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Elections à la chambre d’agriculture

Poursuivre et amplifier notre action

Le dernier bureau de la FDSEA a été l’occasion de s’attarder sur les
élections à la chambre d’agriculture, qui auront lieu en janvier
prochain. La FDSEA, comme les Jeunes agriculteurs, ont insisté sur la
nécessaire complémentarité des actions entre toutes les organisations.
Dans un souci d’efficacité. Retour.
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Le 4 décembre, le bureau de la FDSEA s’était réuni pour traiter l’actualité certes, mais aussi pour aborder la question des élections à la chambre d’agriculture.
« A travers nos productions, nos activités, nous faisons vivre nos territoires. Notre métier est une opportunité pour relever nombres de défis majeurs : économie des territoires, emploi, défi alimentaire, développement durable », rappelaient d’emblée David Bichet et Yves Bonnot, respectivement président des Jeunes agriculteurs de Saône-et-Loire et de la FDSEA 71, sur le sujet.
Lors d’un riche et passionnant tour de table, les membres du bureau ont réaffirmé à quels points « l’agriculture est une solution, une chance, et aucunement un problème pour chacun de nos territoires », cette agriculture qui ne repose pas sur un modèle unique, mais bien davantage sur des systèmes diversifiés qui, tous, ont leur place : le conventionnel et la bio, les circuits courts et les circuits longs…

Efficacité et complémentarité


En la matière, Lionel Borey insistait sur le fait qu’« il ne pouvait y avoir de place à la division » dans le cadre de ce rendez-vous, dont chacun mesure les enjeux pour le syndicalisme agricole. Ils seront plusieurs à la répéter : dans un contexte démographique qui est peu favorable à la profession, l’heure est au rassemblement des forces et des énergies « dans un souci d’efficacité ». Pour le bureau, la complémentarité des actions entre la chambre et les organisations à vocation syndicale et économique s’impose et cela impose de constituer une liste d’hommes et de femmes engagés, capables de s’investir dans les dossiers au bénéfice d’une défense active, en synergie avec l’ensemble des autres organisations, qu’elles soient syndicales certes, mais aussi techniques et économiques.
Cette nécessaire efficacité passe par l’indispensable complémentarité des actions. Anne Gonthier, Marie-Odile Morin, Danièle Jaillet, Philippe Robelin, Luc Jeannin, Christian Bajard, Robert Martin ou encore Paul Billonnet, tous insisteront sur ce volet. « L’unité est importante pour économiser nos énergies », insistait Christian Bajard, tandis que les illustrations sur la complémentarité des actions étaient citées lors du tour de table : la sauvegarde de l’abattoir d’Autun, l’installation d’ateliers complémentaires, les zones humides et la protection des puits de captage, les maladies qui frappent le vignoble (Esca, flavescence dorée…)… Les exemples ne manquent pas.

Le souci de l’efficacité


Pascal Cottenceau insistait sur la mobilisation des viticulteurs face à l’Esca, « un fléau que nous subissons depuis dix ans et au sujet duquel rien n’avançait. En descendant dans les rues, nous avons fait bouger les choses et, enfin, les élus et les pouvoirs publics semblent prendre conscience de la gravité du problème » et d’informer qu’une délégation de l’Union viticole de Saône-et-Loire serait reçue ce mercredi au ministère. Jean-François Lacroix soulignait l’importance du travail conduit lors des six dernières années, dans l’intérêt des agriculteurs de Saône-et-Loire, « au-delà des couleurs politiques et des querelles du passé ». Louis Accary insistait, quant à lui, sur la démarche L’Avenir en confiance et les déclinaisons très concrètes qui s’en suivent.
« Nous avons besoin d’une équipe qui s’investisse, qui travaille, sans oublier ses origines », insistaient les membres du bureau de la FDSEA.

Conscience et responsabilité


« Il est important que les agriculteurs se prennent en main. Nous ne pouvons pas tout attendre des autres et il faudra sans doute en attendre de moins en moins », insistait David Bichet. « Nous devons donc nous investir dans nos organisations, dont la chambre, pour donner des lignes claires d’actions à nos collaborateurs ».
Du fait de la conscience et de la responsabilité qui dictent l’action des Jeunes agriculteurs, « nous ne devons pas faire rêver, ne pas promettre la lune, mais nous atteler à bâtir un attelage fort entre toutes nos organisations, entre l’économique et la politique, en lien avec la technique, au bénéfice des agriculteurs ».
« La démographie joue contre nous. Si nous ne nous imposons pas d’être unis et complémentaires, nous ne pourrons qu’affaiblir notre profession ». Des propos qui faisaient l’unanimité qui dictaient la conduite de l’élaboration de la liste, présentée conjointement par la FDSEA et les Jeunes agriculteurs et conduite par Christian Decerle.
« Parce que nous sommes convaincus que plus les centres de décision s’éloignent, plus nous avons le devoir et la légitimité de travailler sur le terrain, au plus près des équipes dans un souci d’efficacité et de complémentarité », insistait Bernard Lacour, secrétaire général. Lui pour qui « ces élections s’imposent à nous comme un passage obligé, pour poursuivre et amplifier notre action ».




L’agriculture départementale


Les élections à la chambre d’agriculture ont lieu tous les six ans et ne concernent pas que les seuls agriculteurs. En effet, les 45 membres de la chambre d’agriculture représentent l’ensemble de l’agriculture départementale dans la diversité de ses composantes. Elle compte ainsi 45 membres, dont 44 membres élus :

- 21 le sont dans le collège des chefs d’exploitation et assimilés ;

- les autres membres, au nombre de 23, le sont dans les autres collèges : 8 pour les salariés de la production et des organisations ; 2 des propriétaires ; 2 des anciens exploitants ; 1 des Cuma ; 4 de la coopération ; 2 du Crédit agricole ; 1 de la MSA ; 1 de Groupama ; 2 des syndicats ;

- le dernier membre est nommé, et c’est déjà fait, par le CRPF.

Sans refaire l’histoire, il faut en retenir quelques enseignements des scrutins passés :

- tous les six ans ont lieu les élections aux chambre d’agriculture, lesquelles ont trop souvent été l’occasion de tensions inutiles, d’affaiblissements des uns et des autres. Que d’énergies perdues, au seul détriment du monde agricole…

- l’importance de conserver un esprit d’équipe entre syndicats et chambre, pour conduire une politique construite et élaborée ensemble au bénéfice des exploitants.

Ces deux enseignements, chacun doit les avoir en tête pour dépasser les intérêts et calculs individuels. Et cela d’autant plus que le prochain scrutin a été modifié, certes à la marge, mais il se complexifie :

- avec l’introduction d’une dose de parité, au taux d’un tiers, un sur trois (un agriculteur sur quatre est une femme, selon les dernières données du RGA) ;

- avec le fléchage dès l’élaboration des listes des représentants à la région.

Le vote se fera par correspondance dès réception, vers le 20 janvier, du matériel de vote. C’est un vote de liste. La liste est à prendre ou à laisser dans sa globalité : le raturage et l’ajout de noms est interdit, du moins a pour conséquence d’annuler le bulletin.

Avec ceux des salariés de la production et des organisations agricoles, le collège des chefs d’exploitations agricoles et celui des anciens exploitants sont parmi ceux qui focalisent le plus l’attention.