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Retraites agricoles

Réparer les injustices

Lors de leur dernière assemblée générale, le 6 avril à
Martigny-le-Comte, les retraités de l’agriculture ont voté, à
l’unanimité, une motion. Nul doute qu’elle sera utilisée lors de la
campagne des législatives. Détails.
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Confrontés à la faiblesse des retraites agricoles, à la hausse du coût de l’énergie et de la santé et au démantèlement des services médicaux en milieu rural, les retraités de la section départementale des Anciens exploitants et les agriculteurs actifs de la FDSEA (SDAE) entendent réagir.
Il est inadmissible qu’une grande partie des retraités agricoles vivent en dessous du seuil de pauvreté. Les agriculteurs doivent être traités comme les autres assurés sociaux.
C’est pourquoi, ils demandent solennellement aux pouvoirs publics de tenir leurs promesses et de s’engager sur les dossiers suivants :
• il est scandaleux que des retraités ayant cotisé une carrière complète aient une pension de retraite inférieure à l’objectif légal de 75 % du Smic. Rappelons que les salariés ont une retraite minimale égale à 85 % du Smic.
La SDAE demande, de nouveau, aux pouvoirs publics de respecter l’engagement pris dans la loi sur la retraite complémentaire obligatoire, votée à l’unanimité en 2002, et d’amener les retraites à 85 % du Smic à l’échéance de 5 ans.
• L’accès aux mesures de majorations des plus faibles retraites doit être ouvert à tous les non salariés agricoles ayant une carrière complète sans avoir à justifier de 17,5 ans d’activité non salarié. C’est une mesure d’équité avec le régime général.
• La SDAE demande la suppression des minorations en cas de carrière incomplète pour ceux qui n’atteignent pas le niveau du Minimum vieillesse. La faiblesse des retraites est déjà telle en agriculture qu’il paraît inconcevable de maintenir cette règle de minoration pour les non salariés n’ayant pas cotisé une carrière complète.
• Comme dans les autres régimes des secteurs privés, les futures retraites doivent être calculées sur les 25 meilleures années et non plus sur la totalité de la carrière.
• La SDAE demande que les conjoints et les aides familiaux puissent bénéficier de points retraite complémentaire obligatoire au même titre que les exploitants.
• Suite à la suppression de la demi-part fiscale pour les veuves et les veufs, la SDAE demande le relèvement du revenu fiscal de référence de 1.000 €.
• La SDAE demande également une attribution forfaitaire de la bonification pour enfants et son exclusion des plafonds de ressources.
• Enfin, en matière de santé, il est prioritaire de maintenir les services de santé sur tout le territoire. Il y a urgence à avancer vers une prise en charge plus juste de la dépendance.