Accès au contenu
Cuma Saône-et-Loire

Priorité à l’animation terrain

La régionalisation des fédérations de Cuma est désormais effective en Bourgogne. En Saône-et-Loire, les Cumistes ont désormais à faire à « l’antenne » départementale de « Cuma Bourgogne ». Cette restructuration administrative se traduira surtout par une carte de compétences étoffée et une animation renforcée. A l’heure où les coûts de production flambent dans les exploitations, le « mouvement » cumiste peaufine sa réactivité. 
123156--ag_cuma_la_guiche.JPG
Le réseau des Cuma de Saône-et-Loire tenait son assemblée générale le 17 avril dernier à La Guiche. Le 1er janvier dernier, les fédérations de Cuma de Bourgogne se sont régionalisées. Les quatre structures départementales ont en effet fusionné avec la structure régionale pour former une entité unique : la Fédération Cuma Bourgogne. Concrètement, cette régionalisation administrative ne bouleverse pas vraiment le quotidien des Cuma adhérentes. Les bureaux et coordonnées des antennes départementales ne changent pas. Les interlocuteurs habituels non plus. En revanche, la mutualisation des moyens offre l’accès à un panel élargi d’animateurs : huit au total, « chacun avec son domaine de spécialité ». En Saône-et-Loire, Jean-Philippe Rousseau demeure l’animateur et le conseiller privilégié des Cuma du sud du département. Une mission qu’il continue d’exercer tout en assumant désormais la direction de la Fédération régionale. Depuis la fin 2011, un second animateur - Edouard Bénard - intervient pour les Cuma du nord 71. Basé à Dijon, il partage son temps entre Saône-et-Loire et Côte-d’Or. Pour financer ce poste d’animation supplémentaire, le réseau - s’il a certes pu compter sur une aide du conseil régional - a été contraint de recourir aux cotisations des Cuma adhérentes. En 2011, un premier tiers de cette augmentation a été répercuté sur les Cuma d’un chiffre d’affaires supérieur à 35.000 €. En 2012, le solde sera répercuté sur l’ensemble des Cuma. A cette occasion, le système de cotisation harmonisé deviendra proportionnel au chiffre d’affaires des Cuma.
Avec la régionalisation, la Fédération départementale devient "Fédération Cuma Bourgogne, antenne Saône-et-Loire". Le président de l’antenne départementale demeure Jean-Michel Desmard. Avec d’autres responsables Cuma de Saône-et-Loire, il représente désormais le département au conseil d’administration de la Fédération régionale.

Environnement et circuits courts


En 2011, les Cuma de Saône-et-Loire ont emprunté davantage qu’en 2010 : +1,4 million d’€ ce qui porte le montant total emprunté à 5,4 millions d’€. Cette hausse est principalement due aux investissements des Cuma viticoles dans des installations de lavage et de traitement des effluents. Elle devrait compenser la baisse des investissements constatée en 2010. Cette année là, les Cuma avaient réalisé un chiffre d’affaires global de 7,1 millions d’€.
L’exercice 2011 a été marqué par des projets innovants. La fédération a ainsi accompagné la création d’une Cuma d’abattage de volailles en Bresse chalonnaise. Dénommée "Grain de Saveurs", cette nouvelle coopérative regroupe sept adhérents, tous engagés dans la vente directe de leurs produits. Un abattoir collectif verra le jour à Oslon. Les adhérents se sont engagés à hauteur de 17.400 volailles ou lapins abattus. Autres projets importants : les stations de lavage et de traitement des effluents vitivinicoles. A ce jour, huit Cuma sont investies dans sept sites différents. Trois autres projets pourraient bientôt voir le jour. Ces initiatives sont désormais soutenues dans le cadre du "Plan végétal environnement" avec co-financement de l’Agence de l'eau Rhône-Méditérannée-Corse (jusqu’à 75 % de l’aide pour les Cuma et 80 % pour les communes).


Saône-et-Loire


259 Cuma, 8 millions d’€ de chiffre d’affaires


Avec 259 Cuma représentant un chiffre d’affaires de 8 millions d’€ et des investissements de l’ordre de 5,8 millions d’€, la Saône-et-Loire est de loin le département le plus important de la fédération régionale. La Côte-d’Or totalise quant à elle 220 Cuma pour 4,9 millions d’€ de chiffre d’affaires et 1,9 million d’€ d’investissement. L’Yonne ne compte que 105 Cuma. Mais les coopératives y sont plus importantes que la moyenne régionale avec un investissement global de 3,8 millions d’€ - 4,1 millions de chiffre d’affaire. Le plus « petit » département étant la Nièvre avec 92 Cuma. A l’échelle de la région, les Cuma sont encore nombreuses et plutôt de petite dimension. Mais depuis dix ans, un important mouvement de restructuration touche le réseau, phénomène notamment observé en Saône-et-Loire.