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Ventes aux enchères numériques du HBC

Retour sur la première vente aux enchères numérique organisée par le HBC

Le Herd-book charolais organisait du 21 au 31 mars sa toute première vente aux enchères par Internet. Retour sur cette première expérience.

Retour sur la première vente aux enchères numérique organisée par le HBC

C'est une petite révolution dans la filière agricole. Le Herd-book charolais (HBC) proposait pour la première fois une vente aux enchères numériques. Décidée en décembre 2017, cette vente résultait d’un constat simple : certains éleveurs n'ont plus le temps de se déplacer lors des marchés physiques et d'autres n'ont tout simplement pas l'habitude de sortir leurs bêtes pour les commercialiser. L'objectif était de proposer à un panel d'acheteurs des bovins de qualités en facilitant l'accès à ce type de vente.

Cette première expérience s’est avérée plutôt encourageante pour les équipes du HBC, puisque plus de cent-cinquante comptes client Internet ont été créés à l'occasion de cette vente. 30 à 40 % des titulaires de ces comptes ne sont pas adhérents au HBC, preuve d'une certaine attente de la part des professionnels.

Des ventes encadrées par des experts

Pour prétendre à la vente par Internet, il fallait d'abord avoir des mâles charolais âgés de 15 mois et plus et adhérer à la certification CPB. Deux solutions s'offraient alors aux vendeurs : soit les éleveurs filmaient eux-mêmes leurs bêtes sur l’exploitation, soit un expert HBC se déplaçait. C'est la première solution qui l'a emporté dans la majorité des cas. Le ticket d'entrée était fixé à 150 €. Un prix qui couvre notamment le temps passé par l'expert pour contrôler la qualité et la provenance des animaux à vendre. Au total, 75 bêtes ont ainsi été proposées à la vente.

La formule a visiblement plu aux acheteurs comme aux vendeurs. En dépit du contexte immatériel de la vente, des entrevues ont eu lieu dans plusieurs exploitations, ce qui a permis aux potentiels acheteurs de se faire une meilleure idée des animaux dans leur environnement avant achat.

La mise à prix était de 2.500 €. La vente la plus élevée s'élève à 3.600 €. Selon le HBC, douze reproducteurs sur les soixante-quatorze ont trouvé preneur. D'autres promesses de ventes ne se sont pas concrétisées.

Une mise en valeur des élevages

Avec son caractère novateur, « cette première vente aux enchères par Internet a permis une véritable mise en valeur des élevages », se félicite Pascal Langevin, président du HBC. Pour lui, ce procédé commercial va dans le sens d'une société de plus en plus connectée. Il souligne également l’important travail réalisé pour mettre en œuvre en si peu de temps cet événement. En revanche, il n'est pas encore question de remplacer définitivement les ventes physiques qui restent indispensables. Aussi, se donne-t-il, lui et son équipe, du temps pour analyser les retombées de cette première expérience et envisage, pourquoi pas, de renouveler l'opération plusieurs fois dans l'année. Pour le moment, « tout est ouvert »…

Théophile Mercier