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GTV Bourgogne

Retour sur la 30e journée technique

Pour sa 30e journée technique annuelle, le GTV Bourgogne avait choisi parmi ses thèmes les nouveaux usages de l’échographie et la prévention du parasitisme du petit veau. Soixante-dix praticiens en provenance des quatre départements étaient venus à Autun assister à ces travaux particulièrement pointus.
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Le 15 octobre dernier, le Groupement technique vétérinaire de Bourgogne (GTV) qui compte 240 vétérinaires adhérents pour 70 cabinets, organisait sa 30e journée technique annuelle à Autun. Moment fort de l’activité du GTV dont la mission première est d’assurer la formation continue des vétérinaires, cet évènement a réuni environ soixante-dix praticiens en provenance des quatre départements bourguignons. Etaient également présents dix étudiants de l’école nationale vétérinaire de Lyon. Comme chaque année, le groupement avait concocté un programme chargé, faisant appel à des intervenants de haut niveau. Evolution des mœurs oblige : un volet était consacré aux "NAC", les nouveaux animaux de compagnie (serpents, tortues...)… L’atelier "Rurale", quant à lui, avait pour thèmes cette année "l’échographie hors reproduction" ainsi que " le parasitisme du veau".

L’échographie pour confirmer certaines pathologies


A propos de la première intervention, Jean-Louis Laurent, responsable Saône-et-Loire pour le GTV Bourgogne, explique que « les échographes dont disposent les vétérinaires aujourd’hui sont utilisés habituellement pour réaliser des diagnostics de gestation ou de reproduction. Or ces outils peuvent également permettre de confirmer certaines pathologies suspectées. Une pratique encore peu répandue jusque-là ».
Invité du GTV Bourgogne, le docteur Nora Cesbron, praticien hospitalier en médecine des animaux d’élevage à Nantes, a expliqué à ses confrères comment utiliser ce matériel pour ce nouvel usage. Les limites pouvant être la profondeur et la taille des animaux. « Il faut avoir en tête l’image de l’organe sain. Il existe des bases de données établies pour cela », informait Jean-Louis Laurent. Les échographes pourraient ainsi permettre aux vétérinaires de diagnostiquer des inflammations de type péritonites, arthrite, péricardite…
Bertrand Losson, professeur de parasitologie et maladies parasitaires à l’Université de Lièges en Belgique, a quant à lui traité du parasitisme du veau avant six mois : ascaris, protozoaires, coccidies… Prévention et méthodes d’élevage sont des clés pour éviter les troubles, explique Jean-Louis Laurent. Soin à la litière, ambiance du bâtiment et maîtrise des cycles parasitaires (diagnostic et traitement au bon moment) sont les principaux points à appréhender dans cette prévention. Une évolution des produits de désinfection et des connaissances est également à signaler.

La prévention prend le pas sur la médication


« Au-delà de la formation, cette réunion est avant tout un moment de convivialité pour fédérer notre profession, se rencontrer, évoquer les problèmes en élevage à l’heure actuelle… », confiait le représentant du GTV.
Sur le retour de la FCO, les vétérinaires constatent « qu’avec la circulation des hommes et des animaux dans le monde, une diffusion des maladies est inéluctable. D’autant plus avec le réchauffement climatique qui fait que les vecteurs se déplacent… ». Les praticiens relèvent toutefois que l’on assiste à la réapparition de maladies qui existaient déjà.
Sur le plan de l’évolution du métier et de la relation avec les éleveurs, Jean-Louis Laurent confie « qu’avec la mise en place des bilans sanitaires d’élevage obligatoires pour permettre aux vétérinaires de délivrer des médicaments sans consultation, les praticiens développent un conseil technique donnant lieu à un bilan annuel avec l’éleveur et un plan de prévention traitement ». Une approche où la prévention et le conseil en amont prennent le pas sur le soin et la médication en urgence.