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Plate-forme de phénotypage Haut Débit (ppHD)

RhizoTRON legacy

La nouvelle plate-forme de Dijon complète le dispositif national de
phénotypage à haut débit. Elle facilitera la détection de gènes
d’intérêt agronomique, dans l’objectif d’adapter les plantes à des
systèmes innovants à bas niveau d’intrants.
Par Publié par Cédric Michelin
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Accélérer le processus de sélection végétale et accéder à des caractères complexes tels que la résistance à la sécheresse ou la valorisation de l’azote : tels sont les principaux enjeux du phénotypage à haut débit.
Cette méthodologie permet de tester le comportement de milliers d’individus représentatifs de la diversité génétique, dans des conditions de culture contrôlées, pour identifier les plus adaptés. Une fois les caractères intéressants repérés, le phénotypage s’associe au génotypage, lui aussi à haut débit. On peut ainsi établir des corrélations statistiques entre les caractères et les gènes qui les gouvernent. Ce qui permet de déterminer les combinaisons de gènes les plus favorables dans les conditions de culture appliquées.
Le phénotypage à haut débit fait l’objet d’une infrastructure nationale, Phénome, déployée dans le cadre des Investissements d’avenir. Ce projet vise à développer un réseau de plates-formes de mesures qui constituera le Centre français de phénomique végétale.
L’Inra coordonne ce projet depuis début 2012 avec la plate-forme PhénoArch à Montpellier, orientée sur le comportement des plantes vis-à-vis de l’eau, de la lumière et des variations de températures. Le 6 juillet 2012, l’Institut a inauguré une deuxième plate-forme, à Dijon, qui ajoute une originalité : l’analyse des relations plantes-microorganismes, un déterminant majeur pour adapter les variétés à des systèmes de culture innovants plus économes en intrants.
Pour cela, les équipes de Dijon ont collaboré avec une société bourguignonne, Inoviaflow, pour mettre au point des rhizotrons, dispositifs qui permettent de visualiser le système racinaire entre deux lames de verre.
On pourra ainsi observer les caractéristiques racinaires des plantes les mieux adaptées aux scénarii environnementaux appliqués : carence en azote ou déficit en eau par exemple.
C’était un domaine jusqu’à présent peu étudié car difficile d’accès.