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Organisme de contrôles Bourgogne Beaujolais

Rapprochement Icone Cibas en vue

Christophe Ferrari est le nouveau président d’Icone. Depuis le 17
décembre, l’organisme de contrôles des vins de Bourgogne est ainsi
dirigé par un professionnel. Exit le statut précédent de "Président
délégué général". Lors de l’assemblée générale de l’Union des
producteurs de vins Mâcon, Christophe Ferrari annonçait un «
rapprochement en vue » avec le Cibas, son homologue pour les
appellations beaujolaises. Retour.
Par Publié par Cédric Michelin
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« C’est un sujet très important pour la région », expliquait Christophe Ferrari, vigneron à Irancy dans le Chablisien, qui entendait par là la grande région viticole, c’est-à-dire la Grande Bourgogne. Le symbole d’un premier rapprochement entre les deux vignobles, comme les présidents - Claude Chevalier et Louis-Fabrice Latour - le sous-entendaient déjà lors de leurs investitures au Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB). Un galop qui a valeur de test avant les interprofessions (BIVB et Interbeaujolais) et les syndicats d’appellations (CAVB et UVB) ?
Il n’en est pas encore question, car il faudra déjà réussir cette étape qui pourrait aller très vite. Fin mai 2014, se murmure-t-il. Il faut préciser que les négociations ont débuté en juillet dernier.
« De plus en plus de passerelles, d’opérateurs et d’appellations sont en communs, il y a donc forcément des économies à faire… », même si elles ne seront pas forcément « pécuniaires » au départ.
Jeudi dernier, le conseil d’administration de la Confédération des appellations et vignerons de Bourgogne (CAVB) a voté et décidé de céder une partie de ses parts que la fédération d’ODG détenait dans Icone. Ainsi, Icone va recevoir dans son capital social l’Union des vignerons du Beaujolais (UVB). La nouvelle structure (SAS) qui en résultera - et dont le nom n’est pas encore fixé - gardera un équilibre « toujours à 50 % Viticulture et 50 % Négoce ». « Il faut aller vite, sinon on repoussera d’un an et cela n’aurait aucun intérêt puisque toutes les parties sont d’accord », avançait Christophe Ferrari.

Plans de contrôle dans un prochain temps



D’autant plus que « tout doit être prêt pour les vins nouveaux en septembre » dans le Beaujolais, peut-être même avant au regard de la possible climatologie de l’année. Des questions informatiques sont également à régler. Le système du Cibas est « vraisemblablement plus performant ». Les trois sites seront conservés avec celui de Mâcon qui sera « amplifié ». En effet, le travail entre eux sera « re-dispatché » et le site de Villefranche-sur-Saône « récupèrerait les ODG plus restreinte clientes chez Cibas » au Sud du Beaujolais. Le prévisionnel sur la fusion ne prévoit pas d’augmenter les redevances Icone pour les ODG partie viticole et « aucun licenciement » ne serait envisagé. Les diminutions de charges (accréditation Cofrac, informatique…) devraient se faire ressentir d’ici deux ans.

Quelle gouvernance ?


Restera ensuite à connaître la composition du futur conseil d’administration de la nouvelle structure qui résultera de ce rapprochement, avec un président et des vice-président, secrétaire et trésorier… « On revient à ce schéma. La Bourgogne devrait garder la présidence ». Il faudra encore trouver un directeur, avec le départ prévu de Cyril de Héricourt côté Bourgogne.
Christophe Ferrari concluait sur la prochaine étape qui pourrait intervenir si celle-ci est concluante : « on verra dans un deuxième temps pour réunir les plans de contrôle, mais cette partie-là est plus ardue ».
Reste qu’avec ce rapprochement, la Grande Bourgogne viticole semble d’ores et déjà prendre un tournant majeur…