Rencontre avec Sandrine Martinet, judoka paralympique et médaille d'or à Rio
Loin du cocon surprotégé dans lequel vivent un certain nombre de sportifs de haut niveau, la Mâconnaise Sandrine Martinet a dû se battre pour atteindre le Graal de la médaille d’or paralympique à Rio. La récompense d’un travail acharné alimenté par une volonté de fer.

Quand certains naissent avec un don exceptionnel et que d’autres ont un physique hors norme, voire possèdent les deux à la fois façon Teddy Riner, il faut une sacrée volonté pour atteindre les sommets lorsque ce n’est pas le cas. D’autant plus lorsque l’on doit vivre avec une déficience visuelle. Originaire de Vincennes, Sandrine Martinet a débuté le judo à l’âge de 9 ans. « J’avais besoin de me dépenser, de me défouler. J’aimais bien aussi les valeurs véhiculées par le judo, le code moral. Et mes frères ont aussi pratiqué cet art martial. Cela m’a tout de suite plu ». Alors qu’elle fait des compétitions avec les valides, c’est seulement à 16 ans qu’elle bifurque vers le handisport. Avec de probants résultats à la clé.
Des hauts et des bas
Tout en poursuivant ses études et en décrochant son bac S, Sandrine Martinet continue son ascension sur les tatamis. Avec, dès 2002, un premier titre de championne de France handisport. Et dans la foulée, une sélection pour le championnat du monde où elle décroche une belle médaille d’argent ! Et la voilà, à tout juste 20 ans, tout en haut de sa discipline. Une année qui la voit également s’orienter vers une formation de kinésithérapeute du côté de Villejuif. Elle concilie alors ses études avec, désormais, son rêve olympique. « Ils ont été très accomodants au sein de l’école pour me permettre de suivre mes études tout en m’entraînant et en participant aux compétitions. » Elle décrochera finalement l’argent à Athènes en 2004. Et son diplôme en 2006. Sur les tatamis, les succès s’enchaînent puisqu’elle devient Championne du monde la même année et championne d'Europe en 2007. Alors numéro un mondial, Sandrine Martinet arrive à Pékin avec le statut de favori. Plus dure sera la chute en finale, alors battue par la championne locale. « Je n’ai pas assez osé. J’ai très mal vécu cette défaite ».
Sacrifices et souffrances
Alors qu’elle arrive sur Mâcon, suite à la mutation de son époux, elle choisit de faire une pause dans sa carrière et donne naissance à un garçon en 2010. Elle renoue avec la compétition quelques mois plus tard et décroche la Médaille d’or aux Jeux mondiaux de 2011. Les Jeux de Londres doivent la couronner. Mais, cette fois, une fracture de la malléole en demi-finale met fin à son rêve. Ce nouveau coup dur ainsi que la naissance de sa fille en 2014 auraient pu mettre fin à sa carrière. Pourtant, elle décide de repartir pour une olympiade. Et là, catastrophe, nouvelle fracture de la malléole huit mois avant les jeux de Rio...
Malgré cet énorme coup dur, elle ne se laisse pas démoraliser, se bat contre le temps pour récupérer et effectue une préparation raccourcie. Avec, cette fois, un mental inoxydable, prête à terrasser des montagnes. Ce qui sera le cas puisqu’elle est sacrée dans la catégorie des moins de 52 kg, à 33 ans. Elle domine en finale l’Allemande Ramona Brussig, championne paralympique en titre. « Ce fut une explosion de joie et, aussi, une forme de soulagement. C’est l’accomplissement de ma carrière. Après coup, je me suis rendu compte que les Jeux ont changé ma vie ».
Oubliés les moments de doute, la complexité d’aménager son temps de travail, les heures passées à s’entraîner et le temps loin de sa famille. « J’ai pu réaliser tout cela grâce à l’équipe qui m’entoure. Mais aussi à la compréhension de mes proches et à leur soutien ».
Objectif nippon
Après quelques mois de pause et de réflexion, Sandrine Martinet a décidé de repartir pour de nouvelles aventures. Avec l’intention de conserver son titre à Tokyo, dans le pays qui a vu naître le judo. « Ce serait formidable de pouvoir aller défendre mon titre au Japon et de remporter une nouvelle médaille d’or ». Et nous le lui souhaitons sans réserve !
Rencontre avec Sandrine Martinet, judoka paralympique et médaille d'or à Rio

Quand certains naissent avec un don exceptionnel et que d’autres ont un physique hors norme, voire possèdent les deux à la fois façon Teddy Riner, il faut une sacrée volonté pour atteindre les sommets lorsque ce n’est pas le cas. D’autant plus lorsque l’on doit vivre avec une déficience visuelle. Originaire de Vincennes, Sandrine Martinet a débuté le judo à l’âge de 9 ans. « J’avais besoin de me dépenser, de me défouler. J’aimais bien aussi les valeurs véhiculées par le judo, le code moral. Et mes frères ont aussi pratiqué cet art martial. Cela m’a tout de suite plu ». Alors qu’elle fait des compétitions avec les valides, c’est seulement à 16 ans qu’elle bifurque vers le handisport. Avec de probants résultats à la clé.
Des hauts et des bas
Tout en poursuivant ses études et en décrochant son bac S, Sandrine Martinet continue son ascension sur les tatamis. Avec, dès 2002, un premier titre de championne de France handisport. Et dans la foulée, une sélection pour le championnat du monde où elle décroche une belle médaille d’argent ! Et la voilà, à tout juste 20 ans, tout en haut de sa discipline. Une année qui la voit également s’orienter vers une formation de kinésithérapeute du côté de Villejuif. Elle concilie alors ses études avec, désormais, son rêve olympique. « Ils ont été très accomodants au sein de l’école pour me permettre de suivre mes études tout en m’entraînant et en participant aux compétitions. » Elle décrochera finalement l’argent à Athènes en 2004. Et son diplôme en 2006. Sur les tatamis, les succès s’enchaînent puisqu’elle devient Championne du monde la même année et championne d'Europe en 2007. Alors numéro un mondial, Sandrine Martinet arrive à Pékin avec le statut de favori. Plus dure sera la chute en finale, alors battue par la championne locale. « Je n’ai pas assez osé. J’ai très mal vécu cette défaite ».
Sacrifices et souffrances
Alors qu’elle arrive sur Mâcon, suite à la mutation de son époux, elle choisit de faire une pause dans sa carrière et donne naissance à un garçon en 2010. Elle renoue avec la compétition quelques mois plus tard et décroche la Médaille d’or aux Jeux mondiaux de 2011. Les Jeux de Londres doivent la couronner. Mais, cette fois, une fracture de la malléole en demi-finale met fin à son rêve. Ce nouveau coup dur ainsi que la naissance de sa fille en 2014 auraient pu mettre fin à sa carrière. Pourtant, elle décide de repartir pour une olympiade. Et là, catastrophe, nouvelle fracture de la malléole huit mois avant les jeux de Rio...
Malgré cet énorme coup dur, elle ne se laisse pas démoraliser, se bat contre le temps pour récupérer et effectue une préparation raccourcie. Avec, cette fois, un mental inoxydable, prête à terrasser des montagnes. Ce qui sera le cas puisqu’elle est sacrée dans la catégorie des moins de 52 kg, à 33 ans. Elle domine en finale l’Allemande Ramona Brussig, championne paralympique en titre. « Ce fut une explosion de joie et, aussi, une forme de soulagement. C’est l’accomplissement de ma carrière. Après coup, je me suis rendu compte que les Jeux ont changé ma vie ».
Oubliés les moments de doute, la complexité d’aménager son temps de travail, les heures passées à s’entraîner et le temps loin de sa famille. « J’ai pu réaliser tout cela grâce à l’équipe qui m’entoure. Mais aussi à la compréhension de mes proches et à leur soutien ».
Objectif nippon
Après quelques mois de pause et de réflexion, Sandrine Martinet a décidé de repartir pour de nouvelles aventures. Avec l’intention de conserver son titre à Tokyo, dans le pays qui a vu naître le judo. « Ce serait formidable de pouvoir aller défendre mon titre au Japon et de remporter une nouvelle médaille d’or ». Et nous le lui souhaitons sans réserve !
Rencontre avec Sandrine Martinet, judoka paralympique et médaille d'or à Rio

Quand certains naissent avec un don exceptionnel et que d’autres ont un physique hors norme, voire possèdent les deux à la fois façon Teddy Riner, il faut une sacrée volonté pour atteindre les sommets lorsque ce n’est pas le cas. D’autant plus lorsque l’on doit vivre avec une déficience visuelle. Originaire de Vincennes, Sandrine Martinet a débuté le judo à l’âge de 9 ans. « J’avais besoin de me dépenser, de me défouler. J’aimais bien aussi les valeurs véhiculées par le judo, le code moral. Et mes frères ont aussi pratiqué cet art martial. Cela m’a tout de suite plu ». Alors qu’elle fait des compétitions avec les valides, c’est seulement à 16 ans qu’elle bifurque vers le handisport. Avec de probants résultats à la clé.
Des hauts et des bas
Tout en poursuivant ses études et en décrochant son bac S, Sandrine Martinet continue son ascension sur les tatamis. Avec, dès 2002, un premier titre de championne de France handisport. Et dans la foulée, une sélection pour le championnat du monde où elle décroche une belle médaille d’argent ! Et la voilà, à tout juste 20 ans, tout en haut de sa discipline. Une année qui la voit également s’orienter vers une formation de kinésithérapeute du côté de Villejuif. Elle concilie alors ses études avec, désormais, son rêve olympique. « Ils ont été très accomodants au sein de l’école pour me permettre de suivre mes études tout en m’entraînant et en participant aux compétitions. » Elle décrochera finalement l’argent à Athènes en 2004. Et son diplôme en 2006. Sur les tatamis, les succès s’enchaînent puisqu’elle devient Championne du monde la même année et championne d'Europe en 2007. Alors numéro un mondial, Sandrine Martinet arrive à Pékin avec le statut de favori. Plus dure sera la chute en finale, alors battue par la championne locale. « Je n’ai pas assez osé. J’ai très mal vécu cette défaite ».
Sacrifices et souffrances
Alors qu’elle arrive sur Mâcon, suite à la mutation de son époux, elle choisit de faire une pause dans sa carrière et donne naissance à un garçon en 2010. Elle renoue avec la compétition quelques mois plus tard et décroche la Médaille d’or aux Jeux mondiaux de 2011. Les Jeux de Londres doivent la couronner. Mais, cette fois, une fracture de la malléole en demi-finale met fin à son rêve. Ce nouveau coup dur ainsi que la naissance de sa fille en 2014 auraient pu mettre fin à sa carrière. Pourtant, elle décide de repartir pour une olympiade. Et là, catastrophe, nouvelle fracture de la malléole huit mois avant les jeux de Rio...
Malgré cet énorme coup dur, elle ne se laisse pas démoraliser, se bat contre le temps pour récupérer et effectue une préparation raccourcie. Avec, cette fois, un mental inoxydable, prête à terrasser des montagnes. Ce qui sera le cas puisqu’elle est sacrée dans la catégorie des moins de 52 kg, à 33 ans. Elle domine en finale l’Allemande Ramona Brussig, championne paralympique en titre. « Ce fut une explosion de joie et, aussi, une forme de soulagement. C’est l’accomplissement de ma carrière. Après coup, je me suis rendu compte que les Jeux ont changé ma vie ».
Oubliés les moments de doute, la complexité d’aménager son temps de travail, les heures passées à s’entraîner et le temps loin de sa famille. « J’ai pu réaliser tout cela grâce à l’équipe qui m’entoure. Mais aussi à la compréhension de mes proches et à leur soutien ».
Objectif nippon
Après quelques mois de pause et de réflexion, Sandrine Martinet a décidé de repartir pour de nouvelles aventures. Avec l’intention de conserver son titre à Tokyo, dans le pays qui a vu naître le judo. « Ce serait formidable de pouvoir aller défendre mon titre au Japon et de remporter une nouvelle médaille d’or ». Et nous le lui souhaitons sans réserve !