Machinisme agricole et viticole
Quand la crise s’invite…
Le Sedima était à Beaune à la rencontre de ses adhérents, acteurs
régionaux du machinisme et de l’équipement agricole et vitivinicole.
C’est peu dire que la crise pèse lourd sur ces entreprises. Chiffres à
l’appui.
régionaux du machinisme et de l’équipement agricole et vitivinicole.
C’est peu dire que la crise pèse lourd sur ces entreprises. Chiffres à
l’appui.

Comme tous les ans, le Syndicat national des entreprises de service et de distribution du machinisme agricole, d’espaces verts et des métiers spécialisés (Sedima) est venu à la rencontre de ses adhérents. Ce rendez-vous avait lieu le 22 novembre à Beaune pour la région Bourgogne Franche-Comté et a été l’occasion de rendre compte sur la situation économique de la profession, mais aussi d’aborder des sujets d’actualité auxquels les entreprises sont ou vont être confrontées. Cette étape a rassemblé quarante participants représentant vingt-neuf sociétés. Etaient aussi conviés les proviseurs des établissements scolaires dispensant les formations dédiées aux métiers de la distribution du matériel agricole comme le CFA de l’automobile et le lycée René Cassin de Mâcon (71).
Alexandre Mortier (Ets Mortier, 21), président du Sedima BFC, et François Alabeurthe, Ets Alabeurthe, 21), membre du bureau du Sedima, passaient en revue l’actualité nationale et régionale. Il fut question du financement de la formation initiale et continue, du droit des contrats en matière de relations commerciales, des résultats de l’enquête "Indice de satisfaction des concessionnaires envers leurs tractoristes" en Europe ou encore de la mise en œuvre du dossier pénibilité. L’après-midi était consacré à un débat sur l’expertise, animé par un expert indépendant du réseau Référence Conseil, pour aider chacun à mieux en connaître les règles.
Commandes en berne
Cette assemblée a été l’occasion d’aborder la situation économique de la distribution du machinisme, laquelle est impactée par la crise qui touche la majeure partie des secteurs d’activités.
Pour la distribution, cela se traduit par un recul attendu - au plan national - des prises de commandes de matériels neufs de l’ordre de -16 % en moyenne sur les huit premiers mois de l’année par rapport à la même période en 2015. Cette évolution des prises de commandes quoique négative affiche une baisse moins marquée que la moyenne nationale en Bourgogne Franche-Comté du fait de certains secteurs épargnés par la crise comme la région de production du comté et certains secteurs viticoles. Reste que nombre de distributeurs ont indiqué une nouvelle détérioration de leur activité avec une baisse plus forte des prises de commandes de matériels neufs sur les dix mois de 2016 comparés à 2015 sur la même période. A fin octobre, sur dix mois, les immatriculations de tracteurs standards neufs étaient néanmoins encore orientées à la hausse à +5 %.
Côté magasins, la tendance nationale est également plutôt morose avec un chiffre d’affaires pièces inférieur de -4 % à son niveau de 2015 sur huit mois alors que les distributeurs de Bourgogne Franche-Comté enregistraient, quant à eux, une relative stabilité de leur chiffre d’affaires pièces. Pas de relais de croissance à l’atelier où le montant des prestations est estimé en baisse de -3 % en moyenne sur les huit premiers mois de 2016 par rapport à la même période de 2015. Là encore, le montant des prestations à l’atelier des distributeurs de la région se tient mieux qu’au niveau national avec une légère croissance enregistrée.
Des disparités importantes
Les perspectives d’évolution des prises de commandes au second semestre 2016 par rapport au second semestre 2015, par secteur d’activités sur l’ensemble des régions, sont estimées à -36 % en moyenne pour l’activité Grandes cultures et de l’ordre de -20 % pour la polyculture-élevage et les équipements d’élevage. La situation est plus favorable pour la vitiviniculture avec +2 % estimés même si la conjoncture se tend par rapport au 1er semestre. Pour les espaces verts, la tendance est à une légère croissance sur le 2nd semestre. Il est à noter que ces données moyennes cachent des disparités importantes selon les régions.
Dans ce contexte compliqué, la trésorerie figure parmi les préoccupations majeures de la distribution : près de trois entreprises sur quatre jugeaient fin septembre leur trésorerie difficile, voire très difficile, avec parallèlement une dégradation du crédit client constatée par la très grande majorité d’entre elles depuis le début de l’année. Face à cette situation, le Sedima a notamment rencontré les pouvoirs publics et la FNSEA pour alerter sur les difficultés rencontrées par la distribution et afin qu’elle soit associée aux mesures de soutien de la filière agricole. Le Sedima apporte ainsi un soutien indéfectible à ses adhérents pour défendre leurs intérêts, les représenter auprès des pouvoirs publics, les conseiller et les orienter vers les stratégies qui conviennent à leurs spécificités.
Alexandre Mortier (Ets Mortier, 21), président du Sedima BFC, et François Alabeurthe, Ets Alabeurthe, 21), membre du bureau du Sedima, passaient en revue l’actualité nationale et régionale. Il fut question du financement de la formation initiale et continue, du droit des contrats en matière de relations commerciales, des résultats de l’enquête "Indice de satisfaction des concessionnaires envers leurs tractoristes" en Europe ou encore de la mise en œuvre du dossier pénibilité. L’après-midi était consacré à un débat sur l’expertise, animé par un expert indépendant du réseau Référence Conseil, pour aider chacun à mieux en connaître les règles.
Commandes en berne
Cette assemblée a été l’occasion d’aborder la situation économique de la distribution du machinisme, laquelle est impactée par la crise qui touche la majeure partie des secteurs d’activités.
Pour la distribution, cela se traduit par un recul attendu - au plan national - des prises de commandes de matériels neufs de l’ordre de -16 % en moyenne sur les huit premiers mois de l’année par rapport à la même période en 2015. Cette évolution des prises de commandes quoique négative affiche une baisse moins marquée que la moyenne nationale en Bourgogne Franche-Comté du fait de certains secteurs épargnés par la crise comme la région de production du comté et certains secteurs viticoles. Reste que nombre de distributeurs ont indiqué une nouvelle détérioration de leur activité avec une baisse plus forte des prises de commandes de matériels neufs sur les dix mois de 2016 comparés à 2015 sur la même période. A fin octobre, sur dix mois, les immatriculations de tracteurs standards neufs étaient néanmoins encore orientées à la hausse à +5 %.
Côté magasins, la tendance nationale est également plutôt morose avec un chiffre d’affaires pièces inférieur de -4 % à son niveau de 2015 sur huit mois alors que les distributeurs de Bourgogne Franche-Comté enregistraient, quant à eux, une relative stabilité de leur chiffre d’affaires pièces. Pas de relais de croissance à l’atelier où le montant des prestations est estimé en baisse de -3 % en moyenne sur les huit premiers mois de 2016 par rapport à la même période de 2015. Là encore, le montant des prestations à l’atelier des distributeurs de la région se tient mieux qu’au niveau national avec une légère croissance enregistrée.
Des disparités importantes
Les perspectives d’évolution des prises de commandes au second semestre 2016 par rapport au second semestre 2015, par secteur d’activités sur l’ensemble des régions, sont estimées à -36 % en moyenne pour l’activité Grandes cultures et de l’ordre de -20 % pour la polyculture-élevage et les équipements d’élevage. La situation est plus favorable pour la vitiviniculture avec +2 % estimés même si la conjoncture se tend par rapport au 1er semestre. Pour les espaces verts, la tendance est à une légère croissance sur le 2nd semestre. Il est à noter que ces données moyennes cachent des disparités importantes selon les régions.
Dans ce contexte compliqué, la trésorerie figure parmi les préoccupations majeures de la distribution : près de trois entreprises sur quatre jugeaient fin septembre leur trésorerie difficile, voire très difficile, avec parallèlement une dégradation du crédit client constatée par la très grande majorité d’entre elles depuis le début de l’année. Face à cette situation, le Sedima a notamment rencontré les pouvoirs publics et la FNSEA pour alerter sur les difficultés rencontrées par la distribution et afin qu’elle soit associée aux mesures de soutien de la filière agricole. Le Sedima apporte ainsi un soutien indéfectible à ses adhérents pour défendre leurs intérêts, les représenter auprès des pouvoirs publics, les conseiller et les orienter vers les stratégies qui conviennent à leurs spécificités.
Opération Séduction
En dépit d’une conjoncture difficile, les distributeurs rencontrent des difficultés de recrutement dues à un nombre faible de candidats et à un niveau de compétences jugé insuffisant. C’est pourquoi la profession s’investit d’une part dans la reconnaissance et la mise en œuvre de formations dédiées (Bac Pro, BTS, CQP), d’autre part dans la promotion des métiers. Elle vient d’initier avec les partenaires sociaux de la branche et l’Agefidis (association paritaire de gestion des fonds relatifs au financement du dialogue social) une campagne de communication grand public destinée aux jeunes, qui paraîtra fin 2016 et courant 2017 dans plusieurs magazines et journaux nationaux.