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Neuvy-Granchamp

Saint Germain veille sur le village

La commune de Neuvy-Granchamp se distingue par la particularité de son église.
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De l’ancienne église datant des XIVe et XVe siècles, il subsiste le chœur et la travée sous clocher. La nef fut reconstruite et agrandie entre 1870 et 1876. Les travaux intérieurs furent terminés en 1885. A l’intérieur, l’église Saint-Germain se compose de deux éléments distincts. D’une part, la partie ancienne constituée par une travée sous clocher, carrée, délimitée par quatre arcades brisées, couverte d’une voûte d’arêtes, d’époque gothique, et par un chœur d’une travée droite, couvert d’une croisée d’ogives, éclairé par un doublet axial flamboyant. Une crédence en cintre brisé orne le mur nord. Les peintures murales anciennes du chœur ont disparu au XIXe siècle sous du badigeon. D’autre part, la nef moderne du XIXe siècle dispose de cinq travées flanquées de bas-côtés éclairant la nef par cinq fenêtres en cintre brisé. De grandes arcades en cintre brisé retombant sur des colonnes cylindriques à socle octogonal et chapiteau nu séparent la nef des collatéraux. L’ensemble est voûté d’arêtes.

Comme un ouragan


Pour ce qui est du mobilier, il est possible d’apercevoir dans le chœur le maître-autel baroque en bois, sculpté à Autun en 1776. Peint et doré sur place, il fut offert par le seigneur de Neuvy. L’autel renflé et galbé est orné de guirlandes avec médaillon central sculpté de l’Agneau et du triangle trinitaire irradié. Le retable à trois pans comporte, au centre, le tabernacle avec la colombe du Saint-Esprit et un cœur sculpté avec une croix, emblème de la Visitation. De part et d’autre, des niches entourées de colonnettes torses sont occupées par les statuettes de saints Pierre et Paul. L’ensemble est surmonté d’un dais à clairevoie abritant un crucifix et porté par des colonnettes torses. Il est entouré de deux anges. Un Christ en croix en bois sculpté et peint, d’époque classique, se trouve au-dessus de l’arcade d’entrée du chœur. Le corps est très vertical, la tête inclinée à droite, les pieds joints, les bras d’une horizontalité rigoureuse. Détruit en 1827 par un ouragan, le clocher a été rebâti en 1829. Il est creusé à l’étage du beffroi de trois baies jumelées en plein cintre par face. Avec, au-dessus, une courte partie octogonale et une couverture domicale qui en fait le charme. On remarquera aussi la façade avec une porte en cintre brisé au tympan nu, flanquée latéralement d’une colonne, surmontée de baies trijumelles.