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Championnat de France de montgolfières à Paray-le-Monial

Quand le ballon prend son envol

En à peine quatre mois, la commune de Paray-le-Monial a réussi la gageure d’organiser le championnat de France de montgolfières. Un rendez-vous un brin magique au cours duquel plusieurs représentants de Saône-et-Loire devraient s’illustrer.
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C’est au cœur du Pays Charolais-Brionnais, à Paray-le-Monial, que se déroule le 37e championnat de France de montgolfières. Placé sous l’égide de la Fédération Française d’Aérostation (FFA), cet évènement rassemble jusqu’au samedi 27 août, 56 aérostiers, compétiteurs et Fiesta confondus. Alors qu’un équipage en compétition comporte un pilote et trois équipiers, une formation Fiesta en revanche ne nécessite qu’un pilote et un équipier pour le "retrouving". Assurer le "retrouving" consiste tout simplement à suivre en voiture, muni d’une remorque attelée, le pilote à bord de sa montgolfière, pour pouvoir le récupérer à l’atterrissage.

Exercices de précision


Alors que les premières épreuves se déroulent depuis mardi, les décollages de ballons se succèdent tous les jours à 7h et 18h30, jusqu’au 27 août au matin. Sept manches sont ainsi envisagées. Sur ces sept vols possibles, tous ne seront pas forcément réalisés du fait des conditions météorologiques. Il convient de souligner qu’une compétition comporte plusieurs vols et épreuves. Dans toute épreuve, le pilote doit diriger sa montgolfière vers une ou plusieurs cibles (matérialisée par une grande croix blanche posée au sol) et y jeter un marqueur depuis la nacelle. Les équipes de mesures à proximité des cibles et les observateurs (qui suivent un seul pilote depuis le sol ou à bord même de la nacelle du ballon) rapportent ensuite notes et rapports de vol au moment du débriefing. Des points sont alors attribués à chaque pilote. Le nombre cumulé de points obtenus sur chaque épreuve permet de désigner le champion de France. Des épreuves aux noms aussi évocateurs que valse hésitation, retour au bercail, bon choix, chasse au renard, Gordon Benett memorial ou triangle.

La Saône-et-Loire en bonne place


Si l’élite hexagonale est bien évidemment présente, la Saône-et-Loire voit plusieurs de ses représentants se frotter aux meilleurs aérostiers nationaux. Face à François Messine, champion d’Europe en 2007, champion du monde en 2008, vice-champion d’Europe en 2009 et champion de France en titre, Stéphane Bolze, cinq fois champion de France, champion d’Europe en 1998 et 3e au championnat du monde 2008, ou encore Nicolas Schwartz, champion de France 2008 et 2009, on retrouve en premier lieu Guy Cinquin. Troisième l’an passé, ce viticulteur de Mercurey peut déjà se prévaloir d’un joli palmarès. Avec notamment une victoire en Coupe d’Europe en 1996 et lors du championnat de France 1998. Il fait également partie de l’équipe de France depuis une quinzaine d’années. Ce qui lui a notamment permis de prendre part à un championnat du monde et à un championnat d’Europe. « L’objectif est simple : je vise le titre. Mais il faut savoir que nous sommes une dizaine à pouvoir gagner. La qualité du pilotage et la concentration feront la différence ». On n’oubliera pas non plus le pilote charollais Laurent Pacaud et Jean-Marc Lequime de Moroges.

Plus légers que l’air


En parallèle à cette compétition, l’occasion est donnée au public d’assister à plusieurs démonstrations assurées par les 15 pilotes Fiesta. Ainsi, un spectacle sons et lumières baptisé Night glow sera organisé au parc du moulin de Liron ce vendredi 26 août à 21h30. Mais l’un des temps forts de cette manifestation consiste en la possibilité de partir à la découverte du Pays Charolais-Brionnais en ballon. Une promenade unique qui donne l’occasion de survoler la Basilique de Paray-le-Monial, d’apercevoir la Tour Saint-Nicolas ou encore de suivre le cour d’eau de la Bourbince. En effet, des vols de loisirs sont ouverts au public désireux de vivre cette expérience sensationnelle et visuelle. Les montgolfières Fiesta assurent ces prestations depuis le parc du Moulin Liron, matins (6h30) et soirs (18h30) pour 180 € par passager. Pour tout renseignement, contacter l’Office de Tourisme de Paray-le-Monial au 03.85.81.10.92.

Comment vole-t-on en ballon ?


Il faut savoir qu’une montgolfière est composée de trois éléments fondamentaux : l’enveloppe, le brûleur et la nacelle, traditionnellement fabriquée en osier et rotin. L’enveloppe sert à emprisonner l’air chaud, résultat de l’action du brûleur. Ce dernier est relié à des réservoirs de propane. Le volume actuel des montgolfières varie entre 600 et 7.000 m³, le plus courant étant de 2.200 m³. Pour quitter le sol, il suffit d’élever la température de l’intérieur de l’enveloppe. Le pilote, par chauffes successives, maintient un taux de montée constant et stabilise ensuite le ballon en palier. A tout moment, en décidant de chauffer ou de ne pas chauffer, on peut changer d’altitude et modifier sa trajectoire en trouvant des courants d’air différents. La montgolfière ne se dirige pas, elle vogue au gré des vents. L’aéronaute sait d’où il décolle, il ne sait jamais à l’avance où exactement il va atterrir. Les saisons ont une influence sur le vol. En été, à cause du réchauffement solaire, l’air devient rapidement instable, ce qui justifie des décollages tôt le matin ou en fin d’après-midi. Une montgolfière flotte dans le courant d’air. Elle se déplace avec le vent et à la vitesse du vent. On dirige une montgolfière en utilisant tour à tour ou simultanément les particularités du relief, les effets de l’ensoleillement ou de l’ombre et, surtout, en cherchant les changements d’orientation du vent selon les différentes hauteurs. La forme fuselée d’une montgolfière donne une bonne aptitude à monter ou à descendre rapidement. Mais elle doit être assez stable pour rester en palier, à la même hauteur. Enfin, il convient de noter que le résultat obtenu ne dépend que du pilote et de son équipage, les performances étant sensiblement identiques d’une montgolfière à l’autre.




Prochain rendez vous Cultivons nos campagnes


Cultivons nos Campagnes tiendra un stand les 25 et 26 août dans le cadre de ce Championnat de France. Au travers d’une exposition de photos aériennes, le but est de montrer le rôle positif de l’agriculture sur l’entretien des paysages.


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