Production laitière
Préparer l'avenir
Le 21 octobre, le préfet de Saône-et-Loire profitait de la présence des représentants de la production laitière départementale en groupe Lait de la CDOA pour engager le dialogue. Au menu, les problématiques propres à cette production qui, en Saône-et-Loire, a de nombreux défis à relever. Retour sur les échanges avec le préfet.
La réunion du dernier groupe Lait de la CDOA, vendredi 21 octobre, a permis de faire le point sur les attributions gratuites de quotas pour la campagne 2011-2012 en fonction des cinq catégories (engagements, situations exceptionnelles, installation, récents investisseurs, confortation) et ce, comme fixées dans l’arrêté régional de juin 2011. Les attributions représentent environ 5,2 millions de litres, prélevés dans la réserve du bassin Sud-est, laquelle s'élève à 64 millions de litres. Les responsables professionnels ont souligné la difficulté de faire valoir les spécificités de Saône-et-Loire dans une politique d’attribution désormais gérée au sein d’un vaste bassin de quinze départements, présentant des problématiques et des systèmes de production forts différents. Sur le volet de la cessation laitière, les producteurs ont exprimé leur inquiétude sur le devenir de la filière du fait de l’arrêt effectif et à venir de plusieurs importantes structures laitières sur le département.
Maintenir la production
Devant le préfet, François Philizot - qui avait demandé à prendre part à la discussion, les éleveurs ont évoqué la nécessité de réfléchir à d’autres solutions que l’Acal (Aide à la cessation de l'activité laitière), car les arrêts ne sont pas liés à des motifs économiques, mais plutôt à d’autres motivations du producteur. Spécialiser des exploitations par atelier - comme par exemple l'élevage de génisses - permettrait de maintenir la production laitière tout en permettant de lever la contrainte de la traite pour celui qui ne veut plus le faire.
Concernant les achats de litrages, dont la référence provisoire au 28 octobre représentait 1.356.000 litres, les responsables professionnels ont regretté l’application d’un système forfaitaire - avec pour conséquence la limitation des producteurs en capacité de produire - et le non respect de la priorité à l’installation. Le responsable laitier des Jeunes agriculteurs de Saône-et-Loire, Denis Richard, a ainsi plaidé pour qu’en 2012, on passe « d’une logique de guichet à une logique de projet » pour les jeunes. Et de rajouter que « le PDE doit être utilisé comme un vrai outil pour satisfaire les besoins réels et non faire du saupoudrage ! ».
Ils ont fait part de leur souhait d’être rattaché à une zone similaire de production entre la Saône-et-Loire, l’Ain et le nord de l’Isère pour être éligible à la catégorie 6 du bassin.
Contractualisation toujours...
La rencontre avec le préfet a également porté sur la contractualisation. Le président du groupement de producteurs Jura-Bresse livreurs Danone, Laurent Boivin, est ainsi revenu sur les négociations en cours pour un contrat tripartite (groupement-entreprise-producteurs). La finalisation du contrat est prévue pour la fin d’année.
Autre sujet d’actualité, les calamités agricoles. Les producteurs ont signalé l’iniquité du dispositif qui écarte les laitiers victimes de la sécheresse du bénéfice de l’indemnisation, et ce, en dépit de l’impact bien réelle de la sécheresse sur le niveau des stocks fourragers et de l’augmentation des charges pour les exploitations.
Président de la section des éleveurs laitiers de la FDSEA de Saône-et-Loire, Régis Dumey, a interpellé le préfet sur le dossier Installations classées et sur le problème de la compétitivité de nos filières et de nos élevages par rapport -à ceux constatés en Allemagne. Dans ce pays, le seuil d'autorisation est ainsi fixé à 400 vaches laitières. Par ailleurs, le président de la section a questionné François Philizot sur le volet Méthanisation, lequel pourrait constituer un complément de revenu, mais aussi une diversification d'activité. A l’approche de l’hiver, la problématique de la neige et donc des difficultés de circulation des collecteurs a également été abordée. Le préfet de Saône-et-Loire s’est engagé à réunir l’ensemble des collecteurs du département pour anticiper et s’accorder sur des itinéraires.
Pour finir, il a été décidé d’engager un travail commun entre OPA et administration sur l’avenir de la filière laitière en Saône-et-Loire.
Maintenir la production
Devant le préfet, François Philizot - qui avait demandé à prendre part à la discussion, les éleveurs ont évoqué la nécessité de réfléchir à d’autres solutions que l’Acal (Aide à la cessation de l'activité laitière), car les arrêts ne sont pas liés à des motifs économiques, mais plutôt à d’autres motivations du producteur. Spécialiser des exploitations par atelier - comme par exemple l'élevage de génisses - permettrait de maintenir la production laitière tout en permettant de lever la contrainte de la traite pour celui qui ne veut plus le faire.
Concernant les achats de litrages, dont la référence provisoire au 28 octobre représentait 1.356.000 litres, les responsables professionnels ont regretté l’application d’un système forfaitaire - avec pour conséquence la limitation des producteurs en capacité de produire - et le non respect de la priorité à l’installation. Le responsable laitier des Jeunes agriculteurs de Saône-et-Loire, Denis Richard, a ainsi plaidé pour qu’en 2012, on passe « d’une logique de guichet à une logique de projet » pour les jeunes. Et de rajouter que « le PDE doit être utilisé comme un vrai outil pour satisfaire les besoins réels et non faire du saupoudrage ! ».
Ils ont fait part de leur souhait d’être rattaché à une zone similaire de production entre la Saône-et-Loire, l’Ain et le nord de l’Isère pour être éligible à la catégorie 6 du bassin.
Contractualisation toujours...
La rencontre avec le préfet a également porté sur la contractualisation. Le président du groupement de producteurs Jura-Bresse livreurs Danone, Laurent Boivin, est ainsi revenu sur les négociations en cours pour un contrat tripartite (groupement-entreprise-producteurs). La finalisation du contrat est prévue pour la fin d’année.
Autre sujet d’actualité, les calamités agricoles. Les producteurs ont signalé l’iniquité du dispositif qui écarte les laitiers victimes de la sécheresse du bénéfice de l’indemnisation, et ce, en dépit de l’impact bien réelle de la sécheresse sur le niveau des stocks fourragers et de l’augmentation des charges pour les exploitations.
Président de la section des éleveurs laitiers de la FDSEA de Saône-et-Loire, Régis Dumey, a interpellé le préfet sur le dossier Installations classées et sur le problème de la compétitivité de nos filières et de nos élevages par rapport -à ceux constatés en Allemagne. Dans ce pays, le seuil d'autorisation est ainsi fixé à 400 vaches laitières. Par ailleurs, le président de la section a questionné François Philizot sur le volet Méthanisation, lequel pourrait constituer un complément de revenu, mais aussi une diversification d'activité. A l’approche de l’hiver, la problématique de la neige et donc des difficultés de circulation des collecteurs a également été abordée. Le préfet de Saône-et-Loire s’est engagé à réunir l’ensemble des collecteurs du département pour anticiper et s’accorder sur des itinéraires.
Pour finir, il a été décidé d’engager un travail commun entre OPA et administration sur l’avenir de la filière laitière en Saône-et-Loire.