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Politique agricole départementale 2013

Pour une agriculture moderne et durable

Fin 2012, les 20 et 21 décembre, l'Assemblée départementale a adopté son budget primitif 2013 et ses orientations. Parmi ces dernières, le conseil général a mis l'accent sur le développement durable,  en produisant et consommant mieux notamment avec le Vinipôle Sud Bourgogne de Davayé, l’expérimentation “Tremplin” de maraîchage biologique à Tournus, le développement de la démarche des circuits courts.
Par Publié par Cédric Michelin
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A noter également la volonté de "dessiner la carte d’une attractivité nouvelle". La création d’une marque de territoire y contribuera. Mais aussi, plus concrètement, la rénovation de la Maison du Charolais et le déploiement du très haut débit. Le développement des voies vertes est à noter, tout comme l’aide aux investissements touristiques, parmi lesquels on retrouve une "Station d’itinérances du Tournugeois Sud Bourgogne" ou encore un "Parc d’oeno-tonneaux (hébergements insolites) à Lugny, porté par M. Lafarge du Clos du grand bois à Lugny (voir notre article du 23 novembre en page 9).
Avec 15.000 participants lors de 20 concerts, et avec 40 producteurs locaux au sein de la Halle en Folie et 1.800 menus gastronomiques servis lors du premier festival musical des Franco gourmandes à Tournus en 2012, la deuxième édition aura bien lieu, du 7 au 9 juin 2013, avec toujours un public ciblé de 15-35 ans.


En phase avec les attentes de la société



Plus spécifiquement sur le volet agricole, le Département va donc "développer une agriculture durable en phase avec les attentes de la société". Pour ce faire, le premier axe politique est de poursuivre sa voie en matière de soutien à l'agriculture biologique et des circuits courts. Pour être plus efficace, le Département va "accompagner l’émergence de nouveaux outils de référence, la structuration des filières courtes et leur animation, ainsi que la mise en place d’actions de recherche". Cela passera par l'exploitation tremplin en maraîchage bio à Tournus qui devra tenter de résoudre les difficultés de la filière. Son objectif est de permettre à de futurs maraîchers d’acquérir une expérience d’un à trois ans avant de s’installer, en produisant des légumes bio qui seront distribués localement, notamment auprès des établissements publics locaux (cantines et lycées, collèges, maisons de retraite…). Elle servira également de base pédagogique au lycée horticole et paysager de Tournus et deviendra un centre de références techniques pour la filière “maraîchage bio”.


Structurer les filières courtes



Un outil donc pour structurer très tôt des filières courtes locales. Mais ce n'est pas le seul. Pour favoriser le développement de filières courtes, le Département veut voir la profession disposer d’outils de transformation locaux collectifs et d’outils de distribution et de vente.
Aussi, le Département va :
- lancer un nouvel appel à projets pour l’émergence d’outils destinés à favoriser le développement des circuits courts. Ces projets pourront être de type collectif -pour la transformation (y compris la découpe de viande), le stockage de produits alimentaires- et collectif ou individuel pour la distribution ou la vente de produits (hors viticulture non bio). La date de lancement de cet appel à projets était fixée au 15 janvier 2013 et la date de clôture au 31 juillet 2013 ;
- participer au financement des investissements individuels de transformation à la ferme en intégrant le dispositif mis en place par le conseil régional de Bourgogne, ce qui permet notamment de bénéficier d’un cofinancement européen ;
- soutenir le projet de restructuration de l’abattoir d’Autun. Ce dernier joue un rôle économique important dans le secteur et de nombreux éleveurs viennent faire abattre leurs animaux dans le cadre de la vente directe. Il nécessite aujourd’hui un programme d’investissement important pour sa mise aux normes européennes aussi bien sur le plan de l’abattage que de l’environnement. Un groupe d’éleveurs a constitué une association de sauvegarde pour assurer un approvisionnement régulier et compatible avec un programme de reconstruction de celui-ci, estimé à environ 3,9 millions d’euros, et porté par la Communauté de communes de l’Autunois. Le Département pourrait apporter un crédit de 250.000 € à ce projet, sous réserve de la validation du plan de financement par les autres partenaires ;
- maintenir dans le cadre du plan de modernisation des bâtiments d’élevage (PMBE), le dispositif ouvert à l’ensemble des éleveurs bovins bio, quel que soit leur statut, les projets de diversification et la majoration de 10 % pour les projets liés à l’agriculture biologique.


Animer les filières courtes



Structurer les circuits courts est une chose, animer en est une autre. Le conseil général accompagnera différentes structures (Gabsel, FDMFR, Sedarb), produits (steack haché charolais, fromages de chèvre) et OPA (chambre d'agriculture) dans ce but. Pour éviter de commercialiser des produits peu durable, des recherches seront également conduites sur des systèmes innovants et économes en intrant ou sur la construction d'un référentiel sur la vie biologique des sols.


Cohésion sociale renforcée



Le Département renouvelle son soutien à Agrisolidarité pour venir en aide aux agriculteurs en difficulté. Il a également établi une convention avec le service de remplacement, également pour former les jeunes agriculteurs installés.





Communication commune



Le Département compte six appellations d’origine contrôlée (hors appellations viticoles) qui sont administrées par six organismes de défense et de gestion (ODG) qui sont :
- le Comité interprofessionnel de la volaille de Bresse (CIVB),
- le Syndicat de promotion crème et beurre de Bresse,
- le Syndicat de défense et de promotion Boeuf de Charolles,
- le Syndicat de défense du fromage charolais,
- le Syndicat de défense du fromage mâconnais,
- le Syndicat de défense et de promotion de la dinde de Bresse.
Ces six syndicats ont mené en 2012 une réflexion commune avec la chambre d’agriculture et l’Association Terroirs de Saône-et-Loire pour réaliser des actions de communication. Une première action commune a été concrétisée lors des Francos gourmandes. Le Département va soutenir leur programme d’actions pour l’année 2013 afin que ces six organismes puissent oeuvrer ensemble au rayonnement et à la promotion des produits qui font la renommée de la Saône-et-Loire sur des aspects qui dépassent la seule question agricole. En outre, la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire conduit, en lien avec celle de l’Ain, une action de redynamisation et de modernisation de la filière volaille de Bresse avec le cofinancement d’un technicien conseil pour le suivi et l’amélioration des performances des élevages.





Un chef trois fourchettes pour la Maison du Charolais



La Maison du Charolais est un espace unique et une vitrine au service de la viande charolaise. Une réflexion est en cours pour lui donner une "nouvelle dimension". Parallèlement, le Département a lancé un programme de rénovation et de mise aux normes du restaurant, de l’espace boutique et de l’espace dégustation. Il a également décidé de confier la gestion d’un nouveau concept de restaurant via une délégation de service public (DSP). À l’issue de cette procédure, c’est Frédéric Navez, chef reconnu, trois fourchettes au guide Michelin pour son restaurant “La Cour des Lys” à Meximieux qui a été retenu.

Autour d’un concept dédié à la viande charolaise, seront proposés à des tarifs compétitifs un plat du jour, un menu “escale charolaise” et un menu dégustation “secret d’un terroir” à base de viande “AOC boeuf de Charolles” ; le tout accompagné d’un large choix de plats et d’une carte des vins où le made in Saône-et-Loire aura la part belle.