Prévenir l'accident
de la nature du travail (manuel ou mécanique) et d’un fort taux
d’emplois saisonniers. Rappels des règles de prévention minimum.
L’embauche engage des coûts :
- temps de recherche ;
- formalités administratives ;
- formation, fournitures d’équipements.
L’accueil personnalisé instaurera un climat de confiance, de coopération et donc d’efficacité et d’implication.
Pour cela, il est nécessaire de repartir de certaines règles, souvent de bon sens et évidentes, mais peut-être oubliées.
Le dialogue, le partage des informations, l’implication de chacun dans le travail, la reconnaissance, l’anticipation des situations et des problèmes sont des pistes de solution pour faciliter les relations.
Les problèmes relationnels sont souvent la conséquence d’un manque d’organisation du travail, de répartition des responsabilités, de compréhension des rôles de chacun, d’expression des besoins des individus, de communication… Autant de causes sur lesquelles il est possible d’agir.
Réussir l'accueil
Quelques pistes pour l’accueil :
- présenter son entreprise, sa place économique sur le marché, sa superficie, le nombre de salariés… ;
- faire prendre conscience au saisonnier que son travail s’insère dans une activité globale (production de vins de qualité…) ;
- expliquer le fonctionnement de sa société : qui fait quoi (nom du responsable) ; les horaires ; les vestiaires, les sanitaires ; le parking (véhicule ne gênant pas la circulation des engins agricoles sur votre site, ni les usagers de la route) ; les repas…
- décrire le poste de travail et les exigences de productivité et de qualité ainsi bien sûr que l’activité précise (cueillette, transport…) et les prescriptions techniques s’y rattachant ;
- informer des risques liés à l’activité et des moyens mis en œuvre, par l’employeur, pour les éviter (occasion de voir ensemble le document d’évaluation des risques obligatoirement rédigé - article L 230-2 du Code du travail, décret du 5 novembre 2001),
- demander le respect des règles d’hygiène : prendre un copieux petit déjeuner ; boire beaucoup d’eau pendant la journée ; choisir des vêtements adaptés pour protéger du froid, de la pluie ou du soleil et des insectes ; porter des chaussures qui tiennent les chevilles ; être à jour de vaccin antitétanique...
- rappeler les bonnes positions de travail, notamment pour protéger le dos, à savoir : éviter la position debout, dos penché ; alterner les positions de travail (genou à terre, ergo siège, position accroupie…) ; faire des étirements ; encadrer la charge (le seau ou le panier) et plier ses jambes pour soulever...
- indiquer la procédure à suivre en cas d’incident ou de panne mécanique : emplacement trousse de secours ; portable à disposition pour appeler les secours ; qui prévenir en cas d'accident...
- donner la conduite à tenir en cas d’accident : protéger, faire cesser le danger sans risque pour soi, les autres et sans aggraver les conséquences pour la victime ; alerter ou faire alerter les secours (112 universel, 15 SAMU, 18 pompiers).
Enfin, après la première journée de travail, prévoir un temps pour répondre aux différentes questions, penser qu’il ne faut pas forcément rester sur une première impression, se demander si on est prêt à accepter des façons de travailler différentes des siennes…
Une courte pause dans la journée peut aussi être l’occasion d’échanges ou de rupture de monotonie du travail.
L’accueil contribue à la responsabilisation de chacun, tant des employeurs que des salariés !
Prendre le temps d’accueillir ses saisonniers, c’est gagner sur le bon déroulement de la campagne, en limitant les départs imprévus.
C’est aussi gagner en qualité et en productivité.
Gaz carbonique : Attention Danger !
En période de fermentation, la production de gaz carbonique est très importante. Ce dernier est un gaz mortel si sa concentration dans l’air est trop élevée.
- Il faut donc le diluer. Pour cela, il faut intervenir partout où il y a fermentation et systématiquement.
- Souffler de l’air pris en extérieur : la plupart des extracteurs sont vendus avec des gaines et peuvent soit aspirer, soit souffler. Le plus efficace et le plus sûr est le soufflage. En effet, lors de la fermentation alcoolique, 1 % de gaz carbonique se substitue à 1 % d’air et donc à 0,2 % d’oxygène. C’est pour cette raison qu’à 18 % d’oxygène la bougie brûle toujours… mais à 18 % d’oxygène, il y a déjà plus de 10 % de gaz carbonique ; cette concentration est mortelle pour l’Homme dans les minutes qui suivent l’exposition...