Vendanges 2013
Production modérée mais de qualité
Le nouveau millésime dépasse de 7 % en volume celui de 2012 mais les
principales régions viticoles enregistrent une baisse des quantités. La
Confédération des coopératives vinicoles de France (CCVF) brosse le
portrait de cette nouvelle récolte.
principales régions viticoles enregistrent une baisse des quantités. La
Confédération des coopératives vinicoles de France (CCVF) brosse le
portrait de cette nouvelle récolte.
« Avec un volume proche de 44 millions d'hectolitres (hl), le millésime 2013 fait mieux que le précédent (+7%) mais est inférieur de 3 % à la moyenne des cinq dernières années ». Par la voix de son président, Boris Calmette, la Confédération des coopératives vinicoles de France (CCVF) a dressé, le 6 novembre, un bilan des vendanges 2013. Toutes les principales régions viticoles, exceptions faites du Beaujolais, de la Provence et du Val de Loire, enregistrent une baisse des quantités. Mais c’est le Bordelais qui paye le plus lourd tribut à une météo capricieuse cette année. Si des orages de grêle ont grevé la récolte sur plusieurs milliers d’hectares en Gironde et en Dordogne, sur l’ensemble de la région, c’est la coulure et le millerandage qui ont provoqué des pertes substantielles dans les vignobles. « Au final, hors zones grêlées, la baisse des volumes atteint selon les parcelles entre 15 et 35 % », a précisé Boris Calmette.
La qualité au rendez-vous
Malgré un retard moyen de récolte d’environ deux semaines, les équilibres sucre-acide atteints sont satisfaisants dans la plupart des vignobles. La météo favorable durant la maturation a également permis de préserver un bon état sanitaire d’ensemble. « Dans les caves qui disposent d’outils technologiques pour la vinification, la qualité sera au rendez-vous », a souligné Olivier Merrien, directeur de l’Institut coopératif du vin. « Globalement la fraîcheur aromatique sera soutenue. Le millésime 2013 nous offrira des vins structurés. La fraîcheur automnale a permis de conserver leur couleur ». La CCVF s'attend à ce que cette deuxième année de baisse consécutive des volumes crée une tension sur les prix. Mais pour Boris Calmette, « cette hausse prévisible des prix ne compensera pas la baisse de revenu engendrée par de petites récoltes dans les zones où les vignobles ont été durement éprouvés par les caprices de la météo ».
La productivité française en question
La planète se dirige-t-elle vers une pénurie de vin comme l’affirme une étude récente de la banque américaine Morgan Stanley ? Cet alarmisme doit être relativisé, selon Boris Calmette. « La consommation mondiale de vin stagne ces dernières années et n’a toujours pas rattrapé le niveau de 2007 alors que la production repart à la hausse », a-t-il expliqué. Selon l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), la production mondiale atteindra en effet cette année 281 millions hl, loin devant les mauvais résultats de l’an passé (258 millions hl). L’Argentine avec 14,98 millions hl (+ 27 %) et la Nouvelle-Zélande avec 2,48 millions hl (+28 %) enregistrent les plus grosses progressions. Cette augmentation mondiale de production est observée alors qu’on compte 300 000 hectares de vignes de moins dans le monde depuis 2006. « On gagne en productivité dans la plupart des zones viticoles mondiales sauf en France », a fait remarquer Boris Calmette. C’est pourquoi le président de la CCVF s’est réjoui que la question de la productivité de nos vignobles figurera dans le plan stratégique pour la filière vitivinicole qui sera présenté lors du Conseil spécialisé « Vins » de FranceAgriMer du 18 décembre prochain. La France est aujourd’hui le troisième producteur mondial de vins, après l’Italie et l’Espagne. En 2012, les 662 caves coopératives et unions représentaient 51 % de la production de vin en France (hors Charente). 65 % des viticulteurs français adhèrent aujourd’hui à une cave coopérative.
La qualité au rendez-vous
Malgré un retard moyen de récolte d’environ deux semaines, les équilibres sucre-acide atteints sont satisfaisants dans la plupart des vignobles. La météo favorable durant la maturation a également permis de préserver un bon état sanitaire d’ensemble. « Dans les caves qui disposent d’outils technologiques pour la vinification, la qualité sera au rendez-vous », a souligné Olivier Merrien, directeur de l’Institut coopératif du vin. « Globalement la fraîcheur aromatique sera soutenue. Le millésime 2013 nous offrira des vins structurés. La fraîcheur automnale a permis de conserver leur couleur ». La CCVF s'attend à ce que cette deuxième année de baisse consécutive des volumes crée une tension sur les prix. Mais pour Boris Calmette, « cette hausse prévisible des prix ne compensera pas la baisse de revenu engendrée par de petites récoltes dans les zones où les vignobles ont été durement éprouvés par les caprices de la météo ».
La productivité française en question
La planète se dirige-t-elle vers une pénurie de vin comme l’affirme une étude récente de la banque américaine Morgan Stanley ? Cet alarmisme doit être relativisé, selon Boris Calmette. « La consommation mondiale de vin stagne ces dernières années et n’a toujours pas rattrapé le niveau de 2007 alors que la production repart à la hausse », a-t-il expliqué. Selon l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), la production mondiale atteindra en effet cette année 281 millions hl, loin devant les mauvais résultats de l’an passé (258 millions hl). L’Argentine avec 14,98 millions hl (+ 27 %) et la Nouvelle-Zélande avec 2,48 millions hl (+28 %) enregistrent les plus grosses progressions. Cette augmentation mondiale de production est observée alors qu’on compte 300 000 hectares de vignes de moins dans le monde depuis 2006. « On gagne en productivité dans la plupart des zones viticoles mondiales sauf en France », a fait remarquer Boris Calmette. C’est pourquoi le président de la CCVF s’est réjoui que la question de la productivité de nos vignobles figurera dans le plan stratégique pour la filière vitivinicole qui sera présenté lors du Conseil spécialisé « Vins » de FranceAgriMer du 18 décembre prochain. La France est aujourd’hui le troisième producteur mondial de vins, après l’Italie et l’Espagne. En 2012, les 662 caves coopératives et unions représentaient 51 % de la production de vin en France (hors Charente). 65 % des viticulteurs français adhèrent aujourd’hui à une cave coopérative.