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Bénédictines de Chantelle

Rencontre avec les bénédictines de Chantelle et leurs produits cosmétiques, dont la renommée n'est plus à faire

Depuis 1954 à Chantelle, dans l’Allier, la communauté religieuse des Bénédictines conçoit, développe et fabrique des produits cosmétiques, distribués en France et en Europe. Découverte.

Rencontre avec les bénédictines de Chantelle et leurs produits cosmétiques, dont la renommée n'est plus à faire

Surplombant les gorges de la Bouble, l’abbaye Saint-Vincent de Chantelle est l’un des trésors, patrimonial du sud de l’Allier. Mais comme tout bien précieux, cet ensemble est fragile. Ici, les travaux sont quasiment continuels. Depuis que la communauté des Bénédictines a pris possession des lieux en 1853 (voir encadré), les sœurs savent bien qu’elles ne pourront vivre seulement d’amour du Christ et d’eau fraîche.

A Chantelle, comme dans bien d’autres communautés monastiques, le travail fait partie du quotidien. Dès 1952, pour faire vivre la communauté, les sœurs réfléchissent à la fabrication et à la commercialisation de quelques produits d’hygiène et de toilette pour l’usage familial. Les premiers lots sont vendus deux ans plus tard. Des eaux de Cologne et du lait de toilette qui, très vite, seront rejoints par une gamme complète de produits de beauté. Aidées par des fournisseurs et des pharmaciens, les sœurs élaborent des formules, et s’initient à la gestion. Une société anonyme est constituée en 1962. Vingt ans plus tard, elle deviendra une SARL.

Au gré des collaborations avec d’autres communautés, et de l’embauche de laïcs spécialisés dans la cosmétologie, la recherche et le développement et la gestion, la société des Bénédictines de Chantelle fait son nid.

Supplément d’âme

Les clients deviennent des inconditionnels, le bouche à oreille du départ se mue progressivement en campagne de prospection. « En choisissant nos produits, les gens achètent une valeur, pas seulement un produit. Ils savent que leur argent sera utilisé à bon escient », explique Mère Pascale, la mère Abbesse.

Aujourd’hui, les shampoings, gel douche, lait de toilette, eaux de Cologne, crèmes, lotions et autres huiles… sont vendues en France mais aussi en Europe de l’Ouest. 40 % des ventes se font par correspondance, 40 % via des revendeurs, et 20 % en boutique sur le site de l’Abbaye. Plus que des clients, les personnes qui s’attardent à la boutique sont aussi des fidèles. Mère Pascale en veut pour preuve, l’impressionnant volume d’intentions de prières qu’elle récupère chaque semaine.

Garantir l’authenticité

Tous les produits - en dehors des savons toutefois fabriqués selon le savoir-faire des sœurs - sont confectionnés sur place. « Nous proposons des produits proches de la nature, authentiques, qui gardent une fabrication artisanale », vante Mère Pascale.

Depuis peu, les sœurs se sont adjoints les services d’un "communauty manager", histoire de doper les ventes auprès des jeunes via notamment les réseaux sociaux.

Ingénieure en biologie industrielle, Betty Bouzin a rejoint l’aventure cosmétique chantelloise en 2009. Directrice de la structure depuis 2011, elle travaille en collaboration avec la dizaine de sœurs et la douzaine d’employés, dans le respect des prérogatives de chacun. « Les sœurs participent aux réunions d’équipe, tandis que, nous, laïcs pénétrons tous les jours dans l’espace monastique. C’est un chemin que nous empruntons mutuellement pour trouver un juste équilibre », raconte la directrice. « Toute personne qui travaille ici, même les stagiaires, n’en sort pas indemne », assure la mère supérieure. « Forcément notre vie questionne, même celles qui ne sont pas chrétiennes. Elles voient que, pour nous, le plus important, c’est l’amour du Christ ».

Garante de l’authenticité des produits, Betty sait que l’avenir de la structure passera par l’amélioration continue des process. En 2005, l’entreprise a été certifiée ISO 9001. Un peu plus de soixante ans après sa création, la société des Bénédictines a encore plein de projets, et des marges dont une augmentation de la production de l’ordre de 30 %.

Sophie Chatenet

Rencontre avec les bénédictines de Chantelle et leurs produits cosmétiques, dont la renommée n'est plus à faire

Rencontre avec les bénédictines de Chantelle et leurs produits cosmétiques, dont la renommée n'est plus à faire

Surplombant les gorges de la Bouble, l’abbaye Saint-Vincent de Chantelle est l’un des trésors, patrimonial du sud de l’Allier. Mais comme tout bien précieux, cet ensemble est fragile. Ici, les travaux sont quasiment continuels. Depuis que la communauté des Bénédictines a pris possession des lieux en 1853 (voir encadré), les sœurs savent bien qu’elles ne pourront vivre seulement d’amour du Christ et d’eau fraîche.

A Chantelle, comme dans bien d’autres communautés monastiques, le travail fait partie du quotidien. Dès 1952, pour faire vivre la communauté, les sœurs réfléchissent à la fabrication et à la commercialisation de quelques produits d’hygiène et de toilette pour l’usage familial. Les premiers lots sont vendus deux ans plus tard. Des eaux de Cologne et du lait de toilette qui, très vite, seront rejoints par une gamme complète de produits de beauté. Aidées par des fournisseurs et des pharmaciens, les sœurs élaborent des formules, et s’initient à la gestion. Une société anonyme est constituée en 1962. Vingt ans plus tard, elle deviendra une SARL.

Au gré des collaborations avec d’autres communautés, et de l’embauche de laïcs spécialisés dans la cosmétologie, la recherche et le développement et la gestion, la société des Bénédictines de Chantelle fait son nid.

Supplément d’âme

Les clients deviennent des inconditionnels, le bouche à oreille du départ se mue progressivement en campagne de prospection. « En choisissant nos produits, les gens achètent une valeur, pas seulement un produit. Ils savent que leur argent sera utilisé à bon escient », explique Mère Pascale, la mère Abbesse.

Aujourd’hui, les shampoings, gel douche, lait de toilette, eaux de Cologne, crèmes, lotions et autres huiles… sont vendues en France mais aussi en Europe de l’Ouest. 40 % des ventes se font par correspondance, 40 % via des revendeurs, et 20 % en boutique sur le site de l’Abbaye. Plus que des clients, les personnes qui s’attardent à la boutique sont aussi des fidèles. Mère Pascale en veut pour preuve, l’impressionnant volume d’intentions de prières qu’elle récupère chaque semaine.

Garantir l’authenticité

Tous les produits - en dehors des savons toutefois fabriqués selon le savoir-faire des sœurs - sont confectionnés sur place. « Nous proposons des produits proches de la nature, authentiques, qui gardent une fabrication artisanale », vante Mère Pascale.

Depuis peu, les sœurs se sont adjoints les services d’un "communauty manager", histoire de doper les ventes auprès des jeunes via notamment les réseaux sociaux.

Ingénieure en biologie industrielle, Betty Bouzin a rejoint l’aventure cosmétique chantelloise en 2009. Directrice de la structure depuis 2011, elle travaille en collaboration avec la dizaine de sœurs et la douzaine d’employés, dans le respect des prérogatives de chacun. « Les sœurs participent aux réunions d’équipe, tandis que, nous, laïcs pénétrons tous les jours dans l’espace monastique. C’est un chemin que nous empruntons mutuellement pour trouver un juste équilibre », raconte la directrice. « Toute personne qui travaille ici, même les stagiaires, n’en sort pas indemne », assure la mère supérieure. « Forcément notre vie questionne, même celles qui ne sont pas chrétiennes. Elles voient que, pour nous, le plus important, c’est l’amour du Christ ».

Garante de l’authenticité des produits, Betty sait que l’avenir de la structure passera par l’amélioration continue des process. En 2005, l’entreprise a été certifiée ISO 9001. Un peu plus de soixante ans après sa création, la société des Bénédictines a encore plein de projets, et des marges dont une augmentation de la production de l’ordre de 30 %.

Sophie Chatenet

Rencontre avec les bénédictines de Chantelle et leurs produits cosmétiques, dont la renommée n'est plus à faire

Rencontre avec les bénédictines de Chantelle et leurs produits cosmétiques, dont la renommée n'est plus à faire

Surplombant les gorges de la Bouble, l’abbaye Saint-Vincent de Chantelle est l’un des trésors, patrimonial du sud de l’Allier. Mais comme tout bien précieux, cet ensemble est fragile. Ici, les travaux sont quasiment continuels. Depuis que la communauté des Bénédictines a pris possession des lieux en 1853 (voir encadré), les sœurs savent bien qu’elles ne pourront vivre seulement d’amour du Christ et d’eau fraîche.

A Chantelle, comme dans bien d’autres communautés monastiques, le travail fait partie du quotidien. Dès 1952, pour faire vivre la communauté, les sœurs réfléchissent à la fabrication et à la commercialisation de quelques produits d’hygiène et de toilette pour l’usage familial. Les premiers lots sont vendus deux ans plus tard. Des eaux de Cologne et du lait de toilette qui, très vite, seront rejoints par une gamme complète de produits de beauté. Aidées par des fournisseurs et des pharmaciens, les sœurs élaborent des formules, et s’initient à la gestion. Une société anonyme est constituée en 1962. Vingt ans plus tard, elle deviendra une SARL.

Au gré des collaborations avec d’autres communautés, et de l’embauche de laïcs spécialisés dans la cosmétologie, la recherche et le développement et la gestion, la société des Bénédictines de Chantelle fait son nid.

Supplément d’âme

Les clients deviennent des inconditionnels, le bouche à oreille du départ se mue progressivement en campagne de prospection. « En choisissant nos produits, les gens achètent une valeur, pas seulement un produit. Ils savent que leur argent sera utilisé à bon escient », explique Mère Pascale, la mère Abbesse.

Aujourd’hui, les shampoings, gel douche, lait de toilette, eaux de Cologne, crèmes, lotions et autres huiles… sont vendues en France mais aussi en Europe de l’Ouest. 40 % des ventes se font par correspondance, 40 % via des revendeurs, et 20 % en boutique sur le site de l’Abbaye. Plus que des clients, les personnes qui s’attardent à la boutique sont aussi des fidèles. Mère Pascale en veut pour preuve, l’impressionnant volume d’intentions de prières qu’elle récupère chaque semaine.

Garantir l’authenticité

Tous les produits - en dehors des savons toutefois fabriqués selon le savoir-faire des sœurs - sont confectionnés sur place. « Nous proposons des produits proches de la nature, authentiques, qui gardent une fabrication artisanale », vante Mère Pascale.

Depuis peu, les sœurs se sont adjoints les services d’un "communauty manager", histoire de doper les ventes auprès des jeunes via notamment les réseaux sociaux.

Ingénieure en biologie industrielle, Betty Bouzin a rejoint l’aventure cosmétique chantelloise en 2009. Directrice de la structure depuis 2011, elle travaille en collaboration avec la dizaine de sœurs et la douzaine d’employés, dans le respect des prérogatives de chacun. « Les sœurs participent aux réunions d’équipe, tandis que, nous, laïcs pénétrons tous les jours dans l’espace monastique. C’est un chemin que nous empruntons mutuellement pour trouver un juste équilibre », raconte la directrice. « Toute personne qui travaille ici, même les stagiaires, n’en sort pas indemne », assure la mère supérieure. « Forcément notre vie questionne, même celles qui ne sont pas chrétiennes. Elles voient que, pour nous, le plus important, c’est l’amour du Christ ».

Garante de l’authenticité des produits, Betty sait que l’avenir de la structure passera par l’amélioration continue des process. En 2005, l’entreprise a été certifiée ISO 9001. Un peu plus de soixante ans après sa création, la société des Bénédictines a encore plein de projets, et des marges dont une augmentation de la production de l’ordre de 30 %.

Sophie Chatenet

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