Accès au contenu
Traitement des effluents vinicoles

Rappels et conseils pour les vendanges 2012

Comme chaque année pendant la période des vendanges et des vinifications, la consommation d’eau pour le nettoyage du matériel va être importante. Environ deux tiers des effluents vinicoles produits sur une année le sont pendant cette période. Depuis plus de 10 ans, de nombreux efforts ont été entrepris par la profession viticole avec plus des trois quarts
des effluents traités.
124901--PHOTO_epandage3.jpg
Voici quelques rappels et conseils concernant la gestion de ces effluents :

Pollutions par les effluents vinicoles



Les rejets entraînent la prolifération de micro-organismes qui consomment l’oxygène au détriment des autres organismes vivants des cours d'eau. L’époque de rejets ainsi que leurs caractères saisonniers et concentrés dans le temps, accentuent le phénomène.
Les viticulteurs qui ne sont pas à ce jour équipés pour le traitement de leurs effluents, doivent donc penser impérativement à mettre en œuvre des solutions de stockage temporaire en attente d'une situation plus favorable d'une solution de traitement ou d'épandage.

Côté réglementation : des obligations de résultats et de moyens



Toutes les exploitations vinifiant et/ou ayant une machine à vendanger sont tenues de traiter les effluents vinicoles. En effet, le rejet d’effluents non traités dans le milieu naturel est interdit, chacun est responsable du traitement de ses effluents. Le déversement d’eaux usées non domestiques dans un réseau d’assainissement collectif doit être autorisé par la collectivité détentrice des ouvrages d’épuration (code de la santé publique). Le Règlement sanitaire départemental définit les contraintes d’épandage. Les exploitations produisant entre 500 et 20.000 hl/an sont soumises à déclaration au titre des installations classées pour la protection de l’environnement et doivent respecter l'arrêté du 15 mars 1999.

Comment traiter les effluents ?



Avant de traiter les effluents, il est important d'en limiter le volume (nettoyeurs haute pression, brosses...) et la charge (récupération des sous-produits, dégrillage...).
Différentes solutions de traitement existent, les plus répandues étant les suivantes : raccordement à une station d’épuration, stockage et épandage sur des terrains agricoles, stockage aéré, lits plantés de roseaux, mini-station d’épuration…
On peut considérer qu’une bonne pratique réduira de 50 % la charge de pollution de l’activité de vinification. Moins d'effluents, c'est moins d'eau consommée et moins de volumes d’effluents à traiter.
Guillaume Paire