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Face à Benjamin Dirx à Cortambert

Retour sur la rencontre avec le député Benjamin Dirx à Cortambert au sujet de la révision des zones défavorisées simples

Le 8 janvier, une nouvelle rencontre était organisée pour rappeler une énième fois les enjeux pour les arrières côtes viticoles de la révision des zones défavorisées simples. Cette rencontre avait lieu à Cortambert en présence de Benjamin Dirx, député. Retour.

Par Edith Bruneau
Retour sur la rencontre avec le député Benjamin Dirx à Cortambert au sujet de la révision des zones défavorisées simples

En partenariat avec les JA et la chambre d’Agriculture, la FDSEA organisait le 9 janvier une visite d’exploitation à Cortambert pour sensibiliser le député Benjamin Dirx à l’incohérence du déclassement de cette commune - tout comme celle des vingt-trois autres des arrières côtes viticoles chalonnaise et mâconnaise - du nouveau zonage ZDS (Zones défavorisées simples). Nombre d'élus locaux (maires, présidents de communautés de communes et conseillers départementaux) du secteur étaient présents aux côtés des agriculteurs venus nombreux pour obtenir l’appui politique du parlementaire dans ce dossier.

Avec la proposition de carte actuelle (celle proposée lors de la réunion du 12 avril 2017 et validée lors de la dernière réunion nationale), Vingt-quatre communes - anciennement classées ZDS - se trouveraient exclues du nouveau zonage : Berzé-le-Châtel, Bissy-sous-Uxelles, Bissy-sur-Fley, Blanot, Bonnay, Bray, Burnand, Burzy, Chapaize, Chissey-lès-Mâcon, Cortambert, Culles-lès-Roches, Donzy-le-Pertuis, Fley, Genouilly, Saint-Gengoux-le-National, Saint-Huruge, Saint-Martin-du-Tartre, Saint-Maurice-des-Champs, Saint-Ythaire, Savigny-sur-Grosne, Sigy-le-Châtel et Vaux-en-Pré.

Pourtant, ces communes ont plus de 75 % de leur SAU contrainte par au moins un des huit critères bio-physiques. Aussi devraient-elles être tout naturellement intégrées au nouveau zonage. Reste qu'elles font parties d’une "petite région agricole" dans lequelle on note une part importante de viticulture, générant à ce titre une Production brute standard (PBS) moyenne jugée trop élevée pour un classement dans le nouveau zonage !

Ce déclassement est injuste ! En effet, sur les vingt-quatre communes citées, vingt-trois d’entre elles ont plus de 75 % de leur SAU en surface non spécialisée (vignes, etc…), avec une majorité de surfaces en herbe et une activité d’élevage prédominante.

La visite d'exploitation a été suivie d’une réunion de travail en mairie où un plan d’action a été mis en place. Une "lettre ouverte" signée de tous les responsables politiques concernés (maires, conseillers départementaux, parlementaires…) et de la profession sera adressée au ministre de l’agriculture, après la réunion régionale du 16 janvier. Le député s’est engagé à interpeller le ministre sur ce dossier.

Le calendrier est des plus serrés puisqu’en mars 2018, le ministère doit adresser sa proposition de carte définitive du zonage ZDS à la Commission européenne. La rencontre régionale de ce mardi visait à définir la position des acteurs concernés de la région et de la faire connaître sans tarder au ministère. Lors des précédentes réunions, la FRSEA et les JA de Bourgogne Franche-Comté, ainsi que la Draaf, avaient soutenu la position de la Saône-et-Loire et demandé le reclassement des communes des arrières côtes viticoles. Cette demande a également été relayée par la FNSEA et l'APCA lors de la dernière rencontre nationale du 20 décembre 2017 (lire ci-dessous).

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