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Visite du président de l’Assemblée nationale

Pour un fond de garantie sanitaire

Vendredi dernier, le président de l'Assemblée nationale, Claude
Bartolone a visité la cave coopérative de Viré, sur l’invitation du
député mâconnais Thomas Thévenoud. L’occasion pour les viticulteurs de
lui passer quelques messages sur : Esca, flavescence dorée, fiscalité
des coopératives, faible récolte 2012…
Par Publié par Cédric Michelin
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Après l'usine Protat (parquets en Bois) à Saint-Gengoux-de-Scissé, direction la cave de Viré présidée par Michel Gaillard, regroupant 221 adhérents pour 100 apporteurs réels. Rapidement évoqués, les sujets brûlants du moment : Esca et flavescence dorée qui explosent sur le secteur. « Chez moi en Seine-Saint-Denis, je n'ai pas de contact direct avec l'Esca vous l'imaginez. C'est pourquoi j'ai souhaité répondre favorablement à l'invitation de votre député » pour comprendre l'ampleur du désastre.
Pas d'annonce particulière, mais un soutien réaffirmé du président de l'Assemblée nationale de s'entretenir avec le ministre de l'Agriculture dès ce mardi. Engagement aussi de défendre le statut des coopérateurs. La fiscalité des coopératives étant souvent pointée du doigt. « La coopérative est le prolongement de l’exploitation. C’est un outil démocratique et performant économiquement. Nous n’avons pas d’avantages fiscaux puisque nos adhérents coopérateurs payent des impôts. Ce n’est donc pas une niche fiscale » défendait Gérard Maître, président de la Fédération régionale des caves coopératives qui regroupe 17 caves coopératives.

Visiblement inquiet des pertes de récoltes 2012, et particulièrement concerné en tant que président de la cave de Buxy, Gérard Maitre insistait pour que soit rapidement mis en place un « système de réserves quantitatives comme en Champagne ». Actuellement, toujours en expérimentation en rouges dans le Bordelais et en blancs dans le Chablisien, le VCI est attendu pour que les « années généreuses comme 2011, les viticulteurs puissent mettre en réserve une partie de la récolte, ce qui nous aurait aidés en 2012 », expliquait-il. En effet, certains viticulteurs ont perdu jusqu’à la moitié de leur récolte avec les conditions climatiques désastreuses du millésime.

Pour l’Union viticole de Saône-et-Loire, Danielle Jaillet remettait un dossier sur les maladies du bois et la flavescence dorée qui frappe le secteur. Sur les 11 ha qui vont être arrachés, 8 ha étaient produits par des adhérents de la cave de Lugny, « l’équivalent de la perte d’une exploitation », lançait Pascal Gaguin. Des aides à la restructuration et à l'arrachage ont été réclamées.

Sur ces questions de maladies du bois de la vigne, Thomas Thévenoud évoquait l'idée d'un fond de garantie sanitaire alimenté tant par les producteurs que par l'Etat et les collectivités locales. « Ce serait une manière de mutualiser les aides pour faire face aux difficultés qui surviennent brutalement, comme celles causées par les maladies notamment », expliquait le membre de la Commission des finances de l’Assemblée nationale. Claude Bartolone confirmait la bonne idée et « s’engageait à en parler à Stéphane Le Foll, Ministre de l’Agriculture, de la désespérance (liée aux maladies du bois, ndlr) qui arrive tout de suite et qui ne peut attendre ».

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