Rééquilibrons le débat !
groupuscules anti-élevage et anti-viandes, alors que deux militants de
la ligue L214 ont été arrêtés dans un abattoir, Interbev lance une
contre-offensive pour ne plus laisser le terrain médiatique qu’aux seuls
détracteurs. Bref, pour qu’on « cesse d’instruire un procès seulement à
charge ! ».
Une seule et même thèse…
« Depuis des mois, les prises de position défavorables à l’élevage comme à la consommation de viande se sont multipliées en France, ainsi que les attaques directes contre la filière et ceux qui la représentent », détaille le président d’Interbev. « Face à ces prises de position répétées, parfois violentes, toujours unilatérales, aucune voix ne s’élève en regard. Comme si une seule thèse avait désormais droit de cité : celle qui conteste aujourd’hui l’existence même de la viande dans nos sociétés, faisant au passage de l’Homme carnivore un bourreau et de l’animal d’élevage une victime innocente ».
Pour Dominique Langlois, il faut être extrêmement clairs : « chacun a le droit de décider en son âme et conscience s’il souhaite ou non consommer de la viande. Chacun peut choisir de s’en abstenir pour des raisons éthiques ou par conviction alimentaire. Et les dérives comme les excès - notamment lorsqu’ils touchent directement à la protection animale comme à la sécurité alimentaire - doivent être dénoncés et combattus avec la plus grande fermeté : nous sommes les premiers à le dire et à le répéter ».
Et le président d’Interbev de réclamer un débat équilibré, et pour cela il pose une question qui nous démange tous : « en démocratie, de quel droit est-ce qu’une minorité s’arroge ainsi la parole de tous ? Et, en justice, peut-on d’emblée jeter le discrédit sur toute une profession, dans un procès mené sans témoins, ni avocats de la défense ? ».
Le sens de notre action
Nul n’est naïf et Dominique Langlois sait qu’il lui sera reproché de défendre les intérêts d’une profession, pour autant il refuse que l’interprofession soit assimilée à des lobbystes sans scrupule : « nous croyons au sens de notre action, aux qualités nourricières de la viande comme aux progrès de nos métiers. Oui, nous croyons qu’un monde sans élevage ne constituerait pas une avancée, mais une régression pour l’Homme et pour la société. Et pourquoi aurions-nous nécessairement tort ? ». Et de réclamer un débat « juste équilibre et non un traitement par l’excès ».
De fait, la consommation de viande a permis à l’Humanité de grandir et de s’affirmer. « Son histoire, et celle de tous ceux qui contribuent à la produire au mieux, chaque jour, pour chacun de nous, méritent l’écoute et le respect », plaide-t-il avec force. « Le procès ne peut pas être instruit seulement à charge. Alors, aujourd’hui, nous nous exprimons sans concession tout en respectant les idéaux de chacun. Car nous aussi, nous avons droit à la parole ! ». Pour peu que les médias veuillent bien vous la donner…
Les points sur les i
Interbev a réalisé une vidéo "De l’animal à la viande" pour remettre quelques points sur les i. Elle est sur le site la-viande : www.la-viande.fr/environnement-ethique/ethique-vis-vis-animaux/protection-animale-abattoir. En effet, l’abattage des animaux de boucherie pour la production de viande est réalisé dans les abattoirs qui sont des établissements spécialisés et agréés par les services vétérinaires de l’Etat. Ils sont au nombre de 263 en France et sont, soit spécialisés pour une espèce, soit mixtes. Du déchargement des animaux à l’expédition de la viande, en passant par les étapes d’abattage des animaux et de découpe des carcasses, tout est mis en œuvre pour garantir le respect de la réglementation relative à la protection animale, l’hygiène et la sécurité sanitaire ainsi que la traçabilité des viandes. Il faut le dire et le rappeler, n’en déplaise aux détracteurs dont la finalité est tout autre que la seule amélioration du bien-être animal…
Rigueur et conviction !
La filière Élevage et Viande en France, c’est plus de 500.000 emplois, « c’est-à-dire aussi - au-delà même des enjeux économiques - 500.000 femmes et hommes qui, chaque jour, font leur travail avec rigueur et conviction », rappelle Dominique Langlois. « L’élevage est une dimension de nos territoires, une part de notre culture collective. Et la viande demeure un plaisir pour beaucoup, comme une composante active de notre santé. Pourquoi le nier ? Pourquoi donc ne jamais donner la parole à ceux qui se consacrent - parfois depuis des générations - à une activité dont l’utilité longtemps n’a été contestée par personne ? ».