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Maison du Parc naturel régional du Morvan

Recolonisation des mammifères sauvages

Des ongulés aux grands prédateurs en passant par les mammifères
aquatiques, de nombreux sujets aussi intéressants et palpitants les uns
que les autres, ont été abordés durant ces trois jours à la Maison du
Parc naturel régional à Saint Brisson (58), les 17, 18 et 19 octobre
2014.
Par Publié par Cédric Michelin
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Des experts, des spécialistes, des curieux de la Nature, des artistes, des personnes de l'administration venus de toutes part de France, de Suisse, de Belgique, du Maroc étaient en effet présents en nombre ! Un succès tel qu'une salle de retransmission en direct dans une salle connexe située au niveau des stands et des expositions a été mise en place pour que tout le monde puisse en profiter. "Je remercie toutes les personnes qui viennent participer à ce colloque puisque vous êtes sur les trois jours plus de 250 personnes à venir ici échanger sur un thème qui vous intéresse, vous est cher, pour lequel vous avez une expérience, une expertise. Nous sommes flattés que la Société Française pour l'Etude et la Protection des Mammifères ait retenu ce lieu ; le Parc naturel régional du Morvan, le cœur de la Bourgogne, pour cette manifestation importante. Un parc dont l'action a aujourd'hui plus de 40 ans. Je vous souhaite un bon colloque dans des conditions climatiques exceptionnelles " introduit Patrice Joly, Président du Parc naturel régional du Morvan lors de l'ouverture du samedi 18 octobre 2014.

Ce 37e colloque francophone de Mammalogie et ces 11e rencontres Bourgogne-Nature, ont été un succès ! Organisés en partenariat avec la Société Française pour l'Etude et la Protection des Mammifères et l'association Bourgogne-Nature, il s'agissait de trois jours de conférences, d'échanges entre scientifiques et naturalistes : soit 26 interventions, 38 intervenants, 10 modérateurs, 248 participants, 22 bénévoles, 8 exposants (photographes, illustrateurs, animateurs nature, ...), une dizaine de posters scientifiques, une soirée contée morvandelle sur le Loup, la projection de films et des ateliers. Trame bleue, grands prédateurs, phénomènes disparus, ... sont autant de polémiques et sujets d'actualités qui ont été mis en exergue dans ce colloque à la fois national et régional.

"Rappelons que l'association Bourgogne-Nature est une association fédératrice dont le but est de faire connaître, porter à connaissance les données naturalistes sur la Bourgogne et aussi de rassembler et fédérer des structures naturalistes. Je vous souhaite trois belles journées pour profiter de ce programme extrêmement riche et alléchant" annonce Bernard Frochot, Président de Bourgogne-Nature.
Hugues Sory de la DREAL Bourgogne - Ressources et Patrimoine Naturels tient, quant à lui, à souligner l'importance des actions portées par cette association fédératrice et de manière générale par les naturalistes en Bourgogne. "Ces rencontres sont un lieu de dialogue, qu'elles constituent entre un haut niveau scientifique et le grand public. Un dialogue qui trouve son prolongement dans les publications scientifiques, les revues Bourgogne-Nature, mais il y a aussi toute la série d'articles publiés dans le Bien Public et Journal de Saône-et-Loire qui ont accompagnés ces rencontres et permettent de rendre accessible au plus grand nombre ces sujets d'actualités, ou encore comme pour les plus jeunes avec la publication Bourgogne-Nature Junior".
"Ces journées ont pour but de connaître les milieux, les pratiques, les évolutions et le retour de certaines espèces, c'est aussi le retour d'un patrimoine historique ancien. Ce retour va donc nous interroger sur nos modes de gestion, sur notre degré d'acceptation" sous-tend Dominique Lapôtre, Vice présidente du Conseil Régional de Bourgogne.
C'est donc au travers de La Loutre d'Europe, du Castor d'Europe, du Chamois, du Loup, du Blaireau, et bien d'autres espèces, que de nombreuses discussions scientifiques se sont tenues lors de ces trois journées. "Le débat scientifique c'est ce qui fait avancer la science justement. Il y a toujours des scientifiques qui n'ont pas les mêmes théories que les autres. Les principales compétences de la Société Française pour l'Etude et la Protection des Mammifères, c'est l'expertise reconnue au niveau national. C'est notamment pour cette raison que la SFEPM a été très contente que Bourgogne-Nature accepte d'organiser son 37e colloque" exprime Stéphane Aulagnier, Président de la Société Française pour l'Etude et la Protection des Mammifères.
Toutes les interventions ont été filmées et seront très prochainement mises en ligne sur le site internet de Bourgogne-Nature. Par ailleurs, tous les participants recevront un exemplaire de l'édition des actes des rencontres publiée sous la forme d'une revue scientifique Bourgogne-Nature dès l'an prochain. Pour les personnes qui souhaiteront prendre connaissance de ces sujets, il est possible de s'abonner à la revue scientifique, bien sûr !
Rendez-vous l'année prochaine pour de nouvelles rencontres Bourgogne-Nature, de nouveaux sujets, de nouvelles personnes et de nouveaux moments à partager. Tenez-vous informé des actualités de l'association sur www.bourgogne-nature.fr.

Le 1er Havre de Paix pour la Loutre en Bourgogne à l'étang Taureau de la Maison du Parc naturel régional du Morvan




Lors de l'ouverture du samedi 18 octobre 2014 et à l'occasion des 11e rencontres Bourgogne-Nature et du 37e colloque francophone de Mammalogie, un autre temps fort a été marqué par la présence de trois structures et leurs présidents respectifs. "Nous allons faire sur le territoire du Parc, le premier Havre de Paix pour la Loutre d'Europe" annonce Daniel Sirugue, conseiller scientifique au Parc naturel régional du Morvan : Il s'agit de la Société d'histoire naturelle d'Autun (David Beaudoin), la Société Française pour l'Etude et la Protection des Mammifères (Stéphane Aulagnier), le Parc naturel régional du Morvan (Patrice Joly).
La Loutre d’Europe vit dans les milieux aquatiques (cours d’eau, étangs, marais, côtes marines…). Elle a disparu de nombreuses régions de France et est aujourd’hui protégée. Elle est sensible aux modifications et destructions de son habitat (berges des rivières, zones humides, qualité de l’eau…) ainsi qu’au dérangement. Aussi, il est important de lui réserver des lieux de tranquillité où son habitat est préservé. "Un Havre de paix, c'est un lieu où l'on passe un contrat avec les propriétaires (lieu public ou privé) et dans lequel on mène une gestion particulière du milieu pour favoriser la présence de la Loutre. C'est un outil de protection mais c'est aussi surtout un outil de sensibilisation pour inciter les propriétaires, gestionnaires d'autres sites d'avoir des stratégies qui puissent permettre à la faune sauvage de se maintenir sur des sites où il y a des Loutres. La Loutre est une "locomotive" pour protéger le milieu, éviter certaines actions qui sont nocives et d'autres au contraire pour les favoriser" explique Xavier Grémillet Président du Groupe Mammalogique Breton.
"Rappelons que la Maison du Parc c'est 40 hectares, l'étang Taureau près de 2 hectares, une queue d'étang magique... Et un chemin qui n'est pas antinomique du Havre de Paix et permet de découvrir cette queue d'étang" souligne Daniel Sirugue.
Les membres du Groupe "Loutre" national et qui se sont réunis quelques jours auparavant jeudi 16 octobre 2014 à la Maison du Parc, sont venus sur scène symboliser la signature du Havre de Paix pour la Loutre.
Lors de votre prochaine venue à la Maison du Parc à Saint Brisson, vous y découvrirez certainement un panneau mentionnant près de l'étang Taureau la présence de ce Havre de Paix. Alors, jetez un coup d'œil attentif sur cette zone et aussi aux alentours pour le retour de la Loutre d'Europe ! Aidez-nous dans cet inventaire et notez vos observations en ligne sur www.bourgogne-nature.fr (E-Observations).

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