Reprise des débats autour du projet de loi des Etats généraux de l’alimentation
Le 30 août, la FDSEA et les JA de Saône-et-Loire ont écrit aux députés du département pour leur remémorer une nouvelle fois les attentes de la profession dans le cadre du projet de loi des Etats généraux de l’alimentation. L’objectif est de limiter les charges sur la profession pour la rendre plus compétitive et permettre aux agriculteurs de vivre de leur métier.

La profession réclame la capacité de construire les « prix en marche avant » pour que les agriculteurs ne servent plus de « simple variable d’ajustement », ce qui se passe actuellement lors des négociations entre distributeurs et industriels. Pour construire les prix en marche avant, la profession agricole ne veut pas « réglementer les prix » mais veut disposer d’indicateurs de coût de production fiable. Et ce sans demander à l’Etat de les définir.
« Malheureusement », ce qui est ressorti de l’examen en Commission des affaires économiques, est à nouveau un projet de loi qui confirme un « déséquilibre » en faveur des « acteurs les plus puissants » pour « dicter leurs propres règles ». La profession agricole appelle donc « solennellement » les député à « aboutir à un texte respectant l’esprit des Etats généraux » qui vise à redonner de la compétitivité à l’agriculture française.
Et ce sans charger la barque. La deuxième partie du projet de loi porte les « attentes sociétales », notamment en matière de réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires ou encore l’amélioration du bien-être animale, bien que la France soit déjà en pointe en la matière. La profession rappelle d’ailleurs qu’elle est déjà « pleinement mobilisée » sur ces sujets en apportant des solutions concrètes. A ce propos, le « contrat de solutions pour une trajectoire de progrès pour la protection des plantes », présenté par la FNSEA, sera prochainement déployé en Saône-et-Loire. La profession agricole demande en retour le retrait de la « séparation capitalistique vente/conseil » des produits phytosanitaires qui en réalité est « contre-productive ». Idem pour les « chartes riverains » qui « font peser des risques juridiques et financiers » sans fin aux exploitants. Avec le retrait de terres de la production en continue...
« Ce n’est pas en imposant des règles franco-françaises aux agriculteurs sans rien exiger sur les importations que nous renforcerons la confiance des consommateurs dans leurs alimentation », souligne FDSEA et JA, qui sont vent debout contre les importations qui ne respectent pas les règles de production européennes. C’est une priorité affichée.
FDSEA et JA de Saône-et-Loire veulent croire que les députés de Saône-et-Loire ne décevront pas « les espoirs qu’ont suscités les EGA » à leur lancement. Les débats parlementaires vont reprendre courant septembre, faisant la navette entre Assemblée nationale et Sénat.