Pour les communes rurales de Saône-et-Loire, quand l'Etat ne tient pas sa parole, la colère monte
Pour les maires ruraux de Saône-et-Loire, suite à « un été désastreux au cours duquel les nouvelles se sont succédé toutes plus inquiétantes pour nos communes rurales », l’inquiétude porte désormais sur l'automne…

« En Juillet, le ministre Darmanin - sous le regard du président de la Cour des Comptes - a expliqué qu'il allait falloir se serrer encore plus la ceinture et que le budget de l'Etat précédent était mauvais, voire même "insincère". Que cela soit dit dans les murs de Bercy est pour le moins étonnant… ». C’est avec ce constat que débute le communiqué de l’Union des maires des communes rurales de Saône-et-Loire (UMCR 71), destiné à lancer un cri d’alarme sur la dynamique en place, laquelle se fait au détriment des communes et des territoires ruraux.
Et l’UMCR 71 de poursuivre : « puis est venue la Conférence nationale des Territoires. Dans ce cadre, la technostructure a envoyé des documents utiles à la réflexion et au débat… une doctrine indigeste recyclée patiemment depuis trente ans, malgré les alternances politiques ». Les choses sont dites et on sait que Jean-François Farenc, président des maires ruraux, ne garde pas sa langue dans sa poche.
Devant le fait accompli…
Dans ces documents, « on y apprend que les économies demandées aux collectivités sont passées à 13 milliards d’€. Mais on nous dit aussi, les yeux dans les yeux et la main sur le cœur que, dorénavant, rien concernant les collectivités ne serait plus décidé sans avoir été évoqué avec celles-ci ! Sauf que, au mépris des engagements annoncés, on découvre par hasard le gel de 300 millions d’€ sur la Dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR) principalement ».
Mais les événements ne s’en tiennent pas là : « en août, à quelques jours de la rentrée scolaire, les collectivités sont une nouvelle fois mises devant le fait accompli de la diminution du nombre de contrats aidés. Et qu'importe si cela pose de graves difficultés dans beaucoup de nos communes ! ».
L’UMCR 71 poursuit : « l'invitation du Gouvernement en début d’été - alors saluée par les élus - de proposer une ère nouvelle dans les relations entre l'Etat et les collectivités basée sur la confiance n'aura finalement pas eu le temps de se concrétiser. Quand la parole n'est pas tenue, on comprend que la colère des élus monte… Et on comprend aussi que certains considèrent qu’ils sont trop nombreux ! ».
Reste que si le gouvernement a demandé aux préfets une dose de souplesse sur les contrats aidés "au cas par cas" illustrant le bienfondé des demandes des maires ruraux, ces derniers « remontent en ce moment même leurs demandes au préfet de Saône-et-Loire. Et l’UMCR 71 sollicitera une audience pour faire le point sur les "assouplissements" obtenus et ainsi évoquer la question même de l’autonomie de la commune rurale ».