Retour sur la dernière AG de la MSA de Bourgogne
La Mutualité sociale agricole de Bourgogne a tenu son assemblée générale le 25 mai à Beaune. L’occasion pour les délégués de dresser le bilan des actions menées en 2017, mais aussi de se projeter dans l’avenir de la protection sociale du monde agricole. Retour.

Doit-on encore rappeler que la situation globale du monde agricole reste et demeure difficile… ? « L’année 2017, légèrement moins pire que 2016, n’a pas permis une amélioration des revenus », rappelait Dominique Bossong, président de la MSA de Bourgogne, en ouverture de l’assemblée générale de la caisse régionale le 25 mai dernier à Beaune. « Et les perspectives 2018 ne sont pas réjouissantes, notamment à cause de la faiblesse des prix des produits agricoles ».
En dépit de ce constat, Dominique Bossong tenait à rappeler la priorité qu’est la mission même de la MSA : « le soutien et l’accompagnement de tous les actifs agricoles, salariés et non salariés ». Au regard de ses activités, la caisse régionale montre, une nouvelle fois, qu’elle a su jouer pleinement son rôle au cours de l’exercice 2017. Parmi les actions conduites, Dominique Bossong mettaient en exergue celles qui concernent directement l’aide aux agriculteurs en difficulté : la poursuite de l’aide au répit ; la poursuite de la mise en place d’un réseau d’accompagnants bénévoles ; les formations à destination des salariés d’organisations agricoles en contact avec des agriculteurs en situation délicate ; la large diffusion du film "Oser ! La MSA à vos côtés".
S’adapter
Cette année encore la MSA de Bourgogne s’est mobilisée pour répondre aux besoins, et ce malgré les contraintes de toujours plus de rigueur économique imposées par l’État. Un numéro d’équilibriste qui doit sa réussite au statut d’organisation professionnelle agricole, légitime et proche du terrain.
Reste qu’avec le train de réformes annoncées par le Gouvernement, et notamment celles des régimes de retraites et la suppression du RSI, le Régime social des indépendants, la MSA va devoir, une nouvelle fois, s’adapter. Ainsi, concernant la réforme des retraites et bien que les informations sont encore très floues à ce stade, le principe semble d’ores et déjà acté d’une tendance vers davantage d’harmonisation entre les différents régimes. Ainsi, chaque euro cotisé ouvrirait-il le même droit et ce quel que soit le régime…
Pour Dominique Bossong, « ce régime unique n’empêchera en rien la pluralité des opérateurs ». C’est donc dans ce cadre que la MSA souhaite s’imposer comme acteur principal de la protection sociale du monde agricole, et pourquoi pas de la ruralité. Un plan stratégique à l’horizon 2025 est d’ores et déjà à l’étude au niveau national et sera validé dès cette année lors de la prochaine assemblée générale de la caisse centrale. « Le calendrier est très serré, mais cette démarche est nécessaire face aux évolutions et surtout pour ne pas subir les choix des autres ».
Guichet unique, ancrage territorial, réseau d’élus de terrain… La MSA ne manque pas d’atouts à faire valoir auprès des pouvoirs publics pour s’imposer comme opérateur incontournable du monde agricole. Pour peu que ces derniers écoutent et observent ce qui se fait sur le terrain…
Frédéric Duclos
Retour sur la dernière AG de la MSA de Bourgogne

Doit-on encore rappeler que la situation globale du monde agricole reste et demeure difficile… ? « L’année 2017, légèrement moins pire que 2016, n’a pas permis une amélioration des revenus », rappelait Dominique Bossong, président de la MSA de Bourgogne, en ouverture de l’assemblée générale de la caisse régionale le 25 mai dernier à Beaune. « Et les perspectives 2018 ne sont pas réjouissantes, notamment à cause de la faiblesse des prix des produits agricoles ».
En dépit de ce constat, Dominique Bossong tenait à rappeler la priorité qu’est la mission même de la MSA : « le soutien et l’accompagnement de tous les actifs agricoles, salariés et non salariés ». Au regard de ses activités, la caisse régionale montre, une nouvelle fois, qu’elle a su jouer pleinement son rôle au cours de l’exercice 2017. Parmi les actions conduites, Dominique Bossong mettaient en exergue celles qui concernent directement l’aide aux agriculteurs en difficulté : la poursuite de l’aide au répit ; la poursuite de la mise en place d’un réseau d’accompagnants bénévoles ; les formations à destination des salariés d’organisations agricoles en contact avec des agriculteurs en situation délicate ; la large diffusion du film "Oser ! La MSA à vos côtés".
S’adapter
Cette année encore la MSA de Bourgogne s’est mobilisée pour répondre aux besoins, et ce malgré les contraintes de toujours plus de rigueur économique imposées par l’État. Un numéro d’équilibriste qui doit sa réussite au statut d’organisation professionnelle agricole, légitime et proche du terrain.
Reste qu’avec le train de réformes annoncées par le Gouvernement, et notamment celles des régimes de retraites et la suppression du RSI, le Régime social des indépendants, la MSA va devoir, une nouvelle fois, s’adapter. Ainsi, concernant la réforme des retraites et bien que les informations sont encore très floues à ce stade, le principe semble d’ores et déjà acté d’une tendance vers davantage d’harmonisation entre les différents régimes. Ainsi, chaque euro cotisé ouvrirait-il le même droit et ce quel que soit le régime…
Pour Dominique Bossong, « ce régime unique n’empêchera en rien la pluralité des opérateurs ». C’est donc dans ce cadre que la MSA souhaite s’imposer comme acteur principal de la protection sociale du monde agricole, et pourquoi pas de la ruralité. Un plan stratégique à l’horizon 2025 est d’ores et déjà à l’étude au niveau national et sera validé dès cette année lors de la prochaine assemblée générale de la caisse centrale. « Le calendrier est très serré, mais cette démarche est nécessaire face aux évolutions et surtout pour ne pas subir les choix des autres ».
Guichet unique, ancrage territorial, réseau d’élus de terrain… La MSA ne manque pas d’atouts à faire valoir auprès des pouvoirs publics pour s’imposer comme opérateur incontournable du monde agricole. Pour peu que ces derniers écoutent et observent ce qui se fait sur le terrain…
Frédéric Duclos