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Société Sobac

Recréer de l’humus

Le 26 juin dernier, la société Sobac a présenté ses solutions de
fertilisation à Beaurepaire-en-Bresse. Après une matinée théorique sur
les intérêts agronomiques, environnementaux et économiques du concept
Bactériosol-Bactériolit, une vingtaine d’agriculteurs se sont rendus
l’après-midi dans un champs de blé, pour observer - dans un profil - les
effets du procédé, qui doit permettre de « refaire de l’humus » et
ainsi réduire les doses d’azotes par la suite.
Par Publié par Cédric Michelin
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Installé en 2008 et cultivant en non-labour du maïs et du blé sur 150 ha (3/4 drainés), Julien Virot, céréalier, présentait ses sols : argile rouge, limon, argile… hydromorphe et donc « dur à travailler » cette année particulièrement.
Fils de Marcel Mézy, le concepteur du procédé, Christophe rappelait que le produit Bacteriolit existe depuis 1982, sur lisiers et effluents, pour améliorer la fertilité des sols en augmentant l’humus dedans. Ce procédé « totalement naturel » est même référencé par l’agence de l’environnement, l’Ademe, et ce bien avant la "mode" du Grenelle. « On joue sur la globalité des charges. On remplace ainsi la partie engrais (phosphore, calcium, azote…) sans perte de rendement », assure Christophe Mézy. L’ingénieur agronome de la société, Sandrine Debruyne montrait quelques expériences faites par l’Université de Picardie. Les essais de blé plantés dans du sable permettaient de voir l’influence du produit sur le sol. En sol inerte, « c’est plus impressionnant mais ça fonctionne aussi dans un meilleur sol », tempérait Sandrine.
Le principe est simple. « Les microplantes vont fixer l’azote de l’air et les champignons vont valoriser ce puits d’éléments en humus où va s’organiser la vie microbienne ». L’après-midi, dans le profil, les céréaliers bressans cherchaient à constater cet effet de floculation de l’argile et l’amélioration de la porosité du sol. Régulation du pH, enracinement, galeries de vers de terre, friabilité (l'équipement est important), température… tous était passé en revue. Sauf le prix. Julien Virot estime que par hectare, la solution lui coûte 130 €/ha, sans bien encore mesurer les économies en intrants, puisque cela ne fait qu’un an qu’il utilise le procédé. Christophe Mézy et ses conseillères précisaient qu'il faut prévoir quatre rendez-vous par an, dont au moins deux sur le terrain, pour faire le tour des parcelles car « il faut adapter les doses », tout en estimant que cela revient néanmoins « à 1/3 du prix d'une minéralisation » classique au final.

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