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Salon de l’herbe

Riche en enseignements

Le salon de l’herbe a fermé ses portes le 30 mai. A
Villefranche-d’Allier et pendant les deux jours, il a fait le plein de
visiteurs malgré les averses de pluie. Nombreux sont les éleveurs qui
sont venus y piocher des informations et des idées pour améliorer leur
autonomie fourragère, l’un des grands enjeux du moment.
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Réparti sur 35 hectares, le dernier Salon de l’herbe a fait la part belle, aux espaces réservés aux essais de culture. Trèfle, luzerne, ray-grass en tout genre… en mélange ou en association, les semenciers ont proposé au public de découvrir tout type de mise en place possible.
Dans cette jungle de propositions, difficile de dégager une tendance forte, puisqu’en la matière « tout dépend de la nature des sols, des besoins du troupeau, de la durée de pâture… », rappellait un technicien Semences du groupe LG. Le conseil se fait donc plus volontiers au cas par cas.
Du côté des éleveurs, la stratégie est la même. Il s’agit avant tout d’optimiser son autonomie fourragère pour diminuer les achats extérieurs. Et en ces temps d’augmentation exponentielle des charges, cette question est cruciale.

A l’action !


Les démonstrations sur le site se sont parfois avérées délicates, en raison d’un sol plus que meuble et d’un ciel parfois bas et pluvieux, notamment la première journée du Salon, nécessitant parfois d’allumer les phares des tracteurs.
N’empêche que la plupart des constructeurs ont relevé le défi. Objectif : démontrer aux visiteurs la justesse des arguments étayés dans les brochures et qui plus est en condition extrême ! Le public a apprécié. « Au moins, on sait à quoi s’en tenir », commentait un éleveur.
Des visiteurs nombreux et jeunes
Dès 9 heures le matin, les mercredi 29 et jeudi 30, les visiteurs étaient nombreux pour entrer sur le site. Ceux qui avaient fait le plus de route pour venir y ont passé la journée, tandis que beaucoup avaient prévu d’y consacrer une demi-journée. Des éleveurs, des techniciens, des étudiants… Le visitorat a été encore très varié et relativement jeune. Cette année, la proportion de jeunes éleveurs a en effet fortement progressé.



Maîtriser les coûts en cultivant l’herbe


En amont de la manifestation, les organisateurs du Salon de l’herbe avaient souhaité mieux connaître les préoccupations des éleveurs de la zone de chalandise de l’édition de Villefranche-d’Allier. A l’automne 2012, une enquête a été réalisée auprès de 151 agriculteurs. La maîtrise des coûts ressortait comme la préoccupation majeure, pour 35 % des éleveurs bovins. A souligner également que les éleveurs ovins sont nettement plus nombreux à évoquer l’importance de la maîtrise des coûts, avec 49 % de citations. Le fait d’apporter des rations de qualité, adaptées aux besoins de leur cheptel, arrivait en deuxième position au titre des préoccupations, avec 17 % des citations pour les éleveurs bovins et 15 % pour les éleveurs ovins. Le sujet de l’autoproduction était également cité spontanément par 12 % des éleveurs bovins et 13 % des éleveurs ovins.





Un champion à l’accueil


Une fois passée l’entrée, les visiteurs pouvaient découvrir de beaux spécimens de la race charolaise. Parmi eux, Champion, un taureau élevé par Maurice et Sébastien Valignat à Meillers dans l’Allier. Champion a été récompensé cette année au Salon de l’agriculture, où il a reçu le premier prix de la race charolaise.



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