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Amont services à Cruzille

Précis et fiable

C’est d’un partenariat entre le constructeur de machinisme viticole Lauprêtre à Igé et Jean-Christophe Baldassini, viticulteur à Cruzilles, qu’est né l’entreprise de travaux Amonts services, proposant prestations classiques et spécifiques. Entretien croisé pour comprendre pourquoi et comment, cette entreprise compte accompagner les nouveaux besoins des viticulteurs.
Par Publié par Cédric Michelin
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Rendez-vous est pris au lieu-dit Sagy, avec Jean-Christophe Baldassini, viticulteur coopérateur à la cave de Lugny, et avec Sébastien Lauprêtre, responsable du bureau d’étude du constructeur du même nom à Igé, qui se connaissent depuis leurs années de collège.
En quoi vos services vont-ils au-delà des prestations classiques ?
Jean-Christophe Baldassini :
En plus de prestations manuelles et mécaniques classiques (ponctuelles et/ou complètes), Amont services se propose de réaliser –pour tous les viticulteurs, mais surtout ceux qui manquent de temps– de nouveaux types de travaux comme l’effeuillage, la tonte… réalisés avec les enjambeurs R1 ultraléger de chez Lauprêtre (45 ch). Avec cet enjambeur, nous pouvons nous adapter aux exigences et spécificités de tous clients, dans le Mâconnais. Par exemple, mon voisin, viticulteur particulier en biodynamie, savait précisément ce qu’il voulait (augmentation de la surface foliaire, repiquage de piquets…) pour améliorer encore la qualité de ses vins. J’étais équipé, on a donc réfléchi à une solution. Je vais aussi faire son effeuillage, à une date bien précise, pour positionner quand il le désire ses deux derniers traitements. Ainsi, cela lui permet de se libérer du temps puisqu’il doit assurer la commercialisation de ses vins sur des salons à cette même période. L’idée est d’apporter un "plus".
Pourquoi un tel partenariat avec Lauprêtre ?
Sébastien Lauprêtre :
Pour nous, l’avenir va dans ce sens d’Ultralégers, comme le R1, précis et fiables. Dans le Mâconnais, on vend surtout des 100 ch en double rangs jusqu’à présent car ce sont de justes compromis polyvalents. Pour mieux amortir leur matériel, on constate que les viticulteurs font des surfaces pour eux et aussi en prestation. Nos R1 font tout ce qui est entretien, tout en tassant moins et en consommant moins. Comme tout matériel, le but est d’optimiser son achat et de l’amortir rapidement. En prestation ou non, il faut éviter de perdre du temps sur la route. Bien qu’homologué sur route, mais plafonnant à 20 km/h, l’avantage du R1 est d’être rapidement transportable. Avec son châssis de 900 kg (à vide), en 3 minutes, il est monté sur une remorque véhiculée par un utilitaire ou un 4x4.
Avec Amont services, Lauprêtre veut surtout démontrer sur le terrain la fiabilité du R1. Sa robustesse à l’épreuve des ha. Certes, c’est léger mais ce n’est pas une bicyclette ! En tant que responsable du bureau d’étude, je garantis les composants de qualité qui le constitue.
Quels avantages pour les viticulteurs ?
J.C. Baldassini :
J’exploite 35 ha, et fait 6-7 ha en prestation pour l’heure. Le R1 ultraléger a une faible consommation –entre 2 et 4 l/ha– et tasse faiblement le sol. J’ai acquis mon premier R1 en 2006, livré 2007. C’est ce que je recherchais. J’en ai acheté un 2e pour l’exploitation en 2009.
Travailler avec le R1 représentent un réel intérêt économique. Sur mon exploitation, durant ses quatre années, j’ai gagné entre 25 à 30 % de temps de ramassage lors des vendanges en effeuillant préalablement. Au mois d’août, bon nombre de viticulteurs en chais particuliers mettent en bouteilles et n’ont pas le temps. Avec cette prestation, une fois payée, le gain s’élève à 15-20 % d’économie pour le client sur le coût de ramassage des raisins.
Tout le monde s’y retrouve au final ? Pourquoi ?
J.C. Baldassini (avec Sébastien Lauprêtre) :
Oui ! La viticulture a changé avec les réglementations, autorisant moins de produits phytosanitaires, à plus faibles doses et appliqués avec des moyens précis.
Il y a 15 ans, les porteurs polyvalents correspondaient à une course aux ha pour baisser les coûts de production. Ces grosses cylindrées devaient d’abord être capables de faire les vendanges et ensuite pouvoir s’adapter pour les petits travaux. On cultivait alors les vignes "comme des céréales", avec une réglementation autorisant des traitements systémiques. Aujourd’hui, la lutte est raisonnée. Les traitements sont plus nombreux et épars. A l’heure actuelle, on positionne toutes les semaines des travaux de désherbage. Ce qui, avec ce type de matériel, oblige souvent à monter/démonter. Pour gagner sur les coûts, il faut maintenant être plus réactif.

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