Relever le prix d'intervention
des produits laitiers, la FNPL demande à la Commission de Bruxelles de
relever le prix d’intervention et à la grande distribution de ne pas
précipiter la baisse des prix.
La transparence acquise
La FNPL souhaite également que la grande distribution joue davantage le jeu de la filière et ne profite pas de l’effondrement des prix pour renégocier ses tarifs d’achat à la baisse et donc des prix aux producteurs. « Que la distribution soit du côté de Poutine, c’est inacceptable en tant que producteur de lait, ça l’est aussi en tant que citoyen », s’emporte Thierry Roquefeuil. Bonne nouvelle en revanche pour les producteurs de lait et notamment ceux qui exploitent sous forme sociétaire. Le Premier ministre, Manuel Valls, a annoncé aux Terres de Jim en Gironde, le 6 septembre, la possibilité pour les EARL de se transformer en Gaec et de bénéficier ainsi de la transparence au regard des aides de la PAC. « C’est une bonne chose pour nous », a indiqué le président qui redoute quand même que l’élargissement des bénéficiaires des aides se traduise par une diminution de leur niveau à budget constant. Néanmoins estime-t-il, cette mesure devrait gommer en grande partie la réduction des soutiens décidée dans le cadre de la réforme de la PAC dans les EARL à deux actifs, très fréquentes dans l’Ouest de la France.
Directive Nitrates : changer la donne
« Le programme national d’application de la directive Nitrates ne prend pas en compte les situations diverses », déplore Marie-Thérèse Bonneau, secrétaire générale de la FNPL. A l’extension des zones vulnérables déjà préoccupante (près de 4.000 communes) s’ajoute la mise en œuvre du nouveau plan d’action. Celui-ci prévoit notamment un calendrier d’épandage national qui n’est pas adapté aux spécificités locales et au climat. Si bien que des agriculteurs qui ont déjà créé des capacités de stockage, il y a quelques années, devront procéder à de nouveaux investissements. Sans oublier le cas de nombreux éleveurs qui ne pourront plus épandre leurs effluents en raison du relief trop accidenté de leur exploitation. Bref, « si l’objectif de la directive est de restaurer la qualité des eaux, demandons aux agriculteurs de s’inscrire dans une démarche d’obligations de résultat » et non dans l’application « d’une réglementation aveugle et inadaptée ».