favorables ». Même les viticulteurs ont choisi d'intégrer le dispositif. Les agriculteurs contribuent à 35 % au FMSE : chaque agriculteur paie à ce titre 20 € par an et, en fonction des filières, verse une cotisation spécifique en plus (par exemple, 1 centime d’€ par porc abattu), obligatoire ou volontaire. Pour Joël Limouzin, il faut promouvoir le caractère obligatoire de cette cotisation, car la mutualisation et la solidarité sont nécessaires. Quant aux 65 % restants, ils émanent de fonds publics (État et Europe).

Dans la future Pac ?

Joël Limouzin espère que la France fera la promotion du FMSE dans le cadre des discussions européennes sur la future Pac. « Les États européens ne sont pas tous pour le FMSE, mais la Direction générale de l’agriculture à Bruxelles a été séduite par ce modèle qui, de par son aspect préventif plutôt que curatif, permet la meilleure optimisation des fonds publics », note Joël Limouzin. Selon lui, l’Italie et la Roumanie, mais également la Tunisie s’intéressent au modèle du FMSE…