Progression régulière du Brésil
progressivement dans le classement des principaux clients importateurs
de vins de Bourgogne. En 2011, le Brésil a encore gagné une place en
pointant au 17e rang en volume (avec 0,6 % des expéditions du
vignoble) et au 19e en valeur.
Des perspectives réjouissantes
Dans un pays où la consommation de vin est encore faible, mais où l’intérêt ne cesse de croître, la Bourgogne a plusieurs cartes à jouer. Le Brésil produit désormais moins de vin que ce qu’il consomme, les importations sont donc amenées à se développer dans les prochaines années pour satisfaire la demande. Les vins d'importation représentent 80 % de la catégorie des « vins fins » au Brésil.
Ce marché est en train de changer : la classe moyenne ne cesse de grossir (favorisée par une bonne conjoncture économique), le vin se démocratise et entre dans les habitudes de consommation. La qualité est de plus en plus recherchée.
Avec une faible consommation par habitant (environ 2 litres), le potentiel est encore énorme pour se rapprocher des niveaux standards des marchés matures. Elle pourrait passer à 9 litres par habitant dans 15 ans. Toutes ces orientations devraient accompagner favorablement le développement des ventes de vins de Bourgogne au Brésil.
Il faut toutefois rester prudent, en attendant, d’une part les effets du durcissement des contrôles aux frontières, et d’autre part une forte hausse potentielle des taxes à l'importation.
Une tendance de fond
Les exportations de Bourgogne au Brésil se sont nettement accélérées depuis 10 ans, puisqu’elles ont été multipliées par cinq pour atteindre un demi-million de bouteilles pour plus de 4,5 millions d’euros. Cette progression a tout juste été interrompue en 2009, par la crise internationale, mais elle a repris son rythme dès 2010.
Cette baisse est également à relier aux variations du taux de change : le Real a connu une chute de plus de 30 % face à l’euro au deuxième semestre 2008, pénalisant ainsi les vins importés et notamment les plus valorisés, comme c’est le cas des vins de Bourgogne. La reprise progressive de la monnaie brésilienne, notamment depuis le début de 2010, a permis une reprise des échanges.
L’année 2011 affiche ainsi un nouveau record pour la Bourgogne, avec une nouvelle progression de la valorisation moyenne par bouteille.
Depuis 2005, le taux de croissance annuel moyen du chiffre d’affaires des vins de Bourgogne au Brésil s’établit à près de 24 %.
Répartition par catégorie d’appellations:
- Les vins rouges: largement majoritaires et bien valorisés
Ils sont majoritaires dans les expéditions de vins de Bourgogne vers le Brésil avec plus de 2/3 du volume (64 %). Ils expliquent l’essentiel de la
croissance du vignoble avec une hausse de +18 % en volume et +27% en valeur en 2011. Les appellations villages et grands crus des côtes
de nuits et de beaune pèsent pour 1/3 des vins rouges expédiés, les deux tiers restant concernent les AOC régionales.
- Les vins blancs tranquilles: une valorisation en hausse
Avec près du 1/3 des volumes exportés (5 millions de bouteilles), les vins blancs ont été mieux valorisés en 2011, avec une hausse de 17 % du chiffre d’affaires. Cette belle présence des vins blancs de Bourgogne au Brésil est intéressante compte tenu de la forte préférence du marché pour les vins rouges. La moitié sont des chablis, ¼ des AOC régionales et ¼ d’autres AOC village.
- Le crémant de Bourgogne : une appellation pleine d’avenir ?
Encore peu diffusée au Brésil (4 % des importations), elle pourrait connaître, comme sur d’autres marchés, une évolution croissante, les consommateurs pouvant être attirés par son excellent rapport qualité/prix.
Chiffres clés de la Bourgogne en 2011
Exportations : 491.000 bouteilles, pour 4,57 millions d’euros
dont :
► Vins blancs tranquilles : 32 % des volumes
► Vins rouges : 64 % des volumes
► Crémant de Bourgogne : 4 % des volumes
En 2011, les vins de Bourgogne représentaient 15,6 % du volume de vins AOC tranquilles français expédiés au Brésil et 26,7 % du chiffre d’affaires de cette catégorie (2ème vignoble français).
Sur l’ensemble des vins français expédiés, la Bourgogne est bien représentée, avec une part de 7,5% en volume et de 11,8% en valeur.