Quelles que soient les productions, les agriculteurs sont las des distorsions de concurrence
Déjà, trois syndicats spécialisés, la FNB (viande bovine), la FNO (viande ovine) et la FNPF (fruits) appellent à manifester à l’appel de la FNSEA pour lutter « contre les distorsions de concurrence », à partir du 10 juin.

Pour la FNB, « le temps est venu de hausser le ton » pour dire « Stop à la course effrénée à l’importation massive de malbouffe » qui expose l’élevage « à une concurrence déloyale, avec l’importation de centaines de milliers de tonnes de viandes bovines produites au sein de systèmes peu ou pas réglementés sur le plan sanitaire, environnemental et du bien-être animal ». Quant à la FNO, elle s’inquiète de « l’avenir de l’élevage ovin français » et dénonce le « sacrifice de l’agriculture française par l’État ». Elle demande à l’Europe et à la France « de proposer de nouvelles perspectives aux éleveurs adaptées aux réalités ». La FNPF cite, elle, en exemple la concurrence des cerises turques possiblement traitées au diméthoate, produit interdit en France. Elle dénonce également « le dumping social subit par les arboriculteurs » du fait d’une réforme du CICE et de la suppression de l’exonération spécifique sur les saisonniers qui augmenteraient les charges de main-d’œuvre. Dans ce contexte, on le sent bien, peu de productions échappent à des distorsions de concurrence, désormais manifestement organisées par l’Union européenne et la France elle-même, l’Agriculture n’étant à leurs yeux qu’une monnaie d’échange… Eh bien, ça suffit ! Et il faut le dire.