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Campagne maïs 2013

Rien n’est joué

Fin juin, la récolte de maïs grain n’était pas compromise, malgré des
conditions climatiques extrêmement défavorables. Tout dépend du temps
qu’il va faire au mois de juillet.
Par Publié par Cédric Michelin
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Malgré des conditions d’implantation extrêmement difficiles, la sole de maïs 2013 est estimée à 3.200.000 hectares en sensible hausse. Les augmentations de surfaces prévues en grain au début du printemps ont néanmoins dû être revues à la baisse de 50.000 hectares en raison des aléas climatiques, stabilisant ainsi la sole de maïs au niveau de 2012, soit 1.630.000 hectares. Fin juin en effet, tous les semis n’avaient pas été réalisés notamment dans le Sud Ouest surtout dans le Bassin de l’Adour, et le sud de Midi-Pyrénées particulièrement frappés par les intempéries. La vallée du Rhône et notamment le département de l’Ain a été également touchée par les excès de pluies, si bien que les semis ont également pris beaucoup de retard. Et quand ils sont réalisés, les conditions de levée ne sont pas favorables. Ici la persistance des pluies a provoqué l’inondation des parcelles basses. Là la persistance du froid et de la pluie a réveillé le parasitisme et les levées d’adventices. Quoiqu’il en soit la végétation enregistre un retard de 15 jours à trois semaines, en raison de la température anormalement basse et la récolte sera de toute façon tardive. Mais rien à ce stade ne permet de dire que la récolte sera compromise. Certes, le potentiel génétique du maïs n’est pas à son maximum car il dépend de la durée du cycle de développement du maïs. Mais le rendement dépend largement des conditions hydriques de l’été. La pluviométrie hivernale ayant rétabli les niveaux des nappes phréatiques, le maïs irrigué (600.000 hectares) ne devrait souffrir d’aucune restriction. Quant aux maïs pluviaux, tout dépendra de la météo estivale.

Coté maïs fourrage, la situation est moins préoccupante. La moitié des semis a été réalisée fin avril en Bretagne et dans le nord de la France, en mai en Pays-de-Loire et en Normandie et très récemment dans des parcelles derrière ray-grass. Ce qui est observé en revanche, c’est une augmentation des surfaces de 50 à 60.000 hectares à 1.450.000 -1.460.000 hectares pour reconstituer des stocks qui ont littéralement fondus à la fin de l’hiver et au printemps en raison des conditions météorologiques défavorables pour l’alimentation du bétail. En outre, des transferts du maïs grain vers le maïs fourrage ne sont pas exclure au début de l’automne.

Enfin pour le maïs semence, la situation est analogue à celle du maïs grain. Retard de semis, températures peu élevées, manque d’ensoleillement, développement des maladies et des adventices n’ont pas été favorables à une bonne implantation des cultures. Ici aussi la castration sera décalée et la récolte plus tardive avec certainement des rendements plus faibles. Néanmoins, fin juin, le programme de semis qui portait sur 80.000 hectares avait été réalisé à 98 %.