Perspectives des distributeurs
Pour ou contre la valorisation ?
Une table ronde était organisée pour savoir si les distributeurs étaient
favorables à la montée en gamme des vins de Bourgogne dans leur
enseigne. Réponse des groupes Schiever (Attac, Auchan), Carrefour et
Système U.
favorables à la montée en gamme des vins de Bourgogne dans leur
enseigne. Réponse des groupes Schiever (Attac, Auchan), Carrefour et
Système U.
Premier élément de réponse : presque toutes les enseignes avaient répondu favorablement à l’invitation du BIVB sur ce thème. Si toutes n’étaient pas présentes et s’en excusaient, les présents tournaient « autour du pot » pour ne pas trop paraître en position de demande en vue des futures négociations. « La distribution se professionnalise en s’intéressant aux vignobles. C’est un peu nous qui sommes allés vers la Bourgogne mais soyons prudents avec le terme valorisation », débutait Système U. « Avec la démarche de régionalisation (280 références) les magasins choisissent leur assortiment. La part des bourgognes a progressé et représente 33 % des parts de marché sur vins AOP, de 4 à 70 €/col en fond de rayon. On passe d’ailleurs la barre des 10 €/col avec moins de freins dans notre bassin. En régionales bourgogne, depuis trois ans, la gamme a progressé de un euro à 7,35 €/col », expliquait le régional du groupe Schiever. Le ton était plus méthodique pour Carrefour : « il existe de fortes disparités entre bassins. Nos linéaires sont organisés selon des indices de consommation. Chaque magasin assortit en fonction des préconisations et du TAN (taux assortiment national et régional). La gestion logistique évoluant, nous pouvons explorer de nouvelles appellations et domaines de Bourgogne pour les insérer en fond de rayon et foires aux vins ».
Tous ces logisticiens, via leurs centrales, gèrent désormais de plus petits volumes en fonction des profils consommateurs de chaque magasin (via carte de fidélité notamment). « L’informatique fait évoluer le métier via le ciblage client (emailing ciblé) pour des opérations plus confidentielles ».
Mais qui décide de référencer un domaine ? Si Système U et Auchan mettaient clairement en avant leurs personnels de proximité comme étant la « clé d’entrée » de leurs réseaux au national, Carrefour restait plus prudent sur les commandes en direct avec les caves. Idem pour la réactivité et la communication régionale via tracts et catalogues ciblés. Carrefour avançait plutôt sa stratégie « premium » pour sa marque de distributeur (Reflet de France) pour mettre en avant son image (rapport qualité/prix). Carrefour évoquait même a demi-mot être prêt à avoir une « stratégie de stockage » pour s’assurer des disponibilités en Bourgogne tout au long de l’année.
Si pour tous, la dégustation restait déterminante, les « coups de cœur » pourraient néanmoins se multiplier à l’avenir avec le digital et le drive sur « des offres pointues sans qu’on ait les produits en magasin ». Un système de pré-réservation « inhabituel » pour ces enseignes, peu habituées à « acheter pour vendre ».
Ce qui faisait dire à Michel Baldassini en guise de conclusion : « en tant que producteur, cette matinée nous conforte sur la place de la Bourgogne qui ne cesse de croiître. C’est l’éloge de la qualité. Par contre, suite à plusieurs petites récoltes en volumes, dont deux presque catastrophiques, même s’il est illusoire de vouloir maîtriser le marché dans les semaines à venir, mieux vaudrait rester dans un rapport gagnant-gagnant pour tout le monde et surtout faire attention aux répercussions des hausses de prix ».
Tous ces logisticiens, via leurs centrales, gèrent désormais de plus petits volumes en fonction des profils consommateurs de chaque magasin (via carte de fidélité notamment). « L’informatique fait évoluer le métier via le ciblage client (emailing ciblé) pour des opérations plus confidentielles ».
Mais qui décide de référencer un domaine ? Si Système U et Auchan mettaient clairement en avant leurs personnels de proximité comme étant la « clé d’entrée » de leurs réseaux au national, Carrefour restait plus prudent sur les commandes en direct avec les caves. Idem pour la réactivité et la communication régionale via tracts et catalogues ciblés. Carrefour avançait plutôt sa stratégie « premium » pour sa marque de distributeur (Reflet de France) pour mettre en avant son image (rapport qualité/prix). Carrefour évoquait même a demi-mot être prêt à avoir une « stratégie de stockage » pour s’assurer des disponibilités en Bourgogne tout au long de l’année.
Si pour tous, la dégustation restait déterminante, les « coups de cœur » pourraient néanmoins se multiplier à l’avenir avec le digital et le drive sur « des offres pointues sans qu’on ait les produits en magasin ». Un système de pré-réservation « inhabituel » pour ces enseignes, peu habituées à « acheter pour vendre ».
Ce qui faisait dire à Michel Baldassini en guise de conclusion : « en tant que producteur, cette matinée nous conforte sur la place de la Bourgogne qui ne cesse de croiître. C’est l’éloge de la qualité. Par contre, suite à plusieurs petites récoltes en volumes, dont deux presque catastrophiques, même s’il est illusoire de vouloir maîtriser le marché dans les semaines à venir, mieux vaudrait rester dans un rapport gagnant-gagnant pour tout le monde et surtout faire attention aux répercussions des hausses de prix ».
