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Fièvre catarrhale ovine

Premières conséquences…

La DDPP (ex DSV) revient ici sur les conséquences pour notre élevage de
la découverte d’un cas de FCO dans le département voisin de l’Allier.
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Un foyer de Fièvre catarrhale ovine (FCO) sérotype 8 a été confirmé dans l'Allier le vendredi 11 septembre à la suite de signes cliniques présentés par un bélier dans un troupeau mixte bovin-ovin.
Les mesures de gestion prévues par le règlement européen (1266/2007 modifié) ont été mises en place sans délai par l’arrêté ministériel du 11 septembre 2015, lequel établit les zonages de restriction des mouvements de ruminants autour du foyer :
- périmètre d’interdiction de 20 kilomètres,
- zone de protection 100 kilomètres (ZP)
- zone de surveillance 150 kilomètres (ZS)

Ce qui en résulte


Dès lors, les 2/3 du département de Saône-et-Loire sont concernés par les zones de protection et de surveillance (voir carte ci-dessous) où les mesures suivantes s’appliquent :
- mouvements possibles au sein d’une même zone à condition que les animaux ne présentent pas de signes cliniques le jour du transport ;
- interdiction de sortie des animaux des espèces sensibles depuis la ZP vers la ZS et depuis les ZP ou ZS vers la zone indemne.
Ainsi, un animal qui serait introduit dans une zone à statut sanitaire inférieur adopte automatiquement le statut de cette zone (depuis la zone indemne vers ZS ou ZP ; depuis la ZS vers la ZP)
Toutefois, la sortie d’animaux d’une de ces deux zones réglementées est possible dès lors que les animaux sont destinés à l’abattoir, sous réserve du respect des conditions suivantes :
- absence de cas cliniques dans le cheptel depuis au moins 30 jours avant le départ et aucun signes cliniques le jour du départ ;
- transport direct vers l’abattoir pour abattage dans les 24 heures ;
- véhicule de transport désinsectisé ;
- abattoir destinataire prévenu 48 heures avant le départ.
Les restrictions de mouvements citées devraient donc avoir un impact limité sur le marché de la viande bovine et ovine.
Ces règles sont également applicables aux mouvements d’ovins liés à la fête de l’Aïd-El-Kebir, dont la date est fixée autour du 24 septembre prochain.
Une surveillance est également en cours de programmation au niveau national pour détecter l’étendue initiale de l’infection.
Echanges et exportations perturbés
La France ayant perdu son statut officiellement indemne vis-à-vis de cette maladie, l'exportation vers les pays tiers des animaux vivants, de leurs produits et sous-produits est possible sous réserve des mentions spécifiques des certificats sanitaires concernant la FCO, lesquelles sont susceptibles d’évoluer à tout moment.
Dans le cas des échanges (mouvements intra-communautaires) et notamment les mouvements vers l’Italie, ceux-ci sont pour l’instant bloqués conformément au règlement européen. Des discussions sont en cours au niveau national pour permettre la reprise rapide de ces flux commerciaux.
Les informations relatives à l’évolution de la situation et des mesures correspondantes seront mises en ligne sur la page d’accueil du site internet des services de l’état de Saône-et-loire : www.saone-et-loire.gouv.fr/





La fièvre catarrhale ovine (FCO) - également appelée maladie de la langue bleue ("Bluetongue" en anglais) - est une maladie virale, transmise par des insectes vecteurs du type Culicoïdes (moucherons). Vingt-quatre sérotypes viraux différents sont répertoriés dans le monde.
Les espèces sensibles à la FCO sont les ruminants domestiques (ovins, bovins, caprins) et sauvages.
Cette maladie est strictement animale : elle n’affecte pas l’Homme et n’inspire donc aucune inquiétude, ni pour la population, ni pour le consommateur. Elle n’a strictement aucune incidence sur la qualité des denrées (viande, lait, etc).





En présence de signes clinique de FCO
La conduite à tenir


Les signes cliniques observés chez les ovins associent une forte hyperthermie avec abattement, oedèmes de la face, raideurs des membres, boiteries, congestion de la mamelle.
Chez les bovins et les caprins, l’infection est généralement inapparente et les symptômes se limitent essentiellement à une hyperthermie transitoire.
En présence de ces signes cliniques, l’éleveur doit contacter son vétérinaire sanitaire qui confirmera la suspicion le cas échéant et effectuera les prélèvements nécessaires et la déclaration à la DDPP.