Production céréalières 2017 : On pouvait craindre pire pour les blés
Malgré les épisodes de gel, le manque de pluie, la vague de chaleur de juin, les blés, tendre et dur, ont pu opérer un net redressement par rapport à l’effondrement de 2016 ; la production de blé tendre pourrait atteindre 36,2 Mt, un niveau proche de la dernière moyenne quinquennale.

Selon les premières estimations officielles du ministère de l’Agriculture, publiées le 10 juillet, la récolte française de blé tendre devrait atteindre 36,2 Mt. Si ce chiffre se confirme (il devrait en fait être révisé avec l’entrée de moissons non encore achevées et soumises à des accidents climatiques), la production 2017 sera supérieure de 31,4 % à celle, catastrophique, de l’an dernier et s’affichera encore en hausse de 1,5 % sur une moyenne quinquennale bouleversée par les 27,6 Mt de l’an dernier. Le rendement moyen annoncé de 70,4 Qx/ha, contre 53,7 l’an dernier, serait une bonne surprise bien qu’inférieur à la moyenne 2012-2016 (70,9 qx), malgré les épisodes de gel, le manque de pluie et les vagues de chaleur. On pouvait craindre pire.
En revanche, le rendement moyen national du blé dur passerait de 11,4 qx sur 2016 et de 4 % sur la moyenne quinquennale, permettant d’engranger 2 Mt, 20 % de mieux que l’an dernier, malgré un repli des surfaces. C’est encourageant dans la perspective du plan de relance de cette culture.
Le ministère prévoit une production d’orge de 12,16 Mt, dont 2,5 d’orge de printemps, soit une progression de 16,5 % par rapport à l’année précédente et de 6,8 % en 5 ans. Le rendement serait moyen, à 63,3 t ha, mais de quelque 9 qx supérieur à 2016 et les surfaces en reprise de 1,8 M ha sur l’année dernière. Il n’y a pas encore de prévisions maïs, en dehors de la confirmation d’un léger recul des surfaces à 1,4 Mha.
Le colza, malgré un meilleur rendement que l’an dernier, 32 qx ha contre 30, paie un recul des surfaces de 90 000 ha pour une production prévue en baisse de 1,5 %, à 4,67 Mt, confirmant un recul de 8 % en 5 ans.
La prévision de récolte de pois protéagineux est estimée à 755 000 t, une augmentation de 200 000 t par rapport à 2016. En 5 ans, la hausse de récolte des pois serait ainsi de 35,7 %. Les féveroles reprennent 13 % sur l’an dernier, mais avec 224 000 t, elles accusent encore un retard de 10 % sur 5 ans.
Sans prononcer de prévision de rendements, le ministère confirme la forte progression des surfaces de betteraves industrielles, 16 % pour 472 000 ha, tandis que les pommes de terre de conservation auraient augmenté de 3,2 % sur l’an dernier et de 12 % sur la moyenne quinquennale. Rappelons que l’UNPT (union des producteurs de pommes de terre) formule une estimation de progression de 5,1 %, à 131 640 ha.