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Edito Marc Sangoy

Remettons les pendules à l’heure !

Le 21 juin, le préfet de Saône-et-Loire a visité une ferme d’élevage à Donzy-le-Pertuis à l’invitation de la FDSEA et des JA de Saône-et-Loire. Avec la chambre d’Agriculture, la profession a ainsi fait un point précis sur la révision des Zones défavorisées simples (ZDS) puis, plus largement, sur l’actualité de l’agriculture et de la viticulture. Pac, MAEC, prairies sensibles, Natura 2000… Entre élevage et viticulture, il me faut remettre certaines pendules à l’heure.

Par Publié par Cédric Michelin
Remettons les pendules à l’heure !

Ce jour-là, la viticulture a été injustement accusée par certains éleveurs d’empêcher le classement en Zone défavorisée, de "profiter de ce classement" ou encore d’être privilégiés par rapport à certaines contraintes environnementales.

La viticulture n’est en rien responsable des choix et des modes de calcul (PBS) imposés par l’Europe et par le Ministère de l’Agriculture français. C’est cette dernière qui a définit unilatéralement les règles de classement ou non en Zones défavorisées.

Présent ce jour car conscient des enjeux pour les communes concernées, le monde viticole n’a pas à s’excuser d’avoir réussi à organiser ses marchés. La viticulture bourguignonne, coopératives et caves particulières, misent sur les signes officiels de qualité que sont les appellations d’origine protégée (AOP). L’administration n’a d’ailleurs jamais concerté les Organismes de défense et de gestion (ODG) des AOP pour l’intégration de leurs zones d’appellation dans Natura 2000.

Au contraire même, il faut plutôt se réjouir du développement des appellations viticoles dans ces zones restreintes, définies depuis des décennies par l’INAO.

A nous tous, ensemble, de trouver des solutions pour que l’élevage puisse bénéficier des aides de l’Europe tout en respectant les contraintes environnementales dans lesquelles chaque éleveur a pu ou non s’engager, selon son choix, dans certaines MAEC.

La viticulture s’engage aussi de plus en plus dans la protection de l’environnement à travers diverses démarches : Développement durable, culture raisonnée, label bio… par bon sens. Il en va en effet de notre avenir économique et social.

La viticulture de Saône-et-Loire a toujours participé à la défense de la profession agricole, de part ses cotisations, de part sa présence dans les différentes actions et commissions de la FDSEA.

Il est donc de l’intérêt de tous de conserver et de renforcer l’unité syndicale agricole dans notre département. Ne nous trompons pas de cible, car nous avons de nombreux combats à mener ensemble. Ce n’est qu’unis que nous réussirons à les remporter.

Marc Sangoy, responsable Environnement à l’Union viticole de Saône-et-Loire