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Consommation mondiale de vins

Reprise timide

Federico Castelluci, directeur général de l’Organisation internationale
de la vigne et du vin (OIV), a présenté, le jeudi 22 mars le panorama
général de la conjoncture viti-vinicole mondiale en 2011. Il en ressort
un résultat plutôt positif puisque malgré la crise économique qui a
amené cette consommation à ses niveaux les plus bas en 2009/2010 on
enregistre une reprise, encore timide, de la consommation, et des
échanges internationaux.
Par Publié par Cédric Michelin
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Selon l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), la reprise de la consommation mondiale de vin se manifeste alors que la superficie du vignoble mondial continue de reculer, passant entre 2008 et 2011, de 7,737 millions d’ha à 7,495 Mha. Dans cette régression du vignoble, l’Union européenne (UE) a pris une part prépondérante de 3,792 Mha en 2008 à 3,530 Mha en raison de la politique communautaire d’arrachages de 160 000 ha financée par Bruxelles sur trois campagnes, de 2009 à 2011. Cette diminution du vignoble européen n’a cependant pas un aspect négatif, comme l’a souligné le directeur général de l’OIV, puisqu’elle a permis d’éliminer des vignes devenues non économiquement viables. La seule réduction volontaire de l’UE a donc dépassé la perte de l’ensemble du vignoble mondial. Dans les autres pays producteurs, l’Argentine a perdu 10 000 ha entre 2010/2011, pour une surface de 218 000 ha. Dans les autres pays d’Amérique du Sud, les gains sont minimes. Ailleurs également, ils n’atteignent que 5 000 ha en Chine (495 000 ha) et aux Etats-Unis (405 000 ha). L’Australie a récupéré 4000 ha après en avoir perdu 6 000 en 2010. La production française a dominé le bilan mondial avec 49,6 Mhectos, devant l’Italie 41,6 Mhectos et l’Espagne 34,3 Mhectos. A titre comparatif, notons que les Etats-Unis ont produit 1,87 Mhectos, l’Argentine 1,55 Mhectos et le Brésil 3,45 Mhectos, 1 Mhectos de plus qu’en 2010. Les chiffres comparés de production d’une année à l’autre ne sont qu’indicatifs d’une certaine hiérarchie car le volume de vendange peut varier considérablement d’une année à l’autre compte tenu de la grande réactivité de la vigne aux conditions climatiques. L’observation de la taille du vignoble est plus instructive. Autre élément positif, la reprise des échanges internationaux qui ont porté en 2011, sur 103,5 Mhectos, soit une progression de 7,9% sur 2010. Rappelons que la France est de loin, le premier exportateur mondial de vin en valeur avec 6,97 milliards d’euros en 2011, bien que largement dépassée en volume par l’Espagne et l’Italie.


Hausse de la consommation mondiale




Enfin, la dernière bonne nouvelle concerne la consommation mondiale. Elle est chiffrée par l’OIV à 241,9 Mhectos, soit +0,7 % par rapport à 2010. Ce n’est certes pas spectaculaire, mais cela marque un coup d’arrêt à la dégradation amorcée en 2007. La France, pour sa part, a progressé de 1 Mhectos (après une forte baisse en 2009 et 2010). Mais, c’est en l’Asie et aux Etats-Unis que le vin doit la plus grande part de cette reprise, ces 23 pays ayant consommé respectivement 1,15 et 0,9 Mhectos de plus qu’en 2010. Les Etats-Unis, deuxième consommateur mondial actuellement, prendront sans doute la première place dans quelques années, et comme ils sont le sixième meilleur client de la France, (le premier en ajoutant les spiritueux), on peut espérer un élargissement de ce débouché. Bien que le fort potentiel américain (surfaces, rendements) soit encore mal exploité.


L’U.E a arraché 4 % de son vignoble




Au cours des campagnes de 2009 à 2011, 160 500 hectares de vignes économiquement non viables, ont été arrachés dans le cadre d’un financement par Bruxelles à hauteur de 1,07 milliard d’euros ; cette surface représente 4 % du vignoble communautaire. L’Espagne a détruit 93 567 ha, soit 9 % de son vignoble, l’Italie28 458 ha, 4 % de ses surfaces et la France 3 % pour 28 458 ha.


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