E. coli enterohémorragiques chez les bovins
Réduire le portage sain
Les chercheurs de l’Inra ont mis en évidence le rôle fondamental de
certains sucres dans la survie d’Escherichia coli O157:H7 dans
l’intestin des bovins. Limiter l’accès à ces molécules permettrait de
réduire la persistance de ces pathogènes dans le tube digestif des
animaux et de réduire les risques de contamination de la viande ou des
produits laitiers.
certains sucres dans la survie d’Escherichia coli O157:H7 dans
l’intestin des bovins. Limiter l’accès à ces molécules permettrait de
réduire la persistance de ces pathogènes dans le tube digestif des
animaux et de réduire les risques de contamination de la viande ou des
produits laitiers.
Si les bactéries enterohémorragiques Ehec (pour Enterohemorragic Escherichia coli) semblent localisées tout au long du tube digestif bovin, les mécanismes par lesquels ces bactéries survivent et croissent dans l’intestin de ces animaux sont mal connus.
Un terrain propice
Dans le cadre du projet européen ProsafeBeef, l’Inra a étudié –en collaboration avec la société Lallemand Animal Nutrition et les universités de Lille, de Montréal (Canada), de Rhode Island (Etats-Unis) et de l’Oklahoma (Etats-Unis)–, la stratégie développée par les Ehec pour trouver des sucres disponibles et utilisables pour leur croissance. En effet, l’intestin est peu riche en sucres simples –mono ou disaccharides absorbés par les cellules de l’intestin ou par le microbiote environnant– et les bactéries O157:H7 utilisent préférentiellement de tels sucres pour croître.
Les chercheurs ont montré que les Ehec sont capables d’utiliser les sucres entrant dans la composition de la mucine, une glycoprotéine sécrétée par des cellules de l’intestin pour constituer le mucus, lequel tapisse la paroi intestinale et la protège ainsi des bactéries pathogènes. Dégradée par certains microorganismes commensaux de l’intestin, la mucine libère divers sucres simples qui se retrouvent dans la lumière intestinale.
La carte de compétition
Les Ehec vont alors utiliser simultanément ces sucres. Pour cela, les bactéries déploient très rapidement un arsenal enzymatique capable de dégrader ces molécules. Les chercheurs ont mis en évidence que les Ehec utilisent ces sucres plus rapidement que les bactéries naturellement présentes dans l’intestin –le microbiote– y compris les Escherichia coli commensales, ce qui leur confère un avantage compétitif certain.
Les chercheurs travaillent maintenant à l’identification de souches bactériennes pouvant être administrées chez les animaux et pouvant entrer en compétition avec les Ehec pour l’utilisation de ces sucres. Cette compétition pour les nutriments pourrait alors compromettre la survie des Ehec dans leur réservoir naturel et réduire les risques sanitaires.
Un terrain propice
Dans le cadre du projet européen ProsafeBeef, l’Inra a étudié –en collaboration avec la société Lallemand Animal Nutrition et les universités de Lille, de Montréal (Canada), de Rhode Island (Etats-Unis) et de l’Oklahoma (Etats-Unis)–, la stratégie développée par les Ehec pour trouver des sucres disponibles et utilisables pour leur croissance. En effet, l’intestin est peu riche en sucres simples –mono ou disaccharides absorbés par les cellules de l’intestin ou par le microbiote environnant– et les bactéries O157:H7 utilisent préférentiellement de tels sucres pour croître.
Les chercheurs ont montré que les Ehec sont capables d’utiliser les sucres entrant dans la composition de la mucine, une glycoprotéine sécrétée par des cellules de l’intestin pour constituer le mucus, lequel tapisse la paroi intestinale et la protège ainsi des bactéries pathogènes. Dégradée par certains microorganismes commensaux de l’intestin, la mucine libère divers sucres simples qui se retrouvent dans la lumière intestinale.
La carte de compétition
Les Ehec vont alors utiliser simultanément ces sucres. Pour cela, les bactéries déploient très rapidement un arsenal enzymatique capable de dégrader ces molécules. Les chercheurs ont mis en évidence que les Ehec utilisent ces sucres plus rapidement que les bactéries naturellement présentes dans l’intestin –le microbiote– y compris les Escherichia coli commensales, ce qui leur confère un avantage compétitif certain.
Les chercheurs travaillent maintenant à l’identification de souches bactériennes pouvant être administrées chez les animaux et pouvant entrer en compétition avec les Ehec pour l’utilisation de ces sucres. Cette compétition pour les nutriments pourrait alors compromettre la survie des Ehec dans leur réservoir naturel et réduire les risques sanitaires.