Agriculture biologique en Bourgogne
Reconquérir le terrain
L’agriculture biologique continue de progresser en Bourgogne, tant en
producteurs qu’en terme de surfaces AB. Néanmoins, les conversions
marquent le pas en raison principalement de climatologies compliquées
ces dernières campagnes. Derrière, la structure de développement de la
filière poursuit ses animations terrain et sa production de
connaissances pour valoriser ce label, toujours plus recherché par les
consommateurs.
producteurs qu’en terme de surfaces AB. Néanmoins, les conversions
marquent le pas en raison principalement de climatologies compliquées
ces dernières campagnes. Derrière, la structure de développement de la
filière poursuit ses animations terrain et sa production de
connaissances pour valoriser ce label, toujours plus recherché par les
consommateurs.
Le Service d'EcoDéveloppement Agrobiologique et Rural de Bourgogne s’est donc réuni en assemblée générale le 16 avril à Davayé. Le Sedarb en a profité pour donner les chiffres tant côté production que côté commercialisation.
917 fermes bio (+ 4,4%) produisent sur 45.942 ha, dont 40.616 déjà labélisés AB. La viticulture arrive toujours en tête en terme d’exploitations certifiées (269 + 18 en conversion), devant l’élevage (174 + 9), la polyculture élevage (147 + 5), les grandes cultures (137 + 7) et le maraichage (87 + 5). En 2013, 57 exploitations se sont converties (+ 1.033 ha), principalement en Saône-et-Loire et en Côte d’Or. 103 agriculteurs ont d’ailleurs bénéficié d’un conseil individualisé lié à la conversion. Mais c’est pourtant l’Yonne qui reste en tête en terme de surfaces bios, avec près de 16.000 ha, loin devant la Saône-et-Loire et ses 7.000 ha en AB.
Pour développer la commercialisation de ses produits, le Sedarb met en relation les producteurs avec les restaurants collectifs ou encore sur la plateforme web Loc’Halles, mais qui n’est pas propre uniquement aux produits bio. Le Service a également enquêté sur les bonnes pratiques des AMAP et identifier également des problèmes récurrents.
Visant le long terme, le Sedarb a cherché à structurer des filières : pain bio, découpe de viande (71), présentation des filières biologiques bourguignonnes aux industries agroalimentaires afin de développer des partenariats (ARIA)…
En effet la communication est très importante. Vers les producteurs, les essais et informations sont fournis par des journées de sensibilisation, organisation de repas bio auprès du grand public, revues Echos (vignes, champs, cuisines…).
Partenaires ou concurrents des Chambres ?
L’après-midi, l’animateur de la Nièvre, Laurent Barle présentait la nouvelle organisation du Sedarb, notamment par filières : viticulture, grandes cultures et eau, polyculture-élevage, maraichage, plantes aromatiques et enfin l’aval. « On fait beaucoup de choses mais parfois mal affichés ». Au côté de la direction, trois grands pôles seront constitués : administratif (2,7 ETP), technique (9,6 ETP) et animation syndicale et territoriale (1,2 ETP). Le Sedarb veut se « recentrer et resserrer » ses activités sur la technique pour répondre aux besoins des producteurs « en particulier pour ceux en post-conversion ».
L’objectif secondaire est « de remobiliser nos adhérents de Gab », les groupements départementaux d’Agrobiologistes. Le ratio entre certifiés et adhérents étant « tombé à 50 % », reconnaissait le président, malgré une hausse en absolu du nombre de syndiqués. En Saône-et-Loire, sur 311 agriculteurs bio, seule une cinquantaine adhère au Gabsel par exemple.
Bernard Krempp veut donc mener une « reconquête » avec toujours comme seul juge « l’exemplarité des résultats techniques éprouvés sur le terrain, la qualité et la quantité de récolte et les résultats économiques pour vivre dignement de son métier, sans polluer notre planète avec un usage intempestif de pesticides ». Voulant proposer plus de services aux agriculteurs intéressés, le Sedarb veut « une coopération et non une concurrence » avec les chambres d’Agriculture. Le discours national diffère (entre Fnab et APCA) toutefois. Depuis 2008, le nombre d’agriculteurs bio a doublé en Bourgogne, et « il y a largement du travail pour tout le monde ».
917 fermes bio (+ 4,4%) produisent sur 45.942 ha, dont 40.616 déjà labélisés AB. La viticulture arrive toujours en tête en terme d’exploitations certifiées (269 + 18 en conversion), devant l’élevage (174 + 9), la polyculture élevage (147 + 5), les grandes cultures (137 + 7) et le maraichage (87 + 5). En 2013, 57 exploitations se sont converties (+ 1.033 ha), principalement en Saône-et-Loire et en Côte d’Or. 103 agriculteurs ont d’ailleurs bénéficié d’un conseil individualisé lié à la conversion. Mais c’est pourtant l’Yonne qui reste en tête en terme de surfaces bios, avec près de 16.000 ha, loin devant la Saône-et-Loire et ses 7.000 ha en AB.
Pour développer la commercialisation de ses produits, le Sedarb met en relation les producteurs avec les restaurants collectifs ou encore sur la plateforme web Loc’Halles, mais qui n’est pas propre uniquement aux produits bio. Le Service a également enquêté sur les bonnes pratiques des AMAP et identifier également des problèmes récurrents.
Visant le long terme, le Sedarb a cherché à structurer des filières : pain bio, découpe de viande (71), présentation des filières biologiques bourguignonnes aux industries agroalimentaires afin de développer des partenariats (ARIA)…
En effet la communication est très importante. Vers les producteurs, les essais et informations sont fournis par des journées de sensibilisation, organisation de repas bio auprès du grand public, revues Echos (vignes, champs, cuisines…).
Partenaires ou concurrents des Chambres ?
L’après-midi, l’animateur de la Nièvre, Laurent Barle présentait la nouvelle organisation du Sedarb, notamment par filières : viticulture, grandes cultures et eau, polyculture-élevage, maraichage, plantes aromatiques et enfin l’aval. « On fait beaucoup de choses mais parfois mal affichés ». Au côté de la direction, trois grands pôles seront constitués : administratif (2,7 ETP), technique (9,6 ETP) et animation syndicale et territoriale (1,2 ETP). Le Sedarb veut se « recentrer et resserrer » ses activités sur la technique pour répondre aux besoins des producteurs « en particulier pour ceux en post-conversion ».
L’objectif secondaire est « de remobiliser nos adhérents de Gab », les groupements départementaux d’Agrobiologistes. Le ratio entre certifiés et adhérents étant « tombé à 50 % », reconnaissait le président, malgré une hausse en absolu du nombre de syndiqués. En Saône-et-Loire, sur 311 agriculteurs bio, seule une cinquantaine adhère au Gabsel par exemple.
Bernard Krempp veut donc mener une « reconquête » avec toujours comme seul juge « l’exemplarité des résultats techniques éprouvés sur le terrain, la qualité et la quantité de récolte et les résultats économiques pour vivre dignement de son métier, sans polluer notre planète avec un usage intempestif de pesticides ». Voulant proposer plus de services aux agriculteurs intéressés, le Sedarb veut « une coopération et non une concurrence » avec les chambres d’Agriculture. Le discours national diffère (entre Fnab et APCA) toutefois. Depuis 2008, le nombre d’agriculteurs bio a doublé en Bourgogne, et « il y a largement du travail pour tout le monde ».