Remettre les cultures oubliées sur le devant de la scène
La FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, souhaite promouvoir l’utilisation et la recherche sur les cultures dites "oubliées" pour bâtir des systèmes de culture diversifiés et résilients.

Parmi les 30.000 espèces de plantes comestibles, seules 30 % sont utilisées pour nourrir les gens à travers le monde. De nombreuses cultures dites « oubliées » ont longtemps été sous-utilisées car considérées comme étant des cultures mineures. Elles ont ainsi été négligées par la recherche, les services de vulgarisation et les décideurs politiques. Cette négligence a entrainé une sous-utilisation, par les agriculteurs, de ces cultures et donc un accès restreint aux semences de haute qualité ainsi qu’une perte du savoir traditionnel. Le monde scientifique et les décideurs politiques commencent cependant à reconnaître la valeur de ces « cultures orphelines » ou oubliées. Elles peuvent contribuer à diversifier la production alimentaire en ajoutant de nouvelles espèces aux régimes alimentaires en améliorant notre apport en nutriments particulier. Ces cultures pourraient aussi offrir des avantages économiques et environnementaux.
Un plus large choix de culture pour plus de résilience
« En élargissant le portfolio des cultures disponibles pour les agriculteurs, nous pouvons aider à bâtir des systèmes de culture plus diversifiés et résilients », a déclaré M. Ren Wang, Sous-Directeur général de la FAO (l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture). Avoir un plus large choix, dans un système de rotation par exemple peut permettre aux agriculteurs de créer des systèmes de production plus durables mais aussi perturber les cycles de parasites et de maladies limitant ainsi les infestations. La FAO souhaite donc « encourager les investissements dans la recherche et l’amélioration de la productivité, de l’adaptabilité et de l’utilisation des cultures négligées ». La FAO, le Centre international pour la recherche en agroforesterie (ICRAF) et d’autres partenaires ont ainsi convenu de travailler ensemble en vue de renforcer les capacités des pays membres de la FAO et de recentrer leurs recherches et leurs efforts en matière de développement sur les systèmes de sélection des plantes et de livraison des semences.