Caractérisation des terroirs de Moulin-à-Vent
Première ébauche de la carte du sous-sol
Après plus d’un an de travail, le cabinet Sigales a présenté aux
vignerons une première ébauche de la carte géo-pédologique. « On a
besoin de vos commentaires », insiste Isabelle Letessier.
vignerons une première ébauche de la carte géo-pédologique. « On a
besoin de vos commentaires », insiste Isabelle Letessier.
« C’est un travail de longue haleine, mais par souci de cohérence, le cabinet Sigales voulait avancer parallèlement sur Chénas et Fleurie », confie Denis Chastel-Sauzet, président de l'ODG Moulin-à-vent, aux producteurs visiblement impatients de découvrir le résultat du travail d’étude : 35 profils et près de 400 coups de tarières ! Si les sols paraissent assez semblables en surface, il existe en réalité de grosses différences en profondeur.
Saprolite plutôt que ghor
Sans surprise, le granit altéré occupe une large place sur l’appellation. « On a souvent l’idée d’un granit dur, celui qui sert à construire les églises. Mais en réalité, c’est une roche qui s’effrite beaucoup, notamment en présence de cristaux et de feldsphats. Mais oublions le terme de ghor, peu connu et mal interprété, préférons celui de saprolite », explique Isabelle Letessier. Dans les bas de pente, le granit s’argilifie. Le taux d’argile varie de 2 à 58 % (supérieur aux deux autres crus étudiés). La profondeur de racines oscille entre 70 cm à 2,20 m ; la matière organique, par nature, est très faible : 0,75 % en moyenne.
Manganèse, la fin d’un mythe ?
Si des traces de manganèse ont été relevées, elles ne sont pas significatives selon les experts. « On en trouve dans toutes les appellations, dans d’autres vignobles ». La littérature viticole avait pourtant souvent fait référence à ce lien. C’est peut-être la fin d’un mythe…
La partie basse de l’AOC est recouverte par des alluvions anciennes et des colluvions récentes. Enfin, sur une infime partie (1% des surfaces), des marno-calcaires apparaissent. Ils sont probablement issus de l’avant-dernière glaciation.
Il reste maintenant à peaufiner cette carte, ensuite à y plaquer les données de climatologie, les facteurs d’altitude pour aboutir à une carte des « climats » qu’il faudra forcément simplifier pour communiquer vers le grand public. « Mais il ne faut pas aller trop vite, respecter la démarche scientifique », souligne Denis Chastel-Sauzet. En attendant chaque producteur s’est déjà approprié de nouvelles connaissances géologiques qui lui seront fort utiles.
Saprolite plutôt que ghor
Sans surprise, le granit altéré occupe une large place sur l’appellation. « On a souvent l’idée d’un granit dur, celui qui sert à construire les églises. Mais en réalité, c’est une roche qui s’effrite beaucoup, notamment en présence de cristaux et de feldsphats. Mais oublions le terme de ghor, peu connu et mal interprété, préférons celui de saprolite », explique Isabelle Letessier. Dans les bas de pente, le granit s’argilifie. Le taux d’argile varie de 2 à 58 % (supérieur aux deux autres crus étudiés). La profondeur de racines oscille entre 70 cm à 2,20 m ; la matière organique, par nature, est très faible : 0,75 % en moyenne.
Manganèse, la fin d’un mythe ?
Si des traces de manganèse ont été relevées, elles ne sont pas significatives selon les experts. « On en trouve dans toutes les appellations, dans d’autres vignobles ». La littérature viticole avait pourtant souvent fait référence à ce lien. C’est peut-être la fin d’un mythe…
La partie basse de l’AOC est recouverte par des alluvions anciennes et des colluvions récentes. Enfin, sur une infime partie (1% des surfaces), des marno-calcaires apparaissent. Ils sont probablement issus de l’avant-dernière glaciation.
Il reste maintenant à peaufiner cette carte, ensuite à y plaquer les données de climatologie, les facteurs d’altitude pour aboutir à une carte des « climats » qu’il faudra forcément simplifier pour communiquer vers le grand public. « Mais il ne faut pas aller trop vite, respecter la démarche scientifique », souligne Denis Chastel-Sauzet. En attendant chaque producteur s’est déjà approprié de nouvelles connaissances géologiques qui lui seront fort utiles.