Pulvérisation : À chaque buse son utilisation
La buse de pulvérisation est un équipement indispensable pour la qualité de la pulvérisation et détermine la performance du pulvérisateur.

Les matériaux utilisés pour la fabrication des buses possèdent une résistance différente à l’usure. Les buses faites avec des matériaux les plus durs sont généralement les plus chères à l’achat, mais également les plus résistantes. Elles peuvent ainsi être en céramique, en inox ou encore en résine de synthèse (polymère).
Le débit
Toute buse de pulvérisation produit un certain débit à une pression donnée, ce qui va permettre de déterminer le volume de bouillie par hectare à apporter en fonction de la vitesse d’avancement du tracteur. En fonction du couple buse/pression, et de la vitesse d’avancement, il sera possible de déterminer le volume de bouillie par hectare. Toutefois, il ne s’agit que d’indications car le volume de bouillie est aussi fonction du type de produit, du volume de végétation et des conditions climatiques.
L'angle et la hauteur
Les deux angles du jet de pulvérisation les plus courants sur le marché sont 80 et 110°. Ils vont avoir une incidence sur le réglage de la hauteur de rampe. Le plus courant est l’angle de 110 °. Autre élément à prendre en considération : la pression de travail. « Cela détermine la taille de la gouttelette et le débit. Elle va conditionner le bon fonctionnement d'une buse », précise Charles Henry Layat, technicien machinisme FDCuma du Puy-de-Dôme.
Les principaux types de buse
Les constructeurs proposent plusieurs familles de buses pour les pulvérisateurs à rampe. Parmi elles : la buse à fente. D'une pression de 1,5 à 3 bars, elle possède une bonne qualité de pulvérisation et une excellente couverture. En revanche, elle reste sensible au vent au-delà de 2 bars.
La buse à dérive limitée, quant à elle, possède une pression de 2 à 3 bars. Elle réduit de 50 % la dérive grâce à une chambre de détente entre la pastille et la fente, ainsi qu'une baisse des risques liés au vent. Toutefois, il est nécessaire d'effectuer un rinçage (risque de colmatage). À noter, que cet équipement n'est pas homologué ZNT.
Pour la buse anti-dérive, un venturi alimenté par 1 ou 2 entrées d’air est inséré entre l’orifice de calibrage et l’orifice de sortie. En raison du mélange de la bouillie et de l'air (qui formeront de grosses gouttes), elle sera peu sensible au vent. Attention toutefois à la pression de travail élevée (2 à 6 bars selon les générations de buses). Toutes les buses anti-dérives ne sont pas homologuées ZNT. Se référer à la liste éditée par le ministère de l'Agriculture.
Source : FRCuma